Bel'zik festival, samedi 24 mars 2012 : Vegas, Hudson, Malibu Stacy, Machiavel, Brigitte, Winston
Écrit par Best of Verviers   
Samedi, 24 Mars 2012 23:41

Une généreuse météo est au rendez-vous lors de notre arrivée au Belz'ik à l'occasion de ce dernier jour de l'édition 2012.  Les festivaliers arborent d'ailleurs des tenues fort estivales et prennent bien entendu quelque peu le soleil avant d'entrer.  

Une fois à l'intérieur du Hall des Criées, il faut bien quelques secondes aux yeux pour s'habituer à la pénombre. Petit à petit, on s'approprie l'espace, on se plonge rapidement dans un nouveau bain, pas de soleil celui-là, mais tout à fait sonore.  

Une foule encore clairsemée vient d'assister au premier concert de Mathéo, nous sommes arrivés juste après celui-ci


A 15h, c'est Vegas qui inonde le Hall de ses mélodies pop-rock.

Deux ans après leur premier album et leur tournée qui a suivi, les membres de Vegas se sont retrouvés en studio l'été dernier. 

Le groupe vient de sortir son nouvel album "Une heure avec ..." présentée comme une petite bombe musicale. Ils le défendent ici au Bel'zik, avec énergie et passion. 

 

 

 Nous découvrons leurs nouveaux morceaux empreints de recherches mélodiques, morceaux aux ambiances pop-rock assurées.

Seb à la guitare, Aky à la voix, Fox à la batterie et John à la basse nous présentent un concert énergique, soigné.

Le public est très réceptif, ils seront aux Francos cet été.

 

                                                                                                            Photo Laurence Demeulemeester  

 

 

16h15 Hudson nous arrive ensuite. Le Hall commence à se remplir peu à peu. Ce groupe de rock alternatif qui tourne depuis 1998 se présente avec un nouveau single et un album prévu pour 2012.

Hudson offre à son public des compositions très rock aux mélodies envoûtantes teintées d'effets sonores recherchés, parfois déroutants.

Le tout est bien pesé, bien ficelé. Le niveau sonore est haut, trop haut de l'avis général.

On pense à ces jeunes dans les premiers rangs qui ne savaient pas ou n'ont pas pris le temps d'aller chercher des "bouchons de Liège" dans le stand ad hoc. Prudence donc, pensez à vos oreilles.

 

 

On sent l'expérience du groupe et sa personnalité se révèle au fur et à mesure des morceaux qui penchent parfois vers un côté plus sombre.

La voix du chanteur se fait alors presque triste, puis soutenu par une rythmique qui déménage, c'est tout le groupe qui repart vers des sommets, un concentré rock pur jus.

Ce groupe a du caractère et un style singulier que le public s'approprie. Une belle découverte pour notre part.

À redécouvrir aux Francos eux aussi.

 
                                 Photo Laurence Demeulemeester  


 


17h30 Malibu Stacy est attendu ! Clairement, le Hall des Criées n'affiche plus ces espaces clairsemés du début et c'est tant mieux. Pour ceux qui ne le sauraient pas, leur nom vient de la poupée Malibu Stacy des Simpsons.

Si les Visétois sont là pour la troisième fois au Belz'ik, ce n'est pas par hasard. 

 

Avec eux, pas besoin d'artifices pour séduire le nombreux public.

On sent toute la maturité de ce groupe qui s'est créé en 2003 déjà et que l'on situe généralement entre la power-pop et le rock. Et des planches, de l'expérience, ils en ont à revendre.

 

Pour rappel, l'enregistrement  New York au studio Headgear à New York de leur son second LP, Marathon, sorti en avril 2008. Leur chanson "Los Angeles" figurait d'ailleurs sur le jeu FIFA 07.

 

David de Froidmont au chant, sous ses allures d'élève modèle, dynamique à souhait, nous emmène avec charisme à la découverte des morceaux du  troisième album intitulé "We Are Not From" qui est sorti dans les bacs en automne 2011.

Il a une réelle présence sur scène ce qui réjouit notamment tous les photographes.  

Mon premier coup de cœur aujourd'hui, me glisse l'un d'eux.

 
                                                                                                              Photo Laurence Demeulemeester  

Sept garçons sur scène, ça déménage. A vrai dire, nous nous sommes délectés de la présence  sur scène de ce groupe bien de chez nous : tant au chant qu'avec les deux guitaristes doués ou ceux de la rythmique avec la présence des deux batteurs chevronnés, des sons "synthé" qui colorent magnifiquement les morceaux. 

Le tour de chant de Malibu Stacy nous a ravi, le public ne s'y est pas trompé lui non plus, il frappe dans les mains, en redemande. Fin du set avec "Général Thys", première chanson de leur dernier album. "Merci ! "nous disent-ils !

 

 

18h45 Machiavel, on ne présente plus. Un monument !

A son actif, 10 albums dont quatre sont disques d’or mais surtout ce onzième album qu'ils défendent aujourd'hui : "Eleven" sorti en octobre dernier.

Le jingle du festival retentit à peine que les photographes quittent aussitôt la salle de presse, avec un empressement certain d'ailleurs.

Ils sont nombreux autour de nous à se réjouir de ce moment. 


Directement, la voix de Mario Guccio, si familière, nous emmène en terre connue,  paysages sonores tant appréciés qui dévoilent des ambiances tantôt acoustiques, tantôt électriques.

                                               Photo Laurence Demeulemeester   

 

"Sail away" est le troisième morceaux joué par le groupe,..   "Déjà," nous dit un voisin.  Le temps semble filer. Pouvons nous le ralentir,... revenir en arrière ? "Overdose the Hill" est le premier tube qui est présenté ce soir.  Autour de nous le public reprend en choeur. "Encore,... plus fort" demande Mario.   Souvenirs !

Et puis cette superbe attention de Mario pour Loreta, photographe souriante et bien connue au Spa-Tribute, aux Francos, qui écrit aussi sur notre site sa chronique mensuelle dans sa lutte contre le cancer : pour elle "Feel the sun".

 Le jeu de lumière donne du relief à la prestation du groupe. "Ca me fait vachement plaisir de jouer pas loin de chez moi, ce n'est pas un exercice facile" explique Mario. On sent de l'émotion dans sa voix.

Et puis, c'est au tour de Marc Ysaye d'interpréter "What's next". Grand moment ! On apprécie sur ce morceau le solo de Roland De Greef à la basse ou celui à la guitare de Christophe Pons, impressionnant ! Quelle aisance mais surtout que dire de ses prestations de guitariste virtuose, sur scène elles nous enchantent.Christophe s'est fondu à merveille dans le groupe tout en apportant du sang neuf !

Ensuite, "Rope dancer" où Mario chante durant quelques instants à cappella. Mains levées qui vont de gauche à droite dans tous le Hall des Criées. C'est ça aussi la magie de Machiavel. Hervé Borbé et ses longs cheveux reste en toute circonstance fidèle à lui même, haut niveau technique, magicien du clavier dans les  sons "synthé " qu'il nous délivre.

On sent la fin du concert arriver, Mario présente les membres du groupe avant quelques accords d'anthologie. L'on s'envole définitivement avec  "fly".

Rappel avec "Lay down" sur l'album Break out.

"Bye, bye, merci".

 


Pause :
Moment choisi par un grand nombre de spectateurs  pour sortir quelques instants. Il faut prendre le temps de manger un petit morceaux. Comme sur les autoroutes aux heures de pointes, bouchon dans le sas de sortie, longues files devant les échoppes de nourriture ou pour se rendre aux  toilettes,... Dehors, nous avons déniché un petit couscous qui nous a transporté, le temps d'un repas,  plus encore vers le sud.

 


20h30 Brigitte, un duo au singulier, détonnant, plein de charme et terriblement sexy au point qu'on en oublie presque la présence des trois musiciens. "Ne me lâche pas"' donne le ton. Sur scène, elles portent des robes de sirène,  échancrées à souhait "Irrésistiblement amoureux". 

Sylvie Hoarau et Aurélie Saada ont encore une fois sorti le grand jeu à Herve.

Dire qu'elles sont pleine de malices est un euphémisme.

 

On pourrait les classer hors catégorie, dans un style unique et oh combien déjanté.

 

"Ca va les meufs ?".

 

Elles jouent avec leur public comme un chat avec sa souris.

 Tigresses ?

                                           Photo Laurence Demeulemeester   

 

Dans ce show bien pensé, elles s'expriment dans un langage si familier qu'il est difficile de ne pas sourire.

Émotions, ressenti, jeux de mots, déhanchements au son de la rythmique, le public devient fous. Cris, hurlements, ... rien ne semble épargné à ces pauvres messieurs qui l'oeil goguenard se délectent du spectacle.

Oh les  vilaines filles !

Les récentes nominées aux Globes de Cristal de la meilleure interprète 2012 ou aux Victoires de la Musique 2012 comme artiste révélation scène, mais surtout récompensées aux Victoires de la Musique 2012 comme artiste révélation du public, n'usurpent pas leur titre.

Les garçons sont trop beaux... " nous disent-elles, le sourire en coin. "Ca va les garçons ? Y-a-t-il des voyous dans la salle ?" Si elles en pincent  pour les mauvais garçons, on peut surtout dire que leurs textes ont du chien. En 2011, l'album "Et vous, tu m'aimes ?" a été certifié disque de platine avec 110 000 exemplaires vendus.

Le public du Belzik est définitivement conquis par ces deux canailles ou diablesses c'est au choix, mais qui au final nous chantent ce qui manque parfois tant  '"J'ai tellement besoin d'amour". Coup de cœur !

 


22h15 Charlie Winston. Quand on sait que ce chanteur britannique, qui habite aujourd'hui à Paris a reçu le soutien de Peter Gabriel depuis ses débuts, ça en bouche un coin. Il est d'ailleurs attendu ici à Herve par une assistance qui affiche complet depuis plus d'une semaine.  

Son premier album Make Way est sorti en 2007 sous le label Real World, mais ce qui fait son succès, c'est l'album "Hobo" sorti en 2009 avec le tube "Like à Hobo". Plus de 500 000 albums pour les ventes françaises.

À 34 ans, le garçon a du dynamisme à revendre. Il a planté derrière lui son superbe décor fait de fleurs géantes et colorées dans les tons de bleu et de vert.

Cerclé par des rayons lumineux, il apparaît parfois telle une icône.

 

"Hello, alone", non... tu n'es pas tout seul, le public apprécie fortement le show.

Démonstration d'onomatopées rythmées, un orchestre à lui tout seul.

 

À la voix, à la guitare ou au piano, il épate dans son style dynamique.

                                                                                                   Photo Laurence Demeulemeester  

Décidément, il a tout pour plaire, de plus, la sono est au top et ça se ressent. La soirée se termine sur ce concert plein de force et de vigueur, comme un bout de printemps qui va planter son nez sur la Plateau, les vergers seront bientôt en fleurs, mais  nous on n'a pas attendu l'arrivée des fleurs, elles sont déjà sur la scène du Bel'zik. Parfums sonores qui vont nous suivre encore longtemps.

 

En conclusion : Un réel bravo pour tous les bénévoles du festival qui ont œuvré sans relâche avec l'équipe d'organisation pour mettre sur pied un festival, neuvième édition, de grande qualité ou convivialité et organisation ont rimé de concert. Magnifique affiche qui sont à ranger aux rayons des beaux souvenirs, déjà ! 

En route pour la dixième édition.

 

 

Cette chronique a été réalisée en hommage à Bruno, et en pensées et amitiés avec notre ami et photographe Jacques Clérin et sa famille

Christophe Dechêne

 


                                                                                                                                                                                                 Bruno

 

 

 

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- Le compte-rendu et photos de vendredi

- Le compte-rendu et photos de jeudi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo Laurence Demeulemeester   


 


Mise à jour le Dimanche, 25 Mars 2012 13:00