Best Of Verviers

C’est en 1937 que fût construite l’Intervapeur, dans le but d’alimenter en chauffage les nombreuses usines textiles de notre ville et plus tard des maisons privées. Des kilomètres de tuyaux enterrés (env. 70 kms) parcouraient la ville et certains se souviennent, quand, l’hiver, étant enfants, on marchait « sur l’intervapeur » passage dégagé par la chaleur pour aller à l’école, ou travailler dans les quartiers de l’Est

Car c’était là que se trouvait la majorité des usines et comme les parents habitaient le plus près possible de leur lieu de travail pour pouvoir s’y rendre à pied ou à vélo, les enfants fréquentaient de ce fait les écoles les plus proches et profitaient des trottoirs moins mouillés ou déneigés.Plus tard les maisons particulières furent également alimentées et les tuyaux s’éloignèrent vers d’autres demandeurs. L’alimentation se fit longtemps au charbon (Les mâchefers étaient prisés par les personnes voulant aménager par ex. l’entrée de leur propriété). et les wagons triés probablement à la gare de l’Est ,qui avant 1940 et un peu après était une gare de triage qui avait son importance : balles de laines, charbons, vieux métaux Il était courant d’aller porter ses « vieux fers » à la gare de l’Est.                     

Il reste d’ailleurs un important centre de récupération de métaux sur le site de cette gare, maintenant abandonnée.  

L’Intervapeur a possédé un petit locotracteur pour effectuer ses manœuvres de wagons et les lecteurs de Best of Verviers peuvent en voir une très rare photo due à feu M. René Jacob, qui habitait juste en face, rue Biolley.  Quand, voyageant dans d’autres villes, on était amené à parler de l’Intervapeur, certaines personnes étaient vraiment très étonnées d’apprendre que les verviétois avaient un réseau de distribution de chauffage, tout comme circulaient sous les trottoirs l’électricité, l’eau et le gaz. Certains croyaient même à la plaisanterie !

Mais les installations souterraines vieillissantes et engendrant des pertes de chaleur, ainsi que  la disparition petit à petit des consommateurs textiles ont conduit à l’abandon progressif de cette remarquable réalisation et c’est fin 2004 que l’usine fût fermée, les derniers clients  ayant été  raccordés au chauffage au gaz en remplacement de la vapeur.

Les installations furent démolies et le site assaini en 2005.