Best Of Verviers

Il est évident qu’en regardant la photo de 1972 beaucoup de choses ont changé. Malheureusement, la croissance des arbres (bien qu’elle soit la bienvenue) nous empêche de juger de la différence. La couverture de la ligne du chemin de fer est terminée, l’usine La Lainière a disparu et aussi Saint Joseph qui était au point de vue volume une fameuse construction au centre de la ville.

 Il faut apprécier cependant cette nouvelle percée, car, avant, passant devant le palais pour se rendre à l’est (le cimetière et d’innombrables usines textiles) par la place Sommeleville, il fallait tourner à gauche rue de Heusy (la rue du Pont ayant été mise à sens unique fin des années 1950) puis à droite Hôtel de Ville, Thier Mère-Dieu, rue Sécheval et enfin place Sommeleville, tout ça avec le tram qui lui roulait dans les deux sens ! Evidemment la circulation n’était pas ce qu’elle est actuellement.

L’église St Joseph (qui était la 2^ème construite à cet endroit) n’était pas bien vieille. La première, devenue trop petite (c’était à l’origine la chapelle des Carmélites – d’où le nom de la rue des Carmes) on décida en 1913 de la remplacer par l’église que nous avons connue, qui fût terminée en 1939. (Etrange lorsqu’on considère les dates : décision avant une guerre et fin de la construction juste avant la suivante). L’architecte était Emile Burguet. Cette église, qui se fissurait, dût être fermée en 1974 puis démolie. Ce qui permit d’agrandir le Palais de Justice. Une de ses cloches se trouve dans le passage entre l’annexe du Palais et les nouvelles constructions. Était-elle responsable des fissures ?

Nous empruntons au dictionnaire des rues de Verviers de M. Paul Léon quelques mots sur la rue du Pont. A l’origine le « pont » se trouvait au bas de la rue, c.à.d. au bas de Thier-Mère-Dieu, et permettait de franchir le ruisseau de Sècheval. L’usine La Lainière, ancienne filature de Grand’Ry) occupait les deux côtés de la rue et certains se souviennent peut-être de la passerelle qui, à hauteur d’étage, réunissait les deux bâtiments

 Puisque nous sommes dans les passerelles, n’oublions pas celle pour piétons (remplaçant un ancien passage à niveau) qui enjambait le chemin de fer dans le tournant de la rue. Remarquez sur la carte postale D.V.D. expédiée en 1911 illustrant la passerelle, il n’y a pas encore de clocher de St Joseph , puisque la construction n’a pas encore débuté).

Il faut aussi noter qu’une très agréable aire de jeux pour enfants, petits et grands, a été créée dans ce coin SNCB/rue Courte du Pont/rue du Chat Volant (sûrement le nôtre ?) Les adultes, pour surveiller les plus petits disposent de bancs, et si ce n’est pas l’air de la campagne c’est malgré tout un endroit fort agréable et utile. La rue des Fripiers a laissé la place aux jeux d’enfants !