Le carnet de Loreta : mai-juin 2012
Écrit par Loreta Mander   
Mercredi, 27 Juin 2012 05:19

Loreta, nous partage sans fausse pudeur, avec simplicité, coeur et passion, son carnet de bord, celui d'une femme sur le chemin, là où la montagne se dresse. Son huitième volet est à lire absolument, comme les autres lettres qui ont précédé ! 

Comme un cri, elle nous disait : "Il ne faut pas attendre le pire pour s'arrêter et réfléchir un peu à soi.  Je ne suis pas plus forte qu’une autre, mais une espèce d’instinct animal me pousse à me battre de plus en plus hargneusement et ça je ne peux l’expliquer

 Lors de son premier échange Loreta se présentait ainsi : "La maladie est pour moi une forme de chance, comme un rappel à la vie.

Tout allait pour le mieux pour moi : j’ai rencontré mon cœur jumeau, je reconstruis ma vie et je suis tout simplement heureuse.
J’ai 2 enfants. Il a 2 enfants. Nous voici famille recomposée de 4 enfants, qui s’entendent très bien.
Je suis née à Verviers et y ai vécu jusqu’en 2000. Pour des raisons professionnelles et amoureuses, j’ai migré vers la périphérie bruxelloise, où je réside encore à l’heure actuelle".


 

 Voici son carnet de bord, huitième volet

 

Dimanche 27 mai 2012
Déjà la 8ème édtion de ma route à vos côtés. Parfois, j’ai l’impression d’être un peu longue, mais j’aime vraiment partager mes émotions avec vous, mes lecteurs ! Aujourd’hui, le soleil brille, il fait chaud, en route pour la brocante de Floreffe, où nous retrouvons Christian et Joëlle, des amis fidèles qu’on a toujours plaisir à revoir. Super belle journée.

 

 

Mardi 28 mai 2012
Sans dévoiler le bébé, aujourd’hui est une journée importante pour JM et moi et Stone-Design. Je ne peux rien dévoiler pour le moment, mais c’est l’apogée de notre travail. Un chouette rendez-vous avec des gens sympas qui travaillent dans une entreprise à dimension humaine. C’est tellement rare de nos jours qu’il faut le signaler.

Des personnes enthousiastes qui croient au projet et qui vont le mener main dans la main avec nous. 10 ans que nous arpentons les scènes, 10 ans que nous mettons notre âme et nos émotions dans notre travail… une juste récompense et un projet qui se concrétise enfin. Tout ça avec l’appui d’amis qui ont cru en nous et qui ont porté le bébé avec nous. 

 
 Loreta et Jean-Marie
 

Merci à vous tous. 2013 sera notre année photographique. Le bilan de toutes ces années : des bien belles rencontres musicales, humaines et parsemées de moments uniques.

Tous ces moments n’ont pas été figés sur pellicule, mais restent gravés dans nos cœurs à tout jamais. Comme cette balade nocturne dans le hall du Radisson pendant les Francos, où, accompagnée de Jacques Duval, je lui commente notre expo.

Personnage étrange, sensible, à l’écoute. C’était surréaliste. Des amitiés durables avec Axel Bauer, Richard Kolinka, BJ Scott, Daniel Darc et j’en passe. 

 

 Des coups de gueule, des larmes, des rires…..


Dimanche 3 juin 2012
Ouh là là, il pleut. Ca faisait longtemps. Un répit pour la nature. La fête des mères française m’inspire. Le rôle d’une maman est tellement compliqué …. Et simple à la fois. Il titille nos sentiments les plus profonds. Un amour incommensurable où une mère pourrait se transformer en lionne si on touche à un cheveu de ses enfants.

Ma maman est partie il y a 14 ans déjà et elle me manque comme au premier jour de son départ. Ma fierté est de l’avoir accompagné jusqu’à son dernier souffle. J’ai été élevée dans une famille où on ne se disait pas souvent « Je t’aime », mais cet amour allait sans dire. Et pourtant, n’oublions jamais de dire « Je t’aime » aux gens qu’on aime, après il est trop tard.

Je pense que ce sont les derniers mots que je lui ai dit avant que son âme parte dans la troisième dimension. Ca m’a soulagé et, malgré son coma, je suis certaine qu’elle a emporté ces mots avec elle. Parfois, je les vois briller dans le ciel et je suis contente.

Mes enfants, bien qu’ils soient adultes et parents, resteront mes bébés. Au travers de ma petite fille, je revois ma fille. Le même regard, les mêmes attitudes et la roue tourne, la vie continue. Mes enfants sont mon avenir, ils m’aident à tenir le plus longtemps possible. J’ai encore tant de choses à apprendre d’eux et certainement le contraire également.

 

Je veux les voir avancer dans la vie, je veux voir grandir mes petits-enfants, les accompagner, même si, à cause des distances, je ne les vois pas aussi souvent que je voudrais.

L’état de santé de Maud s’améliore, encore quelques détails à rêgler et la vie reprendra son cours. Je suis debout, vivante et fière de cette œuvre unique qu’est la maternité.

 

J’écoutais une bête chanson de Marie Laforêt, très kitsch j’en conviens, qui s’intitule « Cadeau ».

Si vous ne la connaissez pas, allez l’écouter sur youtube. La maternité est un cadeau, une ode à la vie. Comme disait Edith, non je ne regrette rien.


 

Jeudi 7 juin 2012
Mardi, re-chimio. Arrivée à 10h, prise de sang, visite médicale et attendre jusqu’à 15h pour recevoir le produit. Quelle longue journée à attendre. Bonne nouvelle (enfin je l’espère), le 26 juin… scanner et résultats de l’évolution ! Je le sens bien, mais on ne sait jamais. En fait, je me sens bien, à part une fatigue supportable. Je fais les choses moins vite et à mon aise, ce qui n’est pas plus mal. Je profite mieux de tous les instants et je savoure la vie en mode Carpe Diem.

J’étais avec ma copine de longue date. Je l’appelle ainsi, parce qu’elle me bat de 3 mois en longévité dans le département oncologie (hôpital de jour) à l’UZ Leuven. Nous avons le même parcours. Elle doit avoir 65 ans. Petite madame ronde, toujours accompagnée de son mari qui est aux petits soins pour elle (comme quoi, soit la maladie sépare, soit elle réunit encore plus forts les couples amoureux !). Nous avons sensiblement le même parcours : cancer du sein métastasé.

Elle est également dans le même test clinique (TDM1). Nous avons essayé de compter car, comme tous les « mauvais » souvenirs, la mémoire s’estompe : à nous deux, nous totalisons quelques 170 séances de chimio, sans compter les séances d’Herceptine toutes les 3 semaines. Si on les ajoute, nous ne devons pas être très loin des 300 séjours en hôpital de jour. Elle est toujours souriante, toujours contente. Parfois, elle sort de la visite médicale les larmes aux yeux. Nous sommes toutes passées par là, lorsque le médecin nous annonce que le traîtement ne donne pas les résultats escomptés. Quand c’est le cas, les 3 malades de la chambre compatissent et se font discrètes ou encourageantes. 

Dans ce service, les malades vont et viennent et parfois ne reviennent plus, parce que la rémission est totale ou parce qu’elles ont terminé leur œuvre sur terre et sont parties rejoindre John Lennon au paradis des musiciens ! C’est ainsi…. nous y sommes toutes et tous bien préparés. N’empêche…. C’est parfois dur d’entendre que telle ou telle personne ne reviendra plus au département E633.  Par contre, quand les news sont bonnes, tout le monde s’en réjouit et on est sincèrement contentes pour la malade. Le cancer nous a réuni dans une énorme communauté, faite de rencontres, de rires, de larmes, de compassion et surtout d’espoir. Quand le moral est bas, il y a toujours un autre malade pour nous booster.

 

C’est un échange simple et sincère. Je n’avais jamais connu cela avant. Parce que la vie nous oblige à tracer, à devenir compétiteur, à être le premier. A quoi bon, ici, tout le monde fait la course à son rythme. L’important n’est pas d’arriver le premier, mais tout simplement d’arriver au but que nous nous sommes fixé. Quand un tombe, on s’arrête pour le relever et quand je tombe, il y a toujours une main tendue pour me tirer vers le haut. Nous sommes tous égaux. La barrière de la langue n’est jamais un obstacle. Ici, il y a des flamands, des wallons, des anglais, des hollandais, des marocains…. nous sommes tous des boat people qui cherchons la sérénité pour continuer le chemin ou pour passer de l’autre côté sans peur. 

 

Dommage qu’il faille attendre d’en arriver là pour se rendre compte que la vie est un cadeau immense, qu’elle ne souffre pas la peur, les gémissements ou l’envie, mais simplement qu’elle doit être appréciée à sa juste valeur. C’est quoi la valeur de notre vie ? Simplement, ce que nous décidons qu’elle soit, suivant notre éducation, nos ambitions, nos possibilités. Pour certains, vivre dans une caravane sans attache représente la vraie vie. Pour d’autres, le pouvoir et l’argent sont leurs seuls objectifs. Dommage pour eux, mais c’est leur choix.

Un choix pour lequel il y a un prix à payer. Vivre libre avec peu ou vivre enchaîné avec trop ? Là est la vraie question. Tout ce dont chaque être humain a besoin, c’est la dignité et la reconnaissance, quelque soit la voie qu’il a choisi.  Qui sommes-nous pour juger des choix des autres ? Valons-nous plus ? Valons-nous moins ? Je ne pense pas.

 

 

La vie n’est pas une compétition, c’est un plaisir. Nous ne voulons pas voir sa beauté. Nous préférons comparer. Mais chaque être est unique, c’est cela qui fait sa vraie différence. Souvent nous jugeons parce que nous ne savons pas (ou ne voulons pas savoir). Il faut connaître le passé de quelqu’un pour comprendre son présent et ses aspirations. Nous avons tellement à faire à conduire notre propre destinée et cela nous laisse peu de temps pour toujours se mettre à la place des autres. Nous devons juste partager.

Un sourire, par exemple…. quelle belle arme que le sourire.  Il est communicatif, il fait du bien à celui qui le donne mais aussi à celui qui le reçoit. Il illumine la vie, il fait voir la vie en rose. Si, au lieu de cela, nous ne cessons de nous plaindre et de faire la gueule, qui voudra nous donner son sourire ? Et c’est la spirale. J’en ai fait mon quotidien. Le sourire, la bonne humeur sont mon quotidien que je partage sans avarice avec mon cœur jumeau.


Ceci m’avait inspiré un petit texte, que je vous livre : Dans une file, quand tu es le premier, on ne voit que toi. On voit aussi tes erreurs et tes éclats. On ne voit que ça.
Mais quand tu tombes, le deuxième devient premier. Il prend ta place et conduit la file en se disant qu'il va faire beaucoup mieux que toi, car il a l'expérience. Alors, il marche, le c... serré. Il sait qu'on ne voit que lui.
A force d'avancer trop droit, le troisième s'ennuie et voudrait aussi voir la ligne d'horizon plutôt que le dos de celui qui le précède, il le pousse et devient premier. Et ainsi continue la roue.


Quand comprendra t-on que la solution serait peut-être de marcher côte à côte, par 2, par 3, ... ou mieux.... en file indienne horizontale (de front) afin que chacun voit l'horizon et non seulement le dos du précédent, afin de décider lui-même de la direction à prendre. Et surtout d'enlever toute pensée négative comme, par exemple, pousser le précédent afin de prendre sa place.
J’ai entendu hier une phrase de Chavée (surréaliste belge) qui disait : je suis un vieux peau rouge qui ne marche pas en file indienne. J’ai trouvé cela très vrai.

 

Dimanche 10 juin 2012
Quel super week-end qui a commencé vendredi. Petite escapade vers l’est du pays. En premier lieu, gros poutous à Maud, Mila et Greg. J’ai été agréablement surprise de « l’éclat » de Maud. Toute jolie ! Elle marche lentement mais sûrement. La béquille n’est plus nécessaire à l’intérieur. Il reste le problème des plaies à recoudre sous le bras, mais ça se fera le 26 juin. Encore un effort ma fille et tu t’en sortiras, mais beaucoup plus forte qu’avant.

C’est drôle comme les écueils de la vie peuvent remettre une vie en question et surtout fixer les vraies priorités. Je suis heureuse pour elle. Maintenant, je sais aussi qu’elle fait de son mieux pour ne rien dramatiser devant moi, car elle sait que je prends beaucoup trop de choses à cœur. Mais c’est ma fille, c’est normal. Quant à Mila, fidèle à elle-même, qui m’a tenu la conversation et m’a donné un cours de dessin « maison ». Quel bel espoir elle représensente pour moi.

Elle a le sourire de l’avenir. Insouciante, belle, nature, elle me pousse en avant. D’ailleurs, une amie, qui écrit très bien, a pondu un joli petit conte pour dormir dédié à Mila. Je lui ai fait parvenir et je suis certaine que sa maman le lui lira régulièrement. Il faut aller lire ses jolis textes, pleins d’émotions. Elle s’appelle « La Plume Pixellisée ». Puis, direction Spa. Rendez-vous avec des amis plus que charmants. On les adore. Petite promenade au marché des saveurs du terroir, à goûter fromages, saucissons, macarons et fruits (enfin surtout mon homme, car moi je peux regarder mais pas toucher…. Sauf les fruits). Super soirée au resto où le chef m’a concocté des plats sans sauce, mais savoureux.

Je me sentais très bien. Tout était réuni pour profiter à fond du moment présent. Ces quelques moments précieux qui existent dans la minute, qui passent et qui laissent un goût de miel. J’adore ces instants, surtout s'ils sont partagés dans l’amour et l’amitié. Ce ne sont que des choses bien simples pourtant. Le lendemain, direction le Parc des 7 heures pour jeter un coup d’œil sur la pétanque des célébrités. On a revu pas mal de gens connus et ça m’a donné l’idée de mettre sur pied une équipe pour 2013. On a le nom : les amazones, on a le logo pour le t-shirt (ça mon graphiste préféré s’en occupe) et on a le but : contre le cancer du sein. Il me reste un an pour construire ce projet si simple.

Puis, directement le trou du cul du monde, oui, c’est ainsi qu’on appelle le village où vit mon fils Arnaud. Aimer la nature, c’est super chouette, mais habiter si loin, il faut vraiment le vouloir. Super après-midi puis retour casa. Je suis si fière de mes enfants. Ils n’ont pas toujours eu la vie facile, ils viennent de passer des moments difficiles, mais ils essayent de mordre la vie à pleines dents et de se contenter de ce qu’ils ont. J’espère au moins, avoir pu leur transmettre le goût des choses simples qui rendent heureux. Puis, aujourd’hui, super moments passés avec Brenda, la fille de Jean-Marie et ses enfants Alex, Loïc et Zoé. Ils sont aussi mon espoir.

Toute cette petite tribu vit dans l’amour simple et la gaîeté. Ils sont beaux et sages. Que demander de plus ?
Le week-end touche à sa fin et je me sens comme après avoir vu un très beau film, je sors de la salle avec cette envie que tout continue. Je me sens bien, en fait.

 

 

Vendredi 15 juin 2012
Aujourd’hui, c’était journée photos de Djinn Saout et visite chez nos amis Christian et Joëlle pour visiter leur petit nid. Déjà qu’il pleut des cordes. Et bien, tout est chamboulé et pour une fois, c’est pas moi. Mon cœur jumeau a le dos bloqué, puis fortes douleurs dans le ventre. Je n’aime pas de le voir malade.

Bien que je sois habituée à côtoyer des gens malades dans mes périples hospitaliers, quand il n’est pas bien, je ne suis pas bien non plus. Mais, il faut être forte pour le soutenir. Je lui dois bien ça. Encore une journée à rayer du calendrier.

 

Lundi 18 juin 2012
Et m…. il est où le soleil ? Non pas la marque de fringues, mais le vrai ! T’as beau te dire que quelque soit la météo, le cœur reste joyeux. Oui, mais il y a de limites quand même. Le manque de lumière nuit. Nous sommes comme des fleurs, nous avons besoin que les rayons du soleil nous caressent la peau, nous gavent de vitamines et un peu d’eau pour arroser tout ça. Ici, c’est le contraire, trop d’eau nuit. Les racines commencent à pourrir ou bien il va nous pousser des pieds palmés.

Allez, courage, on relève la tête et on est créatif. On imagine une grosse boule jaune orangé, qui réchauffe l’atmosphère et les os. Je ferme très fort les yeux mais je ne sais même plus à quoi ressemble cet astre. Mais puisque je dis qu’il faut toujours sortir le positif d’une situation négative ….

Au moins j’économise l’arrosage du jardin ! Les quelques jours écoulés, j’étais mélancolique. Le pire est que je ne sais pas pourquoi. Les larmes me montaient aux yeux sans que je n’y trouve une bonne raison. C’est peut-être mon corps qui veut me dire quelque chose.

Je recommence la méditation pour aller faire mon enquête. J’avais, je l’avoue, un peu laissé tomber car je n’en éprouvais pas le besoin. Le problème est que cette discipline devrait être pratiquée à petites doses chaque jour pour l’entretenir. A un moment, le corps pense qu’on ne lui parle plus et il nous rappelle à l’ordre. OK, ça va, fais pas la gueule, j’arrive mon corps. Enfin quand je dis que je ne sais pas pourquoi, c’est probablement l’angoisse du prochain scanner qui pointe son nez. C’est toujours un moment un peu plus difficile. Avant ça se passait tous les 3 mois, mais pendant les chimios, c’est toute les 6 semaines.

Donc, à peine remise des résultats, tu penses déjà aux suivants. Mais je sens que ça va être bon, en tout cas, rien ne me tracasse vraiment à ce sujet. Carpe Diem.

 

Mardi 26 juin 2012
Lever dès potron-minet, c’est à dire trop tôt pour moi pour être à l’hosto à 7h30. Grande journée, une fois de plus, décisive.

J’avais pas trop confiance ces derniers jours, donc je doutais. Prise de sang, avaler 1,5 litre d’une boisson infâme en guise de petit-dej apéro (pouahhh à jeun c’est encore plus mauvais !), et sur mon grand cheval blanc flanquée de mon cœur jumeau, sus au scanner !!!!


Là, j’oublie mes doutes, j’y suis et je pense surtout à la bonne tartine de confiture aux fraises faite maison que je vais m’enfiler après. Putain que j’ai faim. Voilà, ça c’est fait. Petit détour par la cardiologie pour une échographie, d’où tu ressors le torse badigeonné d’un gel transparent qui prend une plombe à essuyer. Le croissant, le café et retour pour une visite médicale. Je vois arriver l’oncologue avec un grand sourire. Et bien qu’il soit flamand parlant très peu le français, il m’accueille avec un énorme sourire et un clapant « Bonjour ».

Nu verder in het vlaams, dit-il ! Depuis 6 ans qu’on se côtoye, j’arrive maintenant à décoder ses expressions.

Et bien oui, on a encore gagné une petite bataille (je dis « on » parce que mon cœur jumeau, l’onco et moi formons une sacrée dream team). Les métastases sont devenues invisibles et ne sont pas propagées.

Que demander de plus. Un bon coup de pogne à JM et la confiance revient à grands pas. C’est vrai qu’on se contente vraiment de peu dans ces cas-là. 

 

 

 L’injection de la chimio s’est passée sans problème. Ensuite, petit détour par la musicothérapie où je retrouve avec joie Inge, BJ Scott et une équipe de tournage. Encore une autre sacrée équipe.


Voilà, le mois se termine ici, je reprends des forces et je repars au combat, moi l’amazone téméraire. On y arrivera, on y arrivera …..

 


Encore un énorme merci à tous ceux et celles qui suivent mes aventures sur ce site et surtout pour votre soutien, car, sans mes proches, mes enfants, mes amis et vous, mes amis virtuels, je ne sais pas si je serais assez forte pour passer à travers tout cela !


Gros bisous à tous !

Mise à jour le Mercredi, 27 Juin 2012 05:43