C'est à New York que Frédéric Lilien concrétise un rêve d'enfant
Écrit par Best of Verviers   
Lundi, 19 Octobre 2009 16:44

BoV : Le 12 novembre prochain, le Kiwanis de Verviers vous invite pour une séance unique d'un film exceptionnel de Frédéric Lilien au Cinépointcom.

Frédéric Lilien, votre histoire est un peu celle d'un jeune verviétois qui arrive à New-York et qui s'y installe. Racontez-nous ?

Frédéric Lilien : Ayant brillamment brûlé toutes mes cartouches universitaires, je suis parti rejoindre ma compagne verviétoise qui  depuis peu s’était installée à New York.

Je n’avais plus rien à perdre et tout à prouver.

Qu'est-ce qui vous a frappé au niveau du quotidien et de la vie à New York ?

Ayant grandi à la campagne, inutile de vous décrire le choc face à une ville aussi trépidante. La promiscuité, le bruit, la pollution et le coût astronomique de toute chose pourrait vous donner l’envie de reprendre le prochain vol pour Bruxelles.  Mais je suis tout de suite tombé amoureux de cette ville. J’aimais cette énergie qui vous pousse vers le haut et cette sensation que là, tout est possible.

 


 

Comment sont les gens ?

Sous leurs abords de durs, bornés individualistes,  le new yorkais est serviable, cultivé et ouvert d’esprit.  Mais surtout, c’est quelqu’un qui n’abandonne jamais. 

 

Quel était votre travail, vos loisirs, vos coups de coeur ?

Sans papiers ni diplômes, je les ai collectionnés, tous aussi mal payé les uns que les autres : coursier, agent de voyage, réceptionniste, manager du personnel dans un salon de haute  coiffure, j’en passe et des meilleurs…

Mon coup de cœur a été Central Park, un endroit formidable dont vous ne pouvez vous lasser. IL est devenu au fil des années mon jardin et mon lieu de travail !

 

Un jour, vous avez vu une buse sauvage dans une des rues de la ville.

L'idée de filmer cet oiseau a germé en vous.

C'est assez incroyable de se dire qu'un animal sauvage vit encore au coeur d'une telle ville ?

Qu’il soit aperçu au cœur de New York, c’est surprenant.

Qu’il s’y installe et y survive pendant plus de 18 ans, c’est extraordinaire


 

Les séquences s'accumulent et l'idée d'un film naît-il rapidement ?

La vision de cet oiseau m’inspira à acheter  ma toute première caméra vidéo.

Je ne connaissais absolument rien au métier mais je savais que jamais un film n’avait été réalisé sur une buse à New York !

Certes avec insouciance et naïveté, je pensais que grâce à cet oiseau j’allais pouvoir réaliser mon rêve d’enfant et  devenir cinéaste animalier. Mais sans la moindre expérience et réputation, personne n’osa me donner ma chance. Ce film devint mon projet personnel qui occupa tout mon temps libre et tout mes week-ends pendant des années et des années…



15 ans plus tard, en tant que cinéaste, vous nous rapportez les images de l'animal le plus vénéré aux Etats-Unis, Pale Male, cette buse à queue rousse qui a conquis le coeur des hommes. Votre film retrace-t-il principalement la vie de cet animal ?

C’était sans savoir que j’étais littéralement tombé sur un oiseau rare ! Son parcours est tout simplement exceptionnel mais ce que je compris après quelques années, c’est que la véritable histoire n’était pas celle de ma buse mais bien  celle des gens qui l’ont rencontrée. Ce n’est donc en rien un documentaire animalier classique mais une histoire d’amour entre les New Yorkais et une buse sauvage.

 


 

Le 12 novembre prochain, le Kiwanis vous invite pour une séance unique de votre film au Cinépointcom. Quelle excellente initiative !

Grand merci au Kiwanis. C’est évidemment une grande joie de pouvoir partager mon travail avec ma famille, mes amis, et le public verviétois. J’en serais certainement d’autant plus angoissé !

 

Que faites-vous actuellement ? Vivez-vous toujours à New-York ?

Mes contacts professionnels sont tous aux Etats-Unis. Je m’y rends donc quatre à cinq fois par an. Mais New York n’est plus mon épicentre. Grâce au film, j’ai rencontré le fondateur et directeur du Wildlife Conservation Network. Cette organisation se concentre sur la protection de certaines espèces en voie de disparition à travers le monde. Séduis par leur approche et leur efficacité sur le terrain j’ai accepté de collaborer avec eux pour développer leur couverture médiatique. C’est un énorme projet qui, s’il se concrétise, va m’amener à voyager avec ma famille aux quatre coins du monde pendant quelques années.

 

Quel message pourriez-vous donner aux verviétois après votre expérience riche de deux cultures, un peu comme l'écrivain Luc Sante dans son livre "L'effet des faits" ?

Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage…

Mais choisir c’est renoncer et ce n’est pas toujours évident de se retrouver avec un pied sur chaque continent.

 

Le mot de la fin est à vous

Je préfère le laisser à ceux qui auront assisté à la projection du film !

Merci à vous.

 

Merci Frédéric Lilien pour cette rencontre et on se réjouit déjà grandement de pouvoir assister à la projection de votre film.


  Inscription :
Le prix de 25 euros comprend le film (20h00) et le cocktail dînatoire à l'Hôtel de ville (22h) en présence du réalisateur.
Une préinscription est nécessaire.

Pour ce faire, vous pouvez verser le montant sur le compte 833-5130185-16 en mentionnant le nom et le nombre de participants.

Téléphone : 04/248.82.40 ou mail : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

 

Mise à jour le Jeudi, 22 Octobre 2009 14:58