Villazon - Desaguadero - 20 jours - 1100km en Bolivie au-dessus de 3700m d’altitude 25/1/201
Écrit par Vincent Marchal   
Dimanche, 23 Janvier 2011 09:20

Déjà 20 jours en Bolivie et tant d’histoires à raconter...
  
Dès la frontière les changements sautent aux yeux.  Les villes, villages, gens, routes, rien ici n est comparable aux mois précédents.



Au premier abord, les villes et villages me font penser à l’Albanie.
Beaucoup de boliviens habitent dans des maisons en terre, à moitié construites, et pourvues d’un toit en paille ; les plus chanceux possèdent une maison en briques avec un toit en tôle.

Les petits villages que nous croisons sur notre route ne ressemblent à rien.  Difficile de distinguer les maisons habitées de celles qui ne le sont plus.

 

En périphérie des grandes villes, les maisons ne sont pas en meilleur état ; ce n’est que lorsque tu te rapproches du centre ville que cela s’améliore...  Et encore!!!!
Le centre de ces villes est rempli d’autochtones qui vendent tout et n importe quoi.
Ils étalent, le long des trottoirs, leur marchandise à même le sol (nourriture, vêtement, boisson, etc…).

Tous ces produits de première nécessité sont vendus bien souvent par une dame âgée, emmitouflée dans des vêtements et surtout vêtue d’un chapeau!!!
 
Vous trouvez aussi de nombreuses charrettes où pour une modique somme il vous est possible de manger (hamburger, frites, glace, milshake, ou juste un jus de fruit ;  et si on vous demande ce que vous désirez sur votre hamburger, répondez simplement "todo". 

De toute manière cela ne vous coûtera pas grand chose J.
 
Vous verrez aussi de nombreux "restos" dans lesquels, le soir venu, s’entassent des dizaines de convives qui y mangent une soupe au riz, un morceau de poulet fri, quelques frites et une feuille de salade.  Très bon marché mais certainement pas du premier choix!!!
 
Ce qui m’a le plus interpellé c’est le marché et sa section « boucherie ».

 


Du matin au soir la viande y est étalée, parfois recouverte d’un drap mais en tout cas jamais dans une chambre froide.  Les bouchers travaillent les uns à côté des autres, ils charcutent dans tous les sens ; l’odeur qui en émane ne te donne pas envie de rester et pas besoin d’être boucher pour savoir que la couleur de certains morceaux indique que la viande ne date pas d’hier!!!
 
Entre les villes, nous roulons presque tout le temps sur des chemins empierrés ou sablonneux. 

 

Difficile pour rouler, surtout en montée L.  Certains grands axes sont heureusement asphaltés ou en voie de l’être depuis quelques années!!!
 
Assez régulièrement au bord des routes et des chemins, nous rencontrons des personnes, des enfants de 7 à 8 ans et qui sont seuls. 

 

 

Tu te demandes ce qu’ils font là car il n’y a rien à 20 km à la ronde.  Ils ont l’air d’attendre, ils te regardent et te font un signe de la main.  
 
La Bolivie est donc un pays très très pauvre ; un cinéma ne coûte que 10 bolivianos (1,1€), une nuit d’hôtel revient à 30 bolivianos, un bon petit dej avec café, milshake, oeuf, beurre, pain et confiture se paye 25 bolivianos, bref moins cher qu’une kwack à la boule!!!!  
Evidemment à ces prix là, il ne sert plus à rien de dormir sous tente ou de se faire à manger (hôtel et resto tous les jours).
 


 

Mais revenons-en au périple à vélo:
 
Depuis la frontière nous nous sommes dirigés vers Uyuni et avons du en premier lieu franchir une chaîne de montagnes avant d’arriver sur l Altiplano.  Durant ces quelques jours, nous nous sommes séparés et j’ai fait une étape seul pour dormir a 4100 mètres au sommet d’une montagne.


J’en ai bavé car j’ai du monter plus ou moins 1000 mètres sur 15 bornes mais « bordel » quels paysages magnifiques.  A croire qu’en Bolivie ceux-ci vont de paire avec les chemins de « merde »!!!
 
Arrivé à Uyuni, je rejoins Bertold qui m’informe qu’il ne désire plus continuer à vélo.


Retournant plus tôt en Europe, il préfère se déplacer en bus afin de visiter un maximum d’endroits touristiques.  Avant de se séparer, nous faisons une excursion de 3 jours en jeep dans le sud-ouest de la Bolivie (visite du Salar d Uyuni, hôtel de sel, volcan semi actif et même actif, lagunes, lacs, eaux thermales, désert, geyser de vapeur et j en passe...).  Depuis cette excursion, quand on me demande comment c’était, je dis simplement : « préparez vous à voir les plus beaux paysages de toute votre vie!!!  Tout simplement hallucinant ».
 
Après ce trek en 4x4, j’ai donc continué seul mon périple .

 


 

J’ai commencé par la traversée, en deux jours, du Salar d’Uyuni.  140km de blanc à perte de vue, quelques montagnes à l’horizon et voila que j’accompli une des raisons qui m’ont poussé à faire ce voyage.  Magique.
Le premier jour, au soir de cette traversée, c’est en compagnie de 3 boliviens et d’un brésilien que j’ai passé la soirée dans un refuge situé sur l’île d’Incahuasi ; île perdue au milieu du Salar.  Pour souper nous avons mélangé tous nos repas ce qui donnait dans la même casserole : pdt, riz, pâtes et sardines ; non  non vraiment très bon J)
 
Lors de la traversée d’un deuxième désert de sel, traversée qui devait me permettre de rejoindre Oruro, j’ai malheureusement du rebrousser chemin parce que le Salar était recouvert d’eau ; ce qui m’a empêché d’aller plus loin.
 
Très déçu évidement ; changement de direction, je suis donc passé par Potosi.  J’y suis resté 2 jours dont un pour visiter une mine d’argent (très impressionnant). Puis j’ai pris un bus jusqu’à Oruro et ai continué mon périple vers le Pérou afin de rejoindre au plus vite Lima.
 
En effet, comme mes parents atterrissent à Lima le 1 février prochain, mes plans changent.
 
Prévoyant de visiter le Pérou et le reste de la Bolivie avec mes parents (plus en vélo cette fois), je vais désormais au plus court pour atteindre Lima vers le début du mois de février et rejoindre ainsi mes parents.
 
 En conclusion je dirais VISITEZ LA BOLIVE vous ne serez pas déçus.
 


Vincent, Jag, Vince, Marchou

Mise à jour le Dimanche, 23 Janvier 2011 09:33