Triste nouvelle
Écrit par Best of Verviers   
Samedi, 23 Février 2013 08:59
 C'est avec tristesse que nous vous annonçons le décès d'Anne Liégeois, l'épouse d'Albert Moxhet notre chroniqueur culturel. Cette femme souriante et dynamique écrivait et illustrait chaque année aux alentours de Noël des contes pour notre site Best of Verviers. C'était une artiste de talent et une femme de coeur. Nous présentons à Albert et sa famille, nos plus sincères condoléances.
Pour Best of, Christophe Dechêne

Voici ci-dessous, le mot qu'Albert nous a envoyé et la lettre de Patricia
"Je dois vous annoncer une bien triste nouvelle : mon épouse Anne Liégeois a rejoint inopinément  aujourd’hui le paradis des artistes et des  gens souriants et accueillants. Ayez une douce pensée pour elle.
Albert Moxhet
"

Anne Liégeois et Jacqueline à "Verviers ville des mots"

Photo Joseph Bleser

 

 

 

Chère Anne des mille joies,

Alors que nous nous embrassions gaiement lundi, après une douce journée parcourue de rires et souvenirs tous ensemble, tu m’as dit « oh moi tu sais, je n’aime pas l’internet, alors téléphone-moi ou envoie-moi des lettres avec des petits dessins et des jolis timbres couverts de fleurs et d’oiseaux »…

C’est ce que je fais.

Chère Anne, nous vois-tu tous venir en peine ? Nous entends-tu tous évoquer ta gaieté, ce rire contenu mais bourdonnant de joie qui sautait sur tes lèvres, accentuant ton minois de lutin ? Tu vois, pour les timbres fleuris et constellés d’oiseaux, c’est un peu tôt dans l’année, mais je joins à la lettre les chiens qui ont couru vers nous sous la charmille de Hautregard où tu as tenu à m’emmener. Et au loin Albert ton époux, comme tu disais avec tendresse qui nous photographiait. Albert ton époux dont tu m’écrivais tant de choses alors que j’étais encore aux Etats-Unis, dont tu me dessinais la maison et le jardinet, si heureuse et enthousiaste de cet homme que tu avais conquis en lui offrant des petits pains chauds devant un passage à niveau… si je me souviens bien ! Riais-tu alors en me racontant ta hâte à lui offrir ton offrande avant que le train ne passe en t’enlevant ta chance.

Chère Anne… c’est un silence bien étrange auquel tu nous convies. Il nous a semblé à tous qu’on avait éteint la lumière. Et puis en parlant de toi, en repensant à toi, un bonheur pourtant frémit, encore timide. Tu ne peux donc être bien loin, parce que ce bonheur a ton essence et … oui… ton sourire de lutin facétieux.

Dame Moxhet, reine de la Fluche… ne réponds pas à cette lettre. Sois, tout simplement.

Nous t’aimons tous. Merci d’être avec nous.

Patricia

Mise à jour le Dimanche, 24 Février 2013 13:33