Raconte-moi Halloween
Dimanche, 07 Novembre 2010 22:32

Grenade, 06 novembre 2010

Dans un mois ce sera la Saint Nicolas, autre moment fort pour les enfants heureux d’avoir célébré la nuit d’Halloween qui s’en est allée sur la pointe des pieds. « Encore une mode made in USA ! » penseront beaucoup… Et bien voyez-vous, « oui et non », car All-Hallow Eve, la Nuit de tous les Esprits, avant de devenir la Toussaint puis Halloween, était bel et bien originaire de nos contrées pétries de rites celtiques… N’oubliant toutefois pas ma terre depuis mon exil grenadin, je célèbre depuis quelques années une soirée métissée consacrée à nos défunts, mais marquée avant tout du sceau de la joie, du partage et de la vie… Je vous invite à lire ici la « chronique d’une revenante annoncée »…

La revenante dont je parle n’est pas un fantôme aux nom et prénoms attitrés, car nombreux sont les esprits convoqués chez moi en la nuit magique du 31 octobre ; ce n’est donc pas  uniquement cette présence diffuse de ma grand-mère que je ressens à certains moments de souffrance ou de danger ; ce n’est pas non plus celle de sa propre mère, de cent ans exactement mon aînée, qui m’apprend chaque jour, depuis l’au-delà et à travers son alliance qui s’est faufilée jusqu’à mon doigt, à confier davantage en la force de l’esprit ; ce n’est pas enfin celle de l’entité maligne qui avait hanté la maison où j’habitais dans la plaine grenadine, et dont je m’étais débarrassée dans la fumée purificatrice du romarin brûlé dans mon nouveau refuge montagnard ; ce serait plutôt une revenante dans le sens premier du terme : une célébration qui revient chaque année et s’est muée en rituel par la force des choses, car tous les habitués l’attendent avec impatience comme un événement important du calendrier…
 

Remontant le cours de ce calendrier, grâce aux pouvoirs magiques que le tchèt volant m’a conférés, je parcours des milliers de pages d’almanach pour me retrouver, il y a bien longtemps de cela, frigorifiée face à une tombe theutoise balayée par le vent glacé de la Toussaint. À chacune de ces journées mornes et grises baignées d’une ambiance de tristesse obligée, je scrutais le plus stoïquement possible demeures du repos éternel des morts et visages de circonstance des vivants, attendant patiemment la fin de la visite pour retrouver avec bonheur la chaleur des conversations familiales où les rigueurs du cimetière s’estompaient autour des délicieuses tartes amoureusement concoctées par ma marraine…

Cette puissance fédératrice de la mort m’a toujours fortement interpelée, dès mon plus jeune âge. La douleur des premières séparations me poussait à détester, depuis cette véhémence propre à l’enfance-adolescence, ces masses humaines faisant grasse bombance juste après avoir affiché une mine contrite à l’enterrement d’un de mes proches, mais c’est par contre cette même bombance suivant la visite obligée sur la tombe de nos défunts, dans des cimetières subitement bondés, que j’attendais aussi chaque premier novembre de ma vie verviétoise… J’aimais alors que l’un ou l’autre de mes aînés se souvienne d’anecdotes ou d’aventures vécues par les absents qui, le temps d’une histoire, reprenaient vie parmi les leurs. Il faut dire que la famille regorge d’amoureux des racines et de conteurs hors-pairs, comme ce cher Pol, « fils du Père Noël », qui nous faisait si délicieusement trembler de terreur lors de veillées conteuses…

 


 

 

C’est aussi la présence animale autour de moi qui m’aide chaque jour davantage à relativiser ce sentiment partagé par rapport à la mort : faut-il la solenniser, faut-il apprendre à l’apprivoiser ? Apparemment vouée à être une sorte d’aimant à chats, je vois ces petits êtres naître, grandir, jouer, souffrir, aimer, se battre, explorer, me choisir en définitive pour les aider à donner la vie puis à mourir, les uns après les autres. Chacune de ces vies plus ou moins longues ou présentes à mes côtés m’aide à mieux accepter que la mort n’est qu’une étape du cycle infini qui nous réunit sur terre.

Au début de ma propre promenade terrestre, je fuyais tout ce qui avait un rapport direct ou lointain avec la mort ou la maladie, et je détestais les ambiances d’affliction forcée du 1er novembre, jour par ailleurs faste qui faisait se frotter les mains des fleuristes triplant leurs prix aux abords des allées d’ordinaire si tranquilles. Je frissonnais à la vue de ces tombes grises toujours accompagnées des oiseaux de la mort au cri aussi éraillé que la pierre des tombes sur lesquelles ils trônaient.

 

 

Puis j’appris peu à peu à déchiffrer d’autres codes plus subtils au détour des tombes…

Celles des soldats tombés pour la liberté racontent l’histoire de jeunes vies tronquées et fauchées à des milliers de kilomètres de chez eux...

 

tombe d'un soldat hispanique du Nouveau-Mexique
au cimetière américain d'Henri-Chapelle

 

celles du Maghreb, témoins des cortèges funèbres masculins suivis des drames orchestrés par les pleureuses professionnelles, ne demandent plus que recueillement heureux et serein  en défiant de leur blancheur toute sensation de tristesse durable, et invitent même à s’asseoir un instant à leurs côtés pour fuir le brouhaha des vivants

celles du Mexique explosent de vie, de rires et de chants lors de la semaine dédiée aux morts qui reçoivent dans la joie leurs vivants aux bras chargés de fleurs, bougies, présents et douceurs à partager avec los muertitos… 

 

 

Car la culture mexicaine, d’un côté à l’autre du Río Grande, sait merveilleusement faire honneur à la Catrina, cette dame-la-mort si élégante qui entraîne dans sa ronde toutes les âmes en partance pour une fête infinie, comme dans ce magnifique film d’animation du Mexicain René Castillo Rivera, HASTA LOS HUESOS 

Le film a suscité ces commentaires de Mexicains épris de leurs traditions : « Comme elle est belle, notre culture mexicaine ! J’aime cette histoire d’un défunt qui s’accroche au monde matériel et n’accepte pas la mort contre laquelle il lutte. Il refuse de laisser le petit ver le manger, mais la Catrina le console et prend soin de lui. La vie est faite d’angoisse et de souffrance, et une bataille contre la mort sera toujours vouée à l’échec. Car on a beau lutter, on appartient à la mort. Elle n’est ni tragique, ni terrible, elle est la culmination inévitable, la voie au bout de laquelle se trouvera la paix éternelle. »

Et oui, la mort fait partie de la vie, et elle peut même être, pourquoi pas, belle et festive, ce que reflètent les cadeaux que reçoivent les enfants pour la fête des morts : figurines représentant la mort dans toutes les situations imaginables de la vie, petits crânes en sucre coloré portant le nom de ceux à qui on veut les offrir, etc.

 

Au nord du Río Grande, dans une terre conservant le Mexique dans son prénom composé mais dont le registre d’État Civil fait mention du patronyme ‘Etats-Unis’, la mort troque le prénom de Catrina pour celui de Sebastiana, la Doña Sebastiana du Nouveau-Mexique…

 


 

Il était une fois un homme qui vivait au nord de Santa Fe dans un état de grande pauvreté. Il souffrait de voir ses enfants ne pas manger chaque jour à leur faim. Il décida donc de faire une chose qui était tout à fait contraire à ses principes, mais vitale pour la survie des siens…

Il se rendit en cachette dans le poulailler de son voisin et il en déroba deux belles poules : l’une pour lui et l’autre pour ses enfants… Alors que, taraudé par le remord, il cuisinait la première volaille, on frappa à la porte. C’était un voyageur fatigué qui demandait l’hospitalité et le couvert à notre pauvre homme. Celui-ci, méfiant, demanda à l’homme de décliner son identité.

-Mon nom est Jésus de Nazareth et j’ai fait un grand voyage pour venir jusqu’à toi, veux-tu rassasier ma faim ?

Contre toute attente, le pauvre homme refusa gîte et couvert à Jésus, alléguant que le Christ avait bien mal réparti les richesses de ce monde et que par sa faute lui avait dû se résoudre à voler. Jésus prit donc congé de lui et passa son chemin.

Le pauvre homme était sur le point de passer à table quand on frappa une nouvelle fois à la porte, à nouveau pour demander à manger. Il s’agissait cette fois d’une dame vêtue de bleu.

-Qui es-tu ? Demanda le paysan un peu excédé.

-Mon nom est Marie, je suis la mère de notre Seigneur Jésus, qui s’est sacrifié pour le genre humain : Je visite cette terre du Nouveau Mexique et aimerais me restaurer un peu avant de poursuivre ma route plus avant. Accepterais-tu de me donner à manger ?

-Telle mère, tel fils ! Et bien non, je refuse de te donner à manger, pendant que tu te lamentes sur le sort de ton fils, tu ne penses pas que d’autres parents luttent pour faire survivre leurs propres enfants. Passe ton chemin et demande donc de l’aide à ton fils ressuscité !

Marie prit donc congé de lui et passa son chemin.

Enfin le pauvre homme s’attabla et commença à savourer son bon repas, quand on frappa une nouvelle fois à la porte. Il avait entendu de drôles de bruits avant ces trois coups secs : comme une vieille charrette dont les roues aux essieux grinçants auraient du mal à avancer sur le sol gelé du Nouveau-Mexique… Notre homme ouvrit et se trouva nez à nez avec Doña Sebastiana, la mort néo-mexicaine.

-Ne crains rien, brave homme, ton heure n’est pas encore venue, mais j’ai encore beaucoup d’âmes à aller chercher cette nuit et j’ai grand faim. Me donnerais-tu un peu à manger ?

-Et bien oui, doña Sebastiana. J’ai refusé le couvert à deux visiteurs de marque, mais pour toi je ferai une exception, même si je n’ai pas mangé depuis trois jours. Car toi au moins, tu traites tous les mortels de la même façon, jeunes, vieux, riches, pauvres, croyants ou athées, tous finissent leur route à tes côtés. C’est pourquoi j’accepte de partager ma table avec toi.

Doña Sebastiana, agréablement surprise par un si bon accueil, se restaura et se réchauffa avant de reprendre sa tournée des morts, non sans avoir fait un cadeau à notre pauvre homme.

-Doña Sebastiana a la mémoire plus longue que la nuit, et ce que tu as fait pour moi, je ne l’oublierai jamais. Je te fais don du pouvoir de guérisseur ; ce sera notre pacte à tous les deux. Les gens t’appelleront à leur chevet pour soulager leurs douleurs, et tu sauras comment utiliser la terre de tes ancêtres, les plantes et l’eau de ton lieu de vie pour les soigner.

Si je suis au pied du lit du patient, tu pourras lui appliquer tes soins sans crainte, je m’éclipserai. Si au contraire je suis à son chevet, tu devras le préparer à mourir dans les meilleures conditions. Rappelle-toi, ceci est un pacte, ne le romps point ! Jamais…

Le vieil homme acquit bientôt une telle réputation qu’on l’appelait depuis Albuquerque et même jusque dans le sud de l’état pour requérir ses soins, et il n’eut plus jamais faim et put subvenir à tous les besoins de ses enfants grâce aux dons des gens reconnaissants.

Un jour il fut appelé auprès de l’homme le plus riche de Santa Fe, et il vit doña Sebastiana à son chevet.

-Hélas, dit-il à l’homme riche, ton heure est venue et je ne puis rien pour toi. Fais tes prières et laisse-moi te guider vers l’au-delà.

L’homme riche qui avait toujours tout acheté avec de l’or refusa cette fatalité.

-Il n’en est pas question, je ne veux pas abandonner cette terre ! Je sais que tes pouvoirs sont presque illimités ! Donne-moi encore ne fût-ce qu’une semaine de vie, et je te donnerai toutes mes richesses en échange.

Dans un moment de faiblesse, le guérisseur accepta.

Il prit Doña Sebastiana dans ses bras et la plaça au pied du lit, puis apposa ses mains sur le cœur et le front du malade, pria de longues heures et lui fit boire son remède secret.

Le lendemain, l’homme riche était sur pied et il allait convenir de la cession de toutes ses richesses au guérisseur. Mais alors que celui-ci se préparait à se rendre au lieu de rendez-vous, il entendit le vieux chariot grinçant qui avait changé sa vie il y avait de cela de longues années, et Doña Sebastiana apparut conduisant ses chevaux squelettiques. Deux cierges entouraient la mort, l’un vigoureux et à la flamme brillante, l’un efflanqué et à la flamme vacillante.

-Ah, vieil homme, nous avions un pacte que tu as brisé. Tu as commis l’erreur fatale qui aura raison de toi. Vois ces deux cierges : ils représentaient vos âmes à l’homme riche et à toi-même. Dès l’instant où tu as désobéi, ton âme s’est précipitée dans la flamme moribonde, chassant celle de l’homme riche qui s’est confortablement installée dans le cierge vigoureux qui représentait ta vie. Ton heure est venue, l’ami, tu me manqueras, quoique…

Et d’un geste précis, Doña Sebastiana sortit une flèche de son carquois et visa le cierge chancelant qui se brisa tout net, éteignant aussitôt la flamme et la vie du guérisseur qui s’effondra au pas de sa porte… C’est qu’on ne pactise pas en vain avec la mort…

 

 

Ma Catrina / Sebastiana à moi s’invite tous les 31 octobre dans ma demeure de Huétor Santillán, et accueille gentiment les invités à qui elle promet de veiller sur leurs morts sans jamais proposer de pacte incommode aux vivants… Elle se contente d’un peu de pain et d’un peu d’eau, et surtout de la chaleur de cette veillée entre amis. Ceux-ci sont conviés à une soirée où la vie est bien sûr à l’honneur, mais où, une fois n’est pas coutume, on invite également les défunts chers à nos cœurs. Pour qu’ils trouvent leurs marques dans la profondeur de la nuit, un chemin de lumière les guide vers mon logis, où toute une série de petites bougies scintillent à l’envi…

 

 

Un autel accueille alors photos et noms des défunts que l’on désire honorer, et le tout est couronné de guirlandes de lumières, de bougies, de fleurs, d’encens et d’offrandes.

 


 

Tout au long de la soirée, certains rituels s’installent de façon naturelle. Puisqu’on est venus pour célébrer les morts, le premier instant solennel de la soirée leur est dédié. Chacun pense alors très fort à son ou ses défunts particuliers, et c’est le moment d’écouter la célèbre Llorona (pleureuse) interprétée par Chavela Vargas...

♫ Je ne sais pas ce qui arrive aux fleurs du cimetière :

Quand le vent les caresse, on dirait qu’elles pleurent…♫

Et de saisir le parchemin où est inscrit le rite de Samhain. La tradition celtique voit en Samhain le début de la saison sombre, la fête de transition et d’ouverture vers l’autre monde, époque propice aux événements magiques reliant monde astral et terrestre… La période s’inscrivant 10 jours avant et 10 jours après cette date constitue une brèche ouverte entre l’univers des morts et des vivants…Mon sabbat de sorcières s’ébattant au pied de l’autel me dicte alors les paroles magiques à prononcer :

 

 

~ Rite de Samhain ~

Dieu des mois sombres

Et Seigneur des royaumes lointains

Nous venons à Toi en cette nuit d’Ombres

Pour implorer ta Bénédiction

Soulève le voile d’entre les mondes

Et permets à nos ancêtres

Et à nos êtres chers de venir en Paix

Laisse-les s’amuser et communiquer avec nous

Avant qu’ils ne retournent à leurs terres de clarté

Ô grand maître, montre-nous le Cycle

De Mort et de Renaissance

Car nous ne craignons pas

D’entamer ce Voyage

Montre-nous tout l’Amour

Qui demeure au-delà de la Mort…

 

Alors si la célébration prend des proportions rituelles, pourquoi avoir tant d’ « americanadas » dans mon logis ?

 

 

Car ces coutumes des citrouilles, sorcières, chauve-souris et balais sont tout aussi celtes que Samhain… Ce sont les Irlandais qui les ont prises dans leurs bagages quand ils ont émigré vers le Nouveau Monde, et ils y poursuivirent cette tradition d’une nuit magique où tout était permis tant pour les vivants que pour les morts, parmi lesquels il convenait de différencier esprits malins et bienfaisants… Tout comme l’attrapeur de rêves des Amérindiens de mon Nouveau-Mexique, les citrouilles grimaçantes ont pour fonction de faire fuir les esprits mauvais… qui périssent dans les flammes crépitant durant toute la nuit, alors que le feu guide les pas des esprits bienfaisants…

 

 

Après avoir émis nos souhaits bienveillants pour les morts, il appartient aussi de penser un peu à nous, les vivants, en faisant le bilan de l’année écoulée : chaque invité qui le désire écrit sur un papier toutes les choses pour lesquelles il est reconnaissant ou qu’il voudrait voir se réaliser, et sur un autre les événements malheureux, la poisse et les erreurs qu’il aimerait voir gommées. On récolte à part ces bonnes et mauvaises ondes couchées sur le papier.

 

 

Les choses néfastes seront adressées à la déesse celte Cerridwenn, face au feu où l’on jettera les petits papiers en prononçant ces mots :

~ Prière a Cerridwenn ~

Grande déesse

Maîtresse du Chaudron de Transformation

Puisse ta sagesse m’illuminer ;

Puisse tes flammes

Consumer mes souffrances

Puisse ton feu me transformer et me purifier…

 

En même temps, chaque personne se débarrasse virtuellement de ce poids alourdissant son karma en se frottant trois fois d’un petit balai spécial confectionné pour l’occasion…

 

 

Viendra enfin le moment de reconnaissance et d’appel au maintien des bonnes ondes, où chacun des petits papiers sera placé dans une espèce de lampe d’Aladdin (venue tout droit du Sahara malien et façonnée par des mains d’artisans touaregs...). L’objet magique s’efforcera de garder en son sein toutes les bonnes choses survenues et désirées. Toute personne jetant sont petit papier dans la lampe la frottera trois fois de suite en prononçant ces mots :

~ Génie de la lampe ~

Génie de la lampe magique

Permets, si je la frotte par trois fois,

Que mon rêve secret se réalise

Pour mille et une nuits et au-delà…

 

Chaque année qui s’écoule voit la célébration d’une fête semblable et à la fois différente, animée alors par de la musique en direct, ou encore par un anniversaire, ou enfin par une séance de contes…

 

 

C’est le rituel du conte qui s’est imposé cette année, lorsque les derniers invités se réunirent autour du feu pour écouter une curieuse histoire mêlant bien des genres, des langues, des styles et des origines…

 

 

Après que fusèrent les rires, s’estompèrent les angoisses, s’échangèrent les baisers et s’éteignirent les braises, les promesses du lendemain s’éveillaient intactes au nouveau jour où les enfants, couchés depuis bien avant le début des histoires de la veille, réclameraient leur part de mystère à l'hôtesse d'un soir encore empreinte de l'esprit des sorciers qui peuplaient son univers…

 

 

 

Alors que d’autres s’appliquaient à chercher des champignons dans le bois de la Sierra de Huétor, je m'y découvris pour ma part une mémoire insoupçonnée et un certain penchant à raconter des histoires…

 

 
Et si vous me racontiez les vôtres?
Nathalya Anarkali
 
(Photographies: Pivi, Laura Calvelo, Ernesto Méndez, Joseph Bléser, Rachid Mendjeli, Nathalie Bléser)

 

Mise à jour le Lundi, 08 Novembre 2010 19:39