Gérard Mathar : un Verviétois en Gaspésie |
Écrit par Albert Moxhet | ||
Lundi, 03 Janvier 2011 19:37 | ||
Si je suis ici au Canada, c’est d’abord et avant tout pour retrouver cette image disparue de l’Ardenne sauvage et isolée que mon cœur a toujours souhaité rencontrer. Et pour ne pas subir avec elle les affronts dont elle est l’objet.» Cette Ardenne et les Hautes Fagnes, Gérard les avait fait ressentir avec la passion de l’enracinement dans un étonnant roman, Je suis des Arbres (éd. Éole, 2003).
Au-delà des caractères régionaux, il y faisait vibrer les valeurs de terroir qui touchent à l’universel et donc à l’être humain fondamental. Son départ pour la Gaspésie se situe dans cette perspective. « J’ai travaillé pendant trois ans dans un groupement forestier proche de Matapédia, village où nous avons vécu de 2005 à 2009, explique Gérard. Parallèlement, nous avons démarré notre compagnie, Gaspésie Sauvage, en 2008 : récolte de champignons frais pour les restos gastronomiques de Montréal et de Québec, et transformation du frais en produits séchés pour les épiceries fines.»
Quelques Chefs qui utilisent la production de Gérard et Catherine ont intéressé des journalistes à la démarche, ce qui, de fil en aiguille, a donné une notoriété certaine à l’entreprise. « Ce boulot nous tient très très occupés en saison, poursuit Gérard, et nous permet de voyager hors-saison pour la promo. On en profite pour faire des salons, des soirées avec des Chefs à Montréal, New York, etc. En octobre dernier, Catherine et moi avons récolté des champignons à Central Park en compagnie d’un journaliste du New York Times qui n’en revient toujours pas ! Ces champignons ont été utilisés le soir même par un Chef de Long Island. »
En 2007, Gérard et Catherine ont acheté un lot forestier de 25 hectares entre Gaspé et Percé, à 350 km de Matapédia. C’est là qu’ils ont construit leur maison, en utilisant presque exclusivement les bois récoltés sur ce lot.
Ce fut, sur place, un long travail de débardage, sciage, séchage, construction…, mais depuis le 1er mars 2010, ils habitent leur maison et, sur le même principe, édifient actuellement leur atelier de transformation, après avoir déjà construit une étable où s’abritent volailles, lapins, moutons et vaches, ainsi que deux chats et un énorme malamute qui éloigne les coyotes, lynx et ours. Tous les matins, les enfants prennent le bus scolaire, les écoles – secondaire et primaire – étant à quelque 25 km de la maison. Gérard Mathar rejoindra prochainement l’équipe de nos Tchèts volants. Sites : |
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Mise à jour le Mardi, 04 Janvier 2011 08:58 |