Pepinster et ses villages |
Écrit par Claude Juspin | ||||||||
Samedi, 16 Août 2008 07:59 | ||||||||
Desservi, dès 1843, par le chemin de fer, Pepinster connut un grand essor industriel et un apport de richesse pour la communauté. En raison de la construction, en 1855, de la voie ferrée vers Spa, ville d’eau très prisée par de nombreux monarques, la gare de Pepinster devint une gare de triage avec atelier de réparation (1ère catégorie); ce qui occupa une main d’oeuvre importante. La marquise des quais, construite avec la nouvelle gare, inaugurée en 1888, fut restaurée en 2000 suite à son classement en 1989 par la Commission des Monuments et des Sites en raison de "sa valeur historique et de sa rareté". Pepinster est rattaché à la région économique verviétoise principalement axée sur l’industrie lainière et la fabrication métallique. On y trouvait une importante scierie et la chocolaterie CLOVIS. La population augmentant, la "Société de Construction d’Habitations Modestes : la Hoëgne" fit tout d’abord construire, en 1922, 64 maisons dans le quartier de Matadi et poursuivit son oeuvre par les quartiers de Boma et d’Avallon. Dès 1850, une cohorte de sociétés d’agrément virent le jour. Au premier plan, ce furent nos chorales qui portèrent, au-delà de nos frontières le renom de Pepinster. L’art musical traversa les mers vers les Etats-Unis avec Jacques BOUHY - ce génie de l’art lyrique, ce chanteur adoré des foules - qui est appelé à New-York pour y enseigner le chant. Il obtient la direction du Conservatoire américain et fut engagé en qualité de Directeur artistique du fameux Metropolitan Opera. Groupe joyeux de crâmignons, gymnastes, troupes de comédiens amateurs, harmonies, clubs sportifs ..., tous portèrent avec honneur les couleurs de leur ville. CORNESSE,... Fusionné le 1er janvier 1965 avec Pepinster, a une vie associative très proche de celle de Pepinster. Dans certaines sociétés d’agrément, on retrouvait des habitants tant de Pepinster que de Cornesse. La partie basse s’allonge le long de la Vesdre et compte un habitat important. Le centre du village, niché au sommet d’une colline élevée, a un caractère rural.
GOFFONTAINE, un gros hameau campé sur une éminence domine un paysage très vaste et pittoresque. L’Hostellerie LAFARQUE dont la réputation n’est plus à faire est le rendez-vous des fins gourmets.
WEGNEZ et Soiron furent fusionnés avec Pepinster, lors des fusions des communes, le 1er janvier 1977 pour former avec Pepinster-Cornesse, la nouvelle entité de Pepinster. WEGNEZ, comme Cornesse, forme la transition urbaine entre Pepinster et Verviers, tandis que le plateau - centre du village - conserve son aspect rural. Une situation légèrement modifiée les soirs de matches au hall du Paire (inauguré le 7 octobre 1995) par l’équipe du Royal Basket Club Verviers-Pepinster, matricule 0046, qui évolue en division I depuis 1985.
PEPINSTER REPRÉSENTÉ AU NIVEAU INTERNATIONAL Depuis le 29 août 1970 : Jumelage Pepinster-Avallon (France) Décembre 1973 : Jeux (d’hiver) sans frontières à Cortina (Italie) Juillet 1975 : Jeux sans frontières à Engelberg (Suisse)
LE CULTE L’église St Antoine-Ermite de Pepinster est classée par la Commission des Monuments et des Sites (1996) et fait partie des « cent merveilles de Wallonie ».
La chapelle de Tancrémont abrite depuis 1895 un Christ en croix appelé "Vieux Bon Dieu". Après avoir séjourné dans l’église de Theux, il fut découvert en 1832 par le soc d’une charrue, enterré sous une dalle de pierre l’ayant protégé durant de longues années. La particularité de ce vieux Christ consiste dans le fait qu'il a été sculpté dans un bois de tilleul dans un atelier mosan vers l'an 1000. Il est en bois polychrome : tissu vert à motifs ovales rouges à son origine sur lequel se superposent huit couches de peinture dont le bleu, le doré, le brun, le gris. Ce Christ en croix a été étudié à l’Institut royal du patrimoine artistique à Bruxelles. En tilleul pour lequel, il n’y a pas encore de courbe dendrochronologique, la sculpture du Christ a été datée par le carbone 14 entre les années 799 et 946. Ce qui la rend bien antérieure au bois de la croix qui se place entre 1308 et 1412 et qui a sans doute remplacé une première croix. De même on a pu retrouver, les mains du Christ, en bouleau qui avaient été éliminées et remplacées par des mains en chêne, en 1932. Ses dimensions sont : 1,50 m de haut pour 1,40 m de largeur. Il est revêtu d’une tunique droite et plissée telles les représentations de l’art byzantin. (Sources : CENTRE DE RECHERCHE ET DE RESTAURATION DES MUSEES DE FRANCE MISSION DE LA RECHERCHE ET DE LA TECHNOLOGIE SOUS-DIRECTION DE L’ARCHEOLOGIE CENTRE DE DATATION PAR LE RADIOCARBONE 22/03/2002 Maria Filomena Guerra)
Wegnez compte deux paroisses, avec l’église St Hubert et l’église Notre-Dame de Lourdes. Du clocher de l’église Notre-Dame au centre du village de Cornesse, le visiteur découvrira un panorama extraordinaire. Le hameau de Goffontaine a lui aussi son église St Monon, et Soiron, l’église St Roch également classée (1934).
NOS CHÂTEAUX Les châteaux - des Mazures, de Tancrémont, de Chaîtyfontaine, de Sohan, de Soiron, de Sclassin, de Chalsèche, de Maison-Bois- ont chacun leur histoire (voir les livres parus aux Editions CCJ, "Science et Patrimoine de Goffontaine", la Commission des Recherches).
LA RESISTANCE HEROÏQUE DU FORT DE TANCREMONT L’ouvrage fortifié du Fort de Tancrémont (inauguré en 1937) est un haut lieu de la résistance à l’envahisseur en mai 40. Comme les 600 Franchimontois, fidèles à la même devise "Mieux vaut mourir de franche volonté que du pays perdre la liberté", ils résistèrent aux envahisseurs avec pugnacité jusqu’au 29 mai, soit un jour après l’arrêt des hostilités et l’acte de capitulation de S.M. le Roi Léopold III. Lors de la sortie du fort des troupes belges emmenées vers les camps de prisonniers, les officiers allemands rendirent les honneurs aux officiers et soldats de la garnison. "Le 29 mai 1940 au nom de l’Armée Belge toute entière, et des régiments de forteresse en particulier, Tancrémont pouvait écrire en lettre d’or au bas de cette page d’Histoire : Mission accomplie" (sic René Gillis).
BALADES Aujourd’hui de très belles promenades permettent aux fervents de la marche de parcourir et de découvrir des sites enchanteurs le long de la Hoëgne, de la Vesdre ou vers Tancrémont, Sohan, Maison-Bois ou encore vers Goffontaine, Cornesse, Tribomont, Soiron, etc. A Tancrémont, passage obligé dans une tarterie pour y déguster la renommée tarte au riz. Dans les bois dits de la C.C.J. (quai de la Hoëgne), un sentier nature a été aménagé. De nombreuses légendes agrémentent le parcours du promeneur ... mais chut, les Nutons pourraient nous entendre !
Claude JUPSIN pour Best of Verviers avril 2008
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Mise à jour le Vendredi, 29 Août 2008 09:07 |