| Didier Hamers, ce vendredi 1er et samedi 2 octobre aura lieu la 2ème édition du Drop'n Rock Festival, salle "Luc Hommel" à Dison. Quel est ce concept ?
"Drop'n Rock" est un festival de découvertes musicales, tendance pop-rock, créé en 2006 à Saint-Dié des Vosges (France). A quelques-uns, nous avons décidé d'importer le concept en Belgique, et nous avons créé l'ASBL Drop Events à cet effet. Il s'agit d'un vrai partenariat avec les organisateurs de l'événement de Saint-Dié, dans lequel il est notamment prévu de s'échanger des artistes que nous souhaitons faire connaître de l'autre côté de la frontière. |
C'est ainsi que "Roscoe" et "Last Ape of Grünhaut", tous deux issus de la région verviétoise, ont pu laisser leur talent s'exprimer lors du dernier Drop'n Rock Festival de Saint-Dié, les 27 et 28 août dernier. C'est une chance qu'ils n'auraient probablement pas eue si tôt, sans ce partenariat. A notre tour, nous accueillerons, dans notre programmation, un groupe vosgien, vainqueur du concours tremplin du festival de Saint-Dié. Je n'en dirai pas plus pour l'instant, le résultat n'étant pas encore connu.
Le choix de Dison donc n'est pas un hasard ?
Non. Cela paraissait une évidence, dans la mesure où la plupart des membres de l'organisation sont disonais et fortement impliqués dans la vie associative, politique ou économique de la Commune. Organiser un grand événement à Dison était d'ailleurs une volonté clairement affirmée lors de la constitution de l'ASBL. Nous ne nous limitons toutefois pas à Dison et pourrions probablement, à l'avenir, envisager d'autres événements en d'autres lieux. Nous l'avons déjà fait, d'ailleurs : notre première "Drop'n Rock Night" avait été organisée, le 2 mai 2009, au Spirit of 66, à Verviers. Nous avions affiché salle comble, uniquement avec des groupes locaux.
Votre première édition en novembre dernier était teintée d'un succès mitigé. Qu'est-ce qui sera mis en place de plus ou de mieux par rapport à la première édition ?
Nous nous sommes montrés très présomptueux, en 2009, en imaginant que, sur notre seul nom, avec une promo minimaliste, nous pourrions rivaliser, le dernier week-end de novembre, avec les méga soirées organisées à l'occasion de la Saint-Nicolas des étudiants. La présence à l'affiche des Surfing Leons n'a pas suffi à attirer le public le vendredi. C'est uniquement pour cela que le succès était en demi-teinte. Les entrées du samedi étaient bien meilleures et, surtout, le public présent, les artistes et les sponsors étaient ravis de l'organisation, de la programmation et de l'ambiance qui régnait sur le festival ! Cette année, nous changeons de date : le premier week-end d'octobre, on a tous encore envie de prolonger l'été, de vivre l'ambiance des festivals. On n'a pas encore en tête les tracas des examens, la préparation des fêtes de fin d'année,... Nous nous entourons aussi d'artistes de premier plan (Suarez, Cédric Gervy), de valeurs sûres (Roscoe, The MissUniverses, Space Cowboys,...). Nous bénéficions également d'une belle couverture médiatique : des partenariats avec Pure FM, Télépro, La Quinzaine... et Best Of Verviers, bien sûr ! Et puis, sur place, tout est mis en oeuvre pour que le public s'éclate et profite au mieux de l'événement : de l'animation musicale non-stop pendant les changements de groupes, une petite restauration, un bar à cocktails, un concours photos organisé avec Télépro... et des petites surprises à découvrir sur site.
Deux jours, est-ce une nécessité ?
Non. C'est une volonté. Il y a tellement d'artistes que nous voudrions faire découvrir, qu'il ne nous semblait pas raisonnable de nous limiter à une soirée. Et, globalement, l'organisation n'est pas plus compliquée, ni beaucoup plus coûteuse, pour deux jours que pour un.
A qui s'adresse ce festival ? Y viendrez-vous avec votre famille ? Est-ce réservé à un public jeunes ados et adultes ? Comment vous situez-vous ce festival ?
C'est un festival tout public, même si nous ciblons plutôt les jeunes adultes et les adolescents. Mes enfants (14 et 12 ans) y seront; peut-être pas jusqu'à la fin, mais ils voudront certainement voir Suarez (qui passe vers 21h, le samedi). Et puis, ils sont fans de Roscoe et des Last Ape of Grünhaut. De toute façon, la musique, c'est une affaire de goût, pas une question d'âge !
Un festival démocratique, est-ce une de vos priorités ?
Assurément ! Nous voulions qu'un maximum de personnes puissent venir voir et écouter ces artistes de talent, sans craindre pour leur fin de mois. Seuls les goûts musicaux doivent entrer en compte. Avec un billet un jour à 8 €, un pass 2 jours à 14 € (et même 10 € seulement en prévente !) et des tickets boissons à 1,50 €, je crois que le pari est tenu.
La programmation, pouvez-vous nous en toucher quelques mots en nous donnant vos coups de coeur et découvertes (pourquoi vous irez voir ces concerts) ?
Il y a 11 raisons d'aller voir ces concerts : 9 groupes Suarez, dont tout le monde connaît les titres très radiophoniques "On attend" et, récemment, "Qu'est-ce que j'aime ça", vient avec de nouveaux titres, issus d'un tout nouvel album qui paraîtra le 15 octobre. Et Cédric Gervy, le troubadour des temps modernes, qu'on ne présente plus dans la région, va booster l'ambiance du festival. Voilà pour les locomotives de nos deux soirées.
Ensuite, nous avons quelques grands groupes en devenir : Roscoe d'abord qui, après avoir assuré au festival de Saint-Dié, viendra défendre ses compositions originales sous influence Archive/Radiohead; The MissUniverses, récent vainqueur de PureDémo sur Pure FM, avec ses défilés électro-rock qui s'annoncent plus que prometteurs; Space Cowboys également, avec ses reprises de Jamiroquaï.
Photo Jacques Clérin lors du Spa-Tribute, à voir dans notre rubrique Best of Music Et enfin, les découvertes, ces artistes que nous voulons au centre de notre festival : Black Hole Satellites, avec ses compos allant du rock progressif au funk-rock et ses reprises de Faith No More, Radiohead et autres; Dailydolls, rock'n roll jusqu'au bout des ongles avec leur musique bourrée d'énergie. Je n'oublie pas notre véritable coup de coeur, le gagnant de notre concours tremplin, Last Ape of Grünhaut. Ces quatre amis soudés par la musique, directement sortis du bois de Grünhaut (dont ils auraient aperçu le dernier singe, un soir où ils n'avaient certainement pas bu que de l'eau), pratiquent un pop-folk de très bon niveau, aux mélodies imparables. A voir et à écouter avec sagesse, c'est-à-dire sans aucune modération !
Pour assurer la transition entre les groupes, et clôturer nos deux soirées, Leswing & Willow (vendredi) et DJ Yo! (samedi) seront aux platines pour mettre le feu au public de la salle Luc Hommel.
Quel budget est nécessaire pour ficeler votre événement ?
En serrant bien les dépenses, avec des artistes et des partenaires qui ont bien compris nos objectifs et qui nous aident à ne pas exploser les frais, nous avons un budget qui tourne autour des 20.000 €. Ce qui est très petit au regard de nombreux autres festivals.
Votre désir est-il d'implanter ce festival de manière durable à la suite du Spa-Tribute, des Francos, de Fiestacity et du Belzik ? Du quel de ces événements êtes vous le plus proche ?
(Rire) Hé ! Hé ! C'est flatteur, de nous comparer à ces déjà grands festivals régionaux. Et encore : peut-on employer le terme "régional" quand on parle des Francos et du Spa-Tribute ? Nous inscrire dans la durée, certainement ! C'est clairement notre ambition. Nos partenaires (médias, sponsors, pouvoirs publics, sonorisateur) ainsi que les artistes l'ont bien compris et nous suivent dans ce projet. Mais nous ne voulons pas brûler les étapes.
Quant à dire duquel de ces événements nous nous sentons le plus proches, c'est difficile... Si nous considérons le fait que nous jouons en salle, le Belzik, peut-être. Mais nous nous sentons culturellement très proches du Spa-Tribute (même si nous ne sommes pas un festival de cover-bands) pour son côté "bon-enfant", mais professionnel à la fois. J'admire Charles Gardier ! C'est un vrai passionné. Ça se sent dans son organisation. Mais je veux rester modeste : nous n'avons ni la taille ni la maturité de ces événements.
Votre équipe est-elle spécialisée ou encore en rodage pour pareil événement ?
Encore en rodage, mais en voie rapide de spécialisation. Nous avons su capitaliser sur nos deux expériences de 2009 (la Drop'n Rock Night en mai, et le festival en novembre) pour structurer l'équipe (dont le noyau est constitué d'une quinzaine de personnes) et améliorer sensiblement l'organisation. Cela tient aussi au fait que l'équipe est très soudée, et qu'elle s'enrichit régulièrement de nouveaux membres qui apportent chacun leur expérience et leurs compétences.
Vous nous annoncez également 3 pass 2 jours pour un concours sur le forum de notre site. Un dernier petit mot ?
Bonne chance à tous ! Et si vous ne gagnez pas, pour 10 €, faites-vous plaisir. On va vous faire du bien dans les oreilles !
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