Fiestacité 2010, samedi 28 août : 5 concerts et une demande en mariage |
Écrit par Best of Verviers | ||
Dimanche, 29 Août 2010 11:18 | ||
C'est en ‘power-trio’ que Jean-Pierre Froidebise nous arrive sur la scène acoustique de Fiestacity, Pont Saint-Laurent. Chapeau noir, chemise noire, petite barbichette, Jean-Pierre Froidebise fait fureur avec son look et sa guitare électrique noire, elle aussi, à manche court. Il est accompagné de René Stock à la guitare acoustique et au chant, superbe, ainsi que de Marcus Weymaere, deux autres pointures belges. Une centaine de personne sont déjà réunie à 14 heures pour écouter ce virtuose qui nous régale des ses rythmiques et solos de guitare. Le soleil est là malgré les nuages. Dans cette rue de « passage » devant la célèbre « Boule rouge », les gens s'arrêtent de plus en plus. Ce concert reste évidemment quelque peu différent de celui donné lors des dernières Francofolies 2010 à Spa, mais chacun semble prendre du plaisir au rythme et aux sons des compositions soignées, enlevées proposées par le groupe. Son nouveau CD, « The Mind Parasites » est à découvrir nous dit un fan à nos côtés. Jean-Pierre allume son cigarillo, cool, souriant. Un excellent moment. Ce samedi débute bien pour nous !
Photo Jacques Clérin, notre rubrique Best of music
- The Healers : 15h00, scène Culture Place du Martyr The Healers est un groupe, chouchou de Francis Geron, un de ses coups de coeur même. Vous savez, quand le boss dit ça, c'est qu'il ne faut pas rater le concert. Thomas Buck Nasty et The Healers , c'est une belle histoire, l'histoire d'une rencontre d'un gars qui répond à une petite annonce. La sauce prend. Après quelques concerts en Suisse, le groupe a posé ses valises au « Quai du Blues » à Paris et quelques concerts en Europe avant de partir en Australie au début de 2007. Il y donnera des concerts dans les hauts lieux de la musique blues de Sydney. Le groupe repart ensuite à NY pour y enregistrer son premier album intitulé « The HEALERS! featuring: Thomas Buck-Nasty ». Le groupe est ensuite parti début 2008 donner des concerts aux 4 coins du monde afin de promouvoir leur album. Ils sont également passés par le Spirit of 66 où leur concert fût fortement apprécié par le public, certains n’hésitaient pas à dire qu’il s’agissait du meilleur concert blues de l’année 2009 et il s’y connaît le public du Spirit, nous dit Francis Geron. Directement, on sent que ce groupe, c'est du solide, du très très bon blues. Les deux personnalités qui ressortent directement ne sont autres que : Thomas Buck Nasty au chant, quelle présence, quelle voix et Kevin Chisholm, membre fondateur du groupe à la guitare électrique qui ressemble assez fort à Robert de Niro. Ce musicien est assez fantastique, il nous sort un son d'enfer avec sa guitare. Un retrouve une ambiance concert typique de ce que l'on peut entendre aux States dans les concerts de blues, avec un chanteur qui rempli la scène de sa présence, s'efface à certains moments, parle beaucoup à son public, nous raconte les petites histoires de sa vie entre les chansons. Prestance, chapeau noir, tresses dreadlocks, barbe soignée, trappu, grands yeux rieurs pour le style et puis sa voix. Si on ferme les yeux, on embarque directement pour New York, ce type sait tout faire avec sa voix. De gros nuages s'amoncellent, de fines gouttes traversent les faisceaux lumineux des spots, le temps se fige, la voix se fait grave, chaude, le rythme plus lent. "(I'm Your) Hoochie Coochie Man" écrite en 1954 par Willie Dixon and jouée en premier par Muddy Waters , nous comble. Le son des années 50 et 60 est avec nous durant ces morceaux. Thomas Buck Nasty s'écarte à certains moments du micro et réalise la performance extraordinaire de faire vibrer la Place du Martyr au son de sa seule voix, non amplifiée, un blues qui séduit. La place est déjà bien remplie. On aperçoit de nombreux visages autour de nous qui fréquentent le Spirit of 66 de Verviers, le public est connaisseur. The Healers nous offre des sonorités et des compositions variées, en force ou en sensibilité. Emotions partagées, le soleil revient. Le public est comblé ! Il reviendront au Spirit le même soir à minuit quart, pour une prestation de qualité !
Photo Jacques Clérin, notre rubrique Best of music
-Focus : 17h00, scène Culture Place du Martyr Ce groupe est né en 1969 et on le retrouve aujourd'hui sur la grande scène verviétoise avec Thijs van Leer au chant, au clavier et à la flute, ainsi que Niels van der Steenhoven à la guitare, Bobby Jacobs à la basse et pour finir, Pierre van der Linden à la batterie. Le groupe joue donc actuellement avec 2 membres originaux. Thijs van Leer est un showman ! Jusqu'à la dernière minute en habits de scène, il vient peaufiner les réglages sonores pour son clavier et sa flûte traversière. Il passe d'un micro à l'autre. Ce papy de la musique a vissé une casquette sur sa tête d'où sortent ses cheveux blancs. Lunettes de soleil, écharpe en soie tachetée de points noirs, long imper en cuir noir, t-shirt bleu électrique par dessous, bretelles. Un personnage qui sort du commun avec ses mimiques et grimaces bien singulières. Le concert débute, « l'ancien » au clavier, bouche grande ouverte, regarde son public avec un certain plaisir. Ensuite, il nous dit quelques mots et nous explique que sa femme est dans la petite boîte noire à côté de la scène et vend des choses fantastiques, mais que son message est commercial. On rit ! Thijs van Leer sur son orgue Hammond nous offre des sonorités typiques du début des années 70. Lorsqu'il joue de la flûte traversière, on pense à Jethro Tull, ce groupe rock britannique progressif formé dans la seconde partie des années 1960 avec le travail unique de flûtiste du leader Ian Anderson. Mais aussi au concert donné par Steve Hacket au Grand-Théâtre de Verviers, il y a quelques années dans le cadre du festival de la guitare. L'ambiance sonore est là tout au long du concert, du rock progressif. Autour de nous, certains adorent; d'autres ont plus difficile de rentrer dans le concert. Mais au fur et à mesure du temps qui passe, on baigne dans ces sons particuliers des seventies où clavier, guitare nous rappellent parfois les débuts de Génésis. Un fort bon concert !
- Popa Chubby :19h00, scène Culture Place du Martyr Il est originaire du Bronx à New-York. Son arrivée sur scène est grandiose comme sa carrure. Les bras levés vers le ciel, dans son cuir noir marqué New York, bandana rouge vissé sur son crâne chauve. Ses bras sont tatoués, ses gros doigts d'une précision et d'une rapidité extraordinaire déferlent sur le manche de sa guitare et nous offrent un jeu bien carré. On peut lire qu'il est influencé par WILLIE DIXON, JIMI HENDRIX, ALBERT KING ou encore DANNY GATTON, créant ainsi une synthèse Blues, Rock, Funk, Pop très personnelle mais transpirant le blues New -Yorkais. Ca se ressent ! Et que dire de sa voix, tout comme son physique, d'une grande force mais aussi parfois comme son visage un peu poupon, une voix toute en sensibilité. Ce type qui nous sort un album par an, harangue son public : « Hé ! Hé! Hé! » et celui-ci de répondre, le tout sur un fond de blues/rock, enlevé par des solos de grande qualité. Popa Chubby et ses musiciens, on déguste autant avec les oreilles qu'avec les yeux. Top concert ! Photo Jacques Clérin, notre rubrique Best of music
- Machiavel : 21h00, scène Culture Place du Martyr La place du Martyr affiche complet pour la venue de Machiavel. Avec « Over the Hill », « Lay down » en entrée, on replonge trente ans en arrière. Dominique, mon voisin me rappelle qu'il a acheté « Mechanical Moonbeams » à l'époque. Un des plus beau album pour lui. Quelle carrière pour ce groupe créé en 1975 par Roland De Greef et Marc Ysaye ! Depuis les années 1980, il tourne avec Mario Guccio au chant, Thierry Plas à la guitare, Roland De Greef à la basse, Marc Ysaye aux percussions, batterie, chœur et Hervé Borbé au piano et synthétiseur.
Photo Jacques Clérin, notre rubrique Best of music
La voix de Mario Guccio agit toujours sur le public, avec charme. Celui-ci frappe des mains, la guitare électrique de Thierry Plas réveille en nous des émotions, des sonorités qu'on a aimé dans notre jeunesse. Marc Ysaye, opère avec discrétion et talent. Hervé Borbé déroule ensuite son tapis de notes pour un morceau plus intimiste au piano. On repart pour un tour avec « Rope Dancer ». On rêve un peu, de notre jeunesse, de ce chemin de vie déjà parcouru en trente ans, tout ça au rythme des tubes de Machiavel. Arrive alors un instant unique, un moment d'éternité lorsque que Fred demande à Lucy, sa bien aimée, si elle veut l'épouser. Surprise, émotions, joie profonde, bonheur... Vous vous en doutez, elle dira oui. Dire que Fred voulait rentrer à la maison au lieu de rester à Fiestacty, peut-être avait-il cette idée en tête, nous ne le savons pas. Il restera et surprendra tout le monde, son amour, sa maman, ses amis.... I
Il dansera même au milieu de cette foule, un petit slow avec Lucy. L'instant reste magique même si les étoiles sont dans les coeurs et plus vraiment dans le ciel. Deux êtres lumineux qui s'envolent pour la vie au son de Machiavel.... Fly !!! Longue route à vous deux !
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Mise à jour le Mardi, 31 Août 2010 16:37 |