 | Ce Fiestacity 2012 est lancé, bien lancé. La météo de ce vendredi, stable tout d'abord a permis de goûter aux premiers concerts en tenue estivale, ce qui était appréciable. Ensuite, malgré la pluie qui s'est invitée discrètement tout d'abord amenant les premiers festivaliers à sortir vestes, ponchos, parapluies la foule était au rendez-vous. Au fur et à mesure de la soirée, un nombre croissant de personnes a convergé vers le centre ville où les différentes scènes ont donné de la voix, chacune dans leur style propre. C'est ça surtout FiestaCity ! |
Photo : Jacques Clérin sur Best of Music | Vers 21 heures trente, des jeunes dansaient Pont aux Lions aux sons d'une sono bien balancée. Le Pont Saint Laurent était et c'est une bonne habitude, le rendez-vous des amateurs de concerts plus acoustiques. La scène rue du Marteau connaît maintenant son public avec des découvertes qui fleurent bon la région. Cour Fisher faisait quant à elle déjà bombance avec Manon de Noa Moon, tout juste 21 ans. La Place du Martyr nous a semblé plus que bien remplie pour un premier jour Solaris et Jali y mettant la voix en début de soirée. Le Spirit a lui aussi, à l'abri de la pluie, offert aux amateurs des concerts qui ont déménagé. De bon augure tout cela ! |
Rencontre avec l'organisateur
Comme chaque année, nous avons rencontré un badaut se promenant incognito dans la foule, juste à l'entame du festival. Il s'agit de Francis Geron, l'organisateur de Fiestacity avec Muriel Targnion. Discrètement, sans trop rechercher le contact, il passe de scène en scène, l'oeil vigilant sur chaque détail : Sur nos badges par exemple, sur les artistes, les bénévoles, la technique...
Le responsable de la programmation du festival ne s'attarde pas si tout semble en ordre et poursuit son chemin en toute discrétion, avex efficacité.
Il faut l'appeler pour qu'il arrête sa marche consciencieuse et solitaire. Ces rencontres sont des moments toujours très intéressants faits de rires, de temps morts dans les échanges, de bon sens.
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Francis Geron nous délivre à l'entame de ce Fiestacity 2012 un message sans fioritures, comme à son habitude pourrait-on dire.
La parole de l'homme peut sembler en décalage sur le plan de la communication avec ce qui se dit en général dans pareilles circonstances, ces messages convenus et si souvent formatés. Lorsqu'on sait la pression qui peut reposer sur les épaules des organisateurs d'événements de cette envergure, avec tous les aléas et risques potentiels, les responsabilités, la venue de dizaines de milliers de personnes dans le centre ville, le travail de préparation en amont,... nous avons une fois de plus apprécié la simplicité avec laquelle le maître du Spirit of 66 s'est exprimé puisque le message a tourné autour du.... bonheur : |
- Francis Geron, tout est prêt, pas trop de stress à l'entame du festival ?
-Vous savez, dans la vie, je suis heureux tout le temps,... avec ou sans soucis.
Il marque un temps d'arrêt et nous délivre un sourire complice.
- Vous êtes serein alors ?
- Ce n'est pas le bon mot, on ne peut pas être tout a fait serein dans pareille circonstance, mais je sais qu'on a fait tout ce qu'on pouvait pour que ça se passe au mieux. C'est le plus important.
- Heureux d'être là ?
- Bien sûr !
Et maniant l'humour, il conclut
- Vous savez, je pourrais être chez moi à regarder la télévision. Le festival est lancé, c'est le plus important.
Place à la musique.
Cherry's Cour Fisher 17h30
| Premier concert de ce Fiestacity 2012 vient de démarrer avec ce groupe, né en janvier 2012 lors d'un souper entre amis chez Julie Compagnon nous dit Magali David.(Notre photo de Laurence Demeulemeester)
L'idée était de reprendre des titres qui nous faisaient plaisir pour les partager sur scène.
Les CHERRY'S, c'est avant tout une histoire de passions. On l'a bien compris !
On se souvient que Julie Compagnon a fait un parcours remarqué dans THE VOICE / Belgique … puisqu'elle était dans les finalistes. On l'a d'ailleurs vu à Spa tant au Heroes Tribute (Janis Joplin) qu'aux Francos avec BJ Scott.
A Verviers, alors que le public est encore clairsemé vers 17h30, cinq jeunes talentueux et pleins de punch lancent le festival verviétois. Julie Compagnon et
Magali David au chant tout sourire ainsi que leurs conjoints de musiciens Adrien Larock au clavier et Raphaël Pire à la percussion sans oublier Pierre Bouvin à la guitare nous livrent un concert dynamique, ne cherchant pas la facilité dans le répertoire et surtout très apprécié par le public présent. |
Magali : « Lorsque j'étais jeune, mon papa m'a fait écouter de nombreux disques, j'ai donc baigné dans la musique. Aujourd'hui, le choix du répertoire se fait au départ de ce que chaque chanteuse amène. Chacune son style. Nous sommes complémentaires et nos voix sonnent bien ensemble. Aujourd'hui, sur scène on se rend compte qu'on joue autant pour les gens que pour nous-mêmes. Le plaisir avant tout ! »
Photo : Laurence Demeulemeester : Magali David à l'interview  | Julie : « Faire de la musique est une chance inouïe ! Vous savez, sur scène, je prends mon pied et je profite de chaque instant. Notre groupe est basé sur 2 choses : l'amour et l'amitié. Nous sommes 2 couples, mais aussi des amis, présents avant tout pour le plaisir. Avec Magali, nos voix sont complémentaires, malgré nos tempéraments différents. Dans The Voice, si des gens ont parfois réussi à me faire douter, d'autres m'ont fait confiance.
J'ai pris cette expérience comme elle venait, au jour le jour. Je ne jouais pas ma vie dans cette émission et au final, j'ai gagné bien plus de positif que de négatif.
Quand je regarde en arrière, il y a 5 ans, je vendais des billets Win for Live lors des Francos. A ce moment là, je me suis dit, j'y serai un jour... » On connaît la suite. Merci Julie ! Photo : Jacques Clérin sur Best of Music |
- Chronique du concert : Le 1er concert de cette édition auquel il m’a été donné d’assister est celui de Cherry’s qui s’est formé cette année autour de Julie Compagnon et Magali David au chant avec aux claviers Adrien Larock, Raphaël Pire à la batterie et Pierre Bouvin à la guitare. Ce qui ressort de ce set est la joie très visible et communicative qu’a ce band acoustique pop rock funky de jouer ensemble des titres qui l’ont marqué , le tout avec talent et générosité ! à l’écriture de ‘Sunny’ (écrit par Bobby Hebb en 1966) ces artistes n’étaient pas nés mais ils ont manifestement de belles influences musicales (Stevie Wonder, Carly Simon…) un très bon ‘cover cocktail’ qu’on a plaisir à entendre car diffusé avec talent.
Véronique Larondelle, responsable backstage Cour Fisher
« Je pars enseigner pour un an en Afrique, lundi.
Pour bien préparer mon départ ? Un secret : Fiestacity, c'est pour moi un bonheur, c'est un moment magnifique même si on stresse un peu avant. Cela fait 4 ans que j'exerce cette responsabilité Cour Fisher avec mon équipe et tout se passe toujours bien. Les artistes sont adorables ! »
Solaris Place du Martyr 18h30 10 titres en hommage à Pierrot à l’occasion du 10ème anniversaire de sa disparition, un hommage à la hauteur de l’artiste avec des classiques de son répertoire tels ‘Illusion’,’Aurore’, ‘Les rêves sont en nous’pour en épingler quelques-uns.
Un spectacle visuel aussi avec des chorégraphies attirant l’œil, ‘Brasero’ et ses percussions urbaines à l’avant scène jouées par 3 choristes et accentuant ce titre intemporel de Pierrot.
Les 2 chefs Pascal Peiffer et Mathieu David dirige cette formation avec l’intensité et la rigueur nécessaire à sa réussite, l’apport du violon étant un plus notamment dans un titre comme ‘Dis le moi’ où sa ligne mélodique est profonde.
Beaucoup de tubes du répertoire de notre Pierre Rapsat national et avant tout Verviétois qui est toujours resté fidèle à ses racines et à sa région qu’il appréciait tant. ‘Les artistes d’eau douce’ où l’émotion est palpable dans le public ce qui me fait penser que les artistes dignes de ce nom même disparus physiquement laisse une trace indélébile dans la mémoire du temps et des mélomanes avertis. 
Noah Moon Cour Fisher 19h30
Les spectateurs autour de nous ne tarissent pas d'éloge sur cette jeune fille dont ils n'ont jamais entendu parler avant : Quelle jolie voix ! Très beau duo avec la guitare ! Elle est fraîche !
Nous avions rencontré Manon lors des Francos 2012 alors qu'elle filmait pour le journal l'Avenir une série de vidéos. Etudiante en cinéma à L'INRACI, à 21 ans, elle propose sur la scène verviétoise un folk aux influences diverses. Le moins que l'on puisse dire, c'est de nombreux spectateurs étaient captivés par la voix de la belle. - Manon, bonjour. La formule guitare, voix que vous proposez ici avec vos musiciens, permet de colorer les morceaux d'une bien jolie façon ! Une belle histoire déjà que la vôtre...
- Merci. En effet, j'ai commencé à apprendre la guitare vers l'âge de 15 ans, sur internet. A 16-17 ans, je me suis ensuite mise au chant. A l'école, rien ne me destinait à cela. J'avais une voix plutôt grave par rapport à mes copines et je pensais que cette voix ne convenait pas pour chanter. Aujourd'hui, je compose, j'écris et je chante. Je suis une instinctive.
Dans mes projets actuels, je présente maintenant quelque chose de plus fort avec une ambiance plus rock. Avec ma guitare et ma voix, je peux dire que cet ensemble caractérise vraiment ce projet. Malgré la pluie, les festivaliers, même avec leur parapluie ne sont pas partis.
Ca m'a fait plaisir ! | 
Photo : Jacques Clérin sur Best of Music |
On l'a compris, ce concert a plu tant au propre qu'au figuré ! Belle découverte donc!
Léna Mariel Pont St Laurent 19h30
Léna nous a proposé un tour de chant acoustique et intime qui est un peu l’histoire de sa vie, de son parcours au quotidien avec ses joies et ses douleurs.
‘Marchand de sable’, ‘Du tac au tac’, tranche de vie partagée avec l’auditoire attentif malgré la pluie et les mauvaises conditions climatique !
Quelques reprises bien sentie ‘le bal perdu’ de Bourvil’, ‘Toulouse’ et ‘Camarade’ de Claude Nougaro, pour revenir ensuite à des compos personnelles, ‘un aller simple pour Venise’, ‘Double vitrage’…
Certains de ses titres seront repris sur l’album à sortir de Léna qui s’appellera ‘’Amour conjugué ‘ et qui sortira dans quelques semaines, nous lui réserverons bon accueil comme nous l’avons fait lors de ce spectacle généreux et talentueux de Léna Mariel !  Photo : Jacques Clérin sur Best of Music Chickfight Rue du Marteau 19h30 
Photo : Jacques Clérin sur Best of Music Jyve Spirit of 66 19h30
Photo : Jacques Clérin sur Best of Music Jali scène Place du Martyr 20h30
Bonjour Jali !
Verviers vous accueille pour sa première journée de ce Fiestacity 2012. Après le Belzik et les Francos cette année, voici le grand festival verviétois. Peut-on dire que c'est un bonheur que de vous produire encore une fois dans notre région ?
- Tout à fait ! Ces Francos 2012 restent le point culminant de mes venues dans votre région. Mon passage à Verviers me fait prendre encore plus conscience que je me sens chez moi en Province de Liège. Les Francos étaient pour ma part assez inoubliables. Mon passage à Spa revêtait cette année un côté quelque peu symbolique car en 2010 c'était mon premier passage sur une grosse scène et voilà que j'étais à nouveau sur une grande scène cette année.
En mars, au Belzik, j'ai donné mon concert dans le Hall des Criées, à Spa en juillet, c'était en extérieur. Il faut bien dire que ce n'est jamais la même ambiance d'un concert à l'autre. Si je compare avec mon passage au Cirque Royal ou au Forum, je constate que l'on communique de façon différente avec le public. 
Photo Laurence Demeulemeester Je suis impatient de monter sur scène à Verviers, sur le podium de cette Place du Martyr. Après quelques semaines d'arrêt, je me réjouis de retrouver le public. Au fur et à mesure que le temps passe et que ma carrière se poursuit, je me rends compte que les gens me connaissent de plus en plus et pas uniquement par les titres ou mélodies de mes chansons. Je proposerai quelques nouveaux morceaux aussi. Actuellement, je suis dans une phase d'écriture. Pour l'aspect créatif, j'ai besoin d'être entouré, de rencontrer des gens.
Jali nous a gratifié ce soir sous la pluie d'un spectacle chaleureux et coloré, entouré de musiciens de qualité.
Chronique du concert par Alex Caro : Très belle ambiance malgré de forte précipitation, le concert de Jali, c’et un peu ‘danse avec la pluie ce soir’. De nouvelles compos présentées ici en primeur ’si et seulement si’, les succès ‘l’espagnola’, ‘un jour ou l’autre’… Un spectacle à la hauteur de l’espérance des fans visiblement ravi de retrouver ici un Jali en grande forme et heureux d’être ici pour retrouver ses fans après le ‘Bel’zic’ et les Francos. Tout le monde est content sauf le ciel qui n’en finit pas de déverser sur les festivaliers des hectolitres d’eau, nous n’en avons cure car nous sommes là pour la musique et elle a gagné, elle gagne toujours pour ceux qui l’aime.
Photo : Jacques Clérin sur Best of Music Big Moustache Bandits Scène IFAPME 21h45
Big moustache bandit nous livre un set de rock’n’roll rythmé par la lourdeur de ses bons riffs accrocheurs et efficaces. Des litres de sueurs seront déversés sur scène par ce groupe qui ne triche pas , envoie tout ce qu’il a dans les tripes avec franchise, talent et sympathie. Ces quatre là s’entendent à merveille et le résultat se fait entendre. Titres affûtés, guitares incisives et riffs implacables, c’est la recette de ce groupe dont les influences sont Black Sabbath, Grand funk Railroad ou encore Blue oyster cult dans le son , la frappe et la profondeur. A noter aussi l’excellent son desservi sur la rue du marteau et bien supérieur à l’an passé ce qui ajoute encore au confort d’écoute des spectateurs et des musiciens ! Quentin Mosimann Place du Martyr 23h00  Photo Natacha Lemaire A demain ! Photos artistiques : Jacques Clérin sur notre rubrique Best of Music et Laurence Demeulemeester et Natacha Lemaire
Compte-rendus et chroniques : Alex Caro, Christophe Dechêne Rendez-vous sur notre page Facebook avec plus de photos encore PS : Petite explication quant à nos choix rédactionnels : chroniques, interviews et compte-rendus. Ils dépendent de multiples facteurs évoqués en réunion de rédaction avant le début du festival: nombre de chroniqueurs présents dans l'équipe ce jour-là, concert déjà chroniqué précédemment, si interview nécessité de rester après le concert, l'heure, coups de coeur, ... Impossible pour nous, bénévoles, de satisfaire chaque demande ou groupe. Nos choix sont donc tout à fait subjectifs. D'excellents concerts ne sont malheureusement pas repris ici. A l'impossible ... En ce qui concerne notre mode de fonctionnement, depuis des années, nous essayons aussi d'assister à tout le concert, ce qui réduit les possibilités de multiplier la quantité à laquelle nous préférons la qualité tant pour les textes que pour les photos. Ecriture, travail de retouches des photos : Sur le pont depuis le début d'après-midi, jusque tard dans la soirée chaque jour du festival, nous travaillons textes et photos depuis tôt le matin du lendemain afin que tout soit proposé à la mise en page vers 11h00 -11h30. La mise en page prend deux heures environ. Ensuite, retour sur le festival pour une nouvelle journée de folie. Merci pour votre compréhension. Pour son équipe, le Rédac chef Christophe Dechêne |
