Calogero ouvre de maitresse façon ce Bel'Zik festival 2011
Écrit par Best of Verviers   
Vendredi, 18 Mars 2011 01:21

Herve va offrir pour quelques jours aux festivaliers du Bel'Zik un superbe plateau musical.

Ce premier soir est un grand soir puisque le concert de Calogero affiche complet depuis l'été dernier. On attend la toute grande foule !

Sur le coup de 18 heures, le monde arrive !
A l'intérieur, la salle se remplit petit à petit. Toutes ces chaises encore vides  donnent  l'impression que des fidèles vont venir assister à une grand-messe ! Mais quelle grand-messe et quels  fidèles !!!
Nous sentons les organisateurs sereins puisque pour l'ensemble du festival toutes les places ont trouvé acquéreurs.

Pierre-Laurent Fassin au nom de l'équipe d'organisation nous explique « Nous arrivons à proposer une affiche remarquable avec des artistes renommés qui acceptent de venir à Herve. C'est formidable ! » On le sent emballé ! « Nous avons acquis une certaine expérience depuis notre première édition, cete année nous en sommes à la huitième. Tout se met bien en place ! Hier, le Bel'Zik cafés s'est déroulé avec grand succès. Aujourd'hui, tout est prêt pour accueillir le public dans de bonnes conditions,  c'est en tout cas notre désir » rajoute-t-il tout sourire.

Ce soir, c'est Acta qui ouvre le bal.
Ce groupe belge est normalement constitué de 4 garçons : 
Straz, lead guitare et chœur, TricotRV,drums et chœur,  Chainis Mika à la basse mais aujourd'hui, Joe Acta est seul sur scène.
Chemise claire, chapeau noir et la guitare qui le démange, Joe offre une voix joliment posée sur la rythmique de sa guitare acoustique. Lauréat des Franc'off, Acta a clairement la lourde responsabilité de chauffer la salle.
On connaît le savoir-faire indispensable de ceux qui doivent passer en première partie  « Est-ce que vous êtes chauds ? Est-ce qu'on ne se lèverait pas ?  On frappe dans les mains ? On chante avec moi ?» La magie opère. La salle debout se met en voix.
Acta nous propose des refrains mélodieux de ceux que l'on aime fredonner durant la journée, des arrangements soignés. Sympa, surtout lorsque ses trois compères viennent le rejoindre sur scène.
On les sent heureux d'être là. « Merci d'avoir joué le jeu avec moi ». Le public le lui rend bien, mais on sent bien que tout le monde attend le maître ! Normal...

 

Calogero

Petite pause et puis soudain, c'est l'hystérie, les filles hurlent. La salle est debout, et dire qu'on ne distingue encore que son ombre sur la scène. Le voici,... dans la lumière, souriant.
Les cris deviennent encore plus aigus.
« Ravi d'être ici au Bel'Zik pour un concert acoustique, sans artifices. » Nouveaux cris, stridents  ! « Un, deux, un-deux-trois-quatre ». Seuls la guitare acoustique et le rythme des mains qui donnent la mesure sont nécessaires  pour que tout le public entonne en coeur : « Oh, oh oh oh , en apesanteur » (Single de 2002).

 

 

 
Photo Jacques Clérin notre rubrique Best of Music

 


Il faut dire que ça fait près de 7-8 mois que certains attendent ce moment. Ils et surtout elles, n'en pouvaient plus, semble-t-il.
La voix de Calogero, sa rythmique provoquent une espèce de vague de folie dans le hall des Criées qui n'a  probablement jamais si bien porté son nom. Au diable toutes ces chaises devenues inutiles.
Si Calogero arrête de jouer, le public prend directement la relève... avec brio.
Quelques notes pour lancer le second morceau au piano « La fin de la fin du monde ».

Le concert démarre fort. Les permiers rangs dansent, mains en l'air.
En remontant vers le fond de la salle, nous constatons que les filles sont nombreuses à entonner chaque parole, les yeux rivés sur le « Prince de la soirée, Prince de coeur ».
Sa voix fait merveille grâce à une sono parfaite. « Si seulement je pouvais lui manquer » au piano, moment fort.
Calogero joue pour notre plus grand plaisir avec l'effet « loops », ces enregistrements de voix et d'instruments qui repassent en boucles et nous donnent l'impression qu'il n'est pas tout seul sur scène. 

 
Photo Jacques Clérin notre rubrique Best of Music 

 

Vu de derrière, la ferveur est la même, et le nombre de gsm, appareils qui photographient ou filment est très important.
Chacun veut son image celle d'un homme qui semble parfois être devenu une icône pour un public presque fanatique.
Pourtant, lui se veut  simple : « Je suis né à Grenoble et j'ai grandi avec mes frères et soeurs dans un petit appartement. Mes parents laissaient entrer les jeunes. Nous étions très heureux. Moi, j'étais le dernier et je voulais tout faire comme mon grand frère : jeans délavé, santiag,... Lui et ses amis, ils avaient tous une mobylette, je trouvais ça classe ! De plus, ils écoutaient du rock : Trust, AC/DC, Pink Floyd, Téléphone et ... Renaud qui débutait sa carrière.
Je voudrais vous interpréter : « Chanson pour Pierrot »
Superbe !

 Puis arrive « L'ombre et la lumière »  ce morceau sorti en 2009: « C'est une chanson que je chante en général en duo avec Grand-corps malade, moi à côté de lui, vous voyez ?»
« T'es mignon » crie une fille dans la salle.
Calogero reste tel qu'il est. Il est en tournée  acoustique depuis un an déjà et l'on sent que tout est parfaitement rodé, ça coule, mais surtout, on sent le plaisir.
« Je m'appelle Nathan, Personne ne m'attend, J'ai des rêves en blanc, Ça fait peur à mes parents.
Coupé du monde on me dit, Je comprends tout ce qu'on s'y dit, Mais pour rien au monde je ne veux, De ce monde si malheureux. »
Debout au synthé, dans un halo de lumière blanche. Plus un bruit pour ces émotions d'enfant souffrant, si bien traduits, chanson toute récente datant de 2010.

Il revient ensuite sur son premier succès « Prendre l'air» (2000) : »Est-ce que vous vous sentez bien ce soir ? Moi je me sens très très bien !  Tout le monde est debout ? Chacun écoute à sa manière, assis ou debout, mais le chanteur est debout, et les mains sont comment ? »
L'ambiance reprend de plus belle.
Charles Gardier assis non loin de nous au balcon, en spectateur très attentif, nous partage son sentiment, on le sent sous le charme : « Je suis content ! Très fier d'accueillir Calogero. Quand je vois tous ces gens heureux, bras levés jusqu 'aux derniers rangs ça me fait plaisir  ».

 

 
Photo Jacques Clérin notre rubrique Best of Music 

 

Pierre-Yves Jeholet partage lui aussi ce sentiment de fierté point commun à chaque organisateur. « Joie, fierté, événement incontournable dans la région, qualité de l'affiche, organisation qui roule, aventure humaine. On profite du bonheur de cette soirée ».
Il n'est pas le seul.

Arrive la fin du concert dépassant largement une heure trente, l'artiste salue son public, il prend le temps, savoure, s'arrête longuement à chaque extrémité de la scène, regarde et remercie son public.

Quelques chansons en rappels avant de voir ce public s'en aller, très satisfait, emballé même par cet homme sensible. On imagine que ces mélodies, ces sonorités et cette voix risquent de résonner encore longtemps dans les têtes.

 

Mise à jour le Vendredi, 18 Mars 2011 20:44