D'après nature. Musée des Beaux-Arts. Jusqu'au 19/06 |
Écrit par Albert Moxhet | ||
Vendredi, 06 Mai 2016 01:20 | ||
Ceux-ci, bien connus, comme Jean-Pierre Ransonnet ou Brigitte Closset, ou à découvrir, comme Adèle Renault ou Eva L’Hoest, présentent des peintures, des dessins, des sculptures, des photographies, de la vidéo, Le contact de la réalité avec l’imagination de chacun crée des interprétations qui vont de la sensibilité toute en délicatesse que ressent Brigitte Closset auprès de son arbre de prédilection jusqu’à l’épais réalisme de la science-fiction que cultive ici Jacques Charlier. Le rapprochement entre des photographies de Jean-Paul Brohez et des tableaux de Maurice Pirenne apparaît comme allant de soi, tandis que les bois sculptés de Renaud Beckers confrontent leur aspect quelque peu inquiétant à la sérénité du vitrail-dalles d’André Blank ou des "bonhommes" de Jean Pleyers.
On sait combien Jean-Pierre Ransonnet, au long de sa carrière, a mis l’accent sur la présence des arbres. Ils sont présents dans cette exposition avec une telle constance qu’on peut se demander si, en certaines occasions, ce n’est pas la forêt qui cache l’arbre. Limitant son champ visuel au faisceau lumineux qui balaie ce qui semble être une grotte, la caméra vidéo d’ Eva L’Hoest révèle les formes d’une étrange vie pétrifiée, alors que, jouant aussi sur l’obscurité, Juliette Pagacz saisit aussi bien l’éparpillement des constellations que le passage furtif d’un visage.
La faculté de s’émerveiller est un privilège de la jeunesse qui, bien heureusement, peut se conserver toute la vie. C’est ce que l’on souhaite à Adèle Renault, qui prend plaisir à percevoir la beauté ldans es détails du quotidien et nous propose ici avec précision le chatoiement du plumage des pigeons. En deux et trois dimensions, les carnets de voyage de Christine Renard se lisent en divers endroits du musée et nous emmènent dans des éruptions volcaniques aux tons oppressants comme devant des poulpes de bronze d’un grand réalisme.
« Une vie ne suffira pas à peindre un nuage », estime Michel Kozuck, dont, pourtant, avec les montagnes, c’est un thème favori. Mais il est vrai qu’un nuage a une évolution continue qui nous échappe facilement si, de loin, on ne le quitte pas des yeux. Il s’agit là d’une forme de contemplation presque mystique qui s’inscrit, avec les paysages de montagnes lointaines, dans l’évocation d’un grand calme propice à la création.
[L’exposition D’après nature est ouverte au Musée des Beaux-Arts et de la Céramique, rue Renier, 17, 4800 Verviers, jusqu’au 19 juin, lu, me, sa : 14-17h, di 15-18h, 087/33 16 95, musé Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. . Rendez-vous musical avec le Moine Citrouille Amère le dimanche 29 mai à 17h, clôture le dimanche 19 juin à 17h avec une prestation musicale de Michel Kozuck et Quentin Halloy.] |
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Mise à jour le Vendredi, 06 Mai 2016 01:55 |