Abondance de biens... |
Écrit par Albert Moxhet | ||
Mercredi, 17 Septembre 2014 23:08 | ||
Dessiné par Marco Venanzi et Mathieu Barthélemy, l’album a bénéficié notamment de la collaboration de Brigitte Neuray, l’archéologue qui, avec son collègue Bernard Lambotte, a mené les fouilles qui, durant plus de vingt ans, ont permis de dégager les vestiges de l’ancienne église abbatiale et d’en retracer l’évolution. C’est à partir de ces données que les deux dessinateurs, avec la caution du Comité scientifique de l’Abbaye, ont pu reconstituer les différentes phases de l’histoire de ce prestigieux ensemble de bâtiments. De plus, ce qui est loin d’être négligeable, alors que les gravures montrant l’abbatiale avant son abandon en 1794 en raison de la Révolution française la montrent toujours sous le même point de vue, les reconstitutions élaborées pour cet album varient les angles et pénètrent à l’intérieur sur les pas des moines et des pèlerins. Textes, dessins, photographies et autres documents font de cet ouvrage un ensemble inédit d’un grand intérêt et parfaitement accessible. Il met ainsi à la portée du public le travail toujours trop confidentiel des archéologues et des historiens. [À l’Abbaye de Stavelot jusqu’au 4 janvier, les planches originales et des objets et documents qui les accompagnent sont intégrés dans le parcours du Musée historique de la Principauté de Stavelot-Malmedy. L’album L’Abbaye de Stavelot est publié par les Éditions Casterman, IBSN 978-2-203-07098-1.]
Martine Demonty et Claire Rensonnet exposent leurs aquarelles à la Galerie permanente de la Société Royale d’Harmonie sous le titre général La couleur de l’eau. Si l’on veut bien se rappaler que l’adjectif pittoresque désigne ce qui est digne d’être peint, nous trouvons ici deux stades de la perception de la réalité par des artistes, car c’est avant tout l’œil du peintre qui crée le tableau. Martine Demonty voit d’abord dans le paysage des compositions qui retiennent son intérêt pour quelque raison que ce soit et sa démarche est alors de transcrire son émotion première, sa vision personnelle sur le papier grâce à ses pinceaux.
Chez Claire Rensonnet, la démarche se situe davantage dans l’interprétation. Inspirée aussi par une certaine perception du réel – une barque, les sables de la baie de Somme – l’artiste va aussi plus loin que l’apparence et, en un travail minutieux, décompose la réalité en une sorte de mosaïque faite de petites surfaces aquarellées et comme serties dans les mailles d’un filet. Ce qui avoisine l’abstraction avec une grande liberté et un sens développé et plein de fraîcheur du dialogue des couleurs. [Galerie permanente de la Société Royale d’Harmonie, rue de l’Harmonie, 49, Verviers, jusqu’au 4 octobre, ma, je : 14-18h, me : 14-19h, sa : 11-17h.]
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Mise à jour le Mercredi, 17 Septembre 2014 23:41 |