Paul Delvaux / Line Paquet. Au Malmundarium
Écrit par Albert Moxhet   
Vendredi, 04 Octobre 2013 22:01
 

Samedi Coup de cœur d’Albert Moxhet

Un grand nom du Surréalisme pictural belge et, d’autre part, une jeune illustratrice de notre région dont la carrière prend des dimensions internationales sont les hôtes actuels du Malmundarium, où l’on peut voir encore, jusqu’au 3 novembre, des œuvres papier de James Ensor.

 
L’univers insolite de Paul Delvaux, puisque tel est le titre de l’exposition présentée dans l’espace MonArt du Malmundarium en collaboration avec le Musée communal d’Ixelles, propose  un grand nombre d’œuvres sur papier. Leur grand intérêt est qu’il s’agit dans la plupart des cas de travaux préparatoires à des tableaux. À travers de multiples techniques – mine de plomb, crayon, plume, fusain, gouache, aquarelle ou lavis – on ressent la spontanéité, mais aussi les doutes, voire les transgressions, d’un artiste qui cherche à briser le carcan d’une bienséance bourgeoise à laquelle son milieu familial l’a longtemps soumis.

On se rend mieux compte, dès lors, du rôle de l’imagination dans cette libération progressive qui a conduit Paul Delvaux (1897-1994) à évoluer d’une formation "classique" vers le surréalisme en passant par le réalisme et un postimpressionnisme tournant à l’expressionnisme. Le cheminement du visiteur dans l’exposition est ainsi ponctué de rendez-vous avec la genèse de tableaux nécessairement mieux connus. C’est comme si Delvaux nous mettait dans la confidence de ses rêves et de son inspiration selon des thèmes qui l’accompagnent souvent depuis sa jeunesse. On y découvre la fragilité  de l’homme en même temps que l’affirmation de l’artiste dont l’audace prendra corps dans la peinture avant, parfois, d’être confirmée par la gravure. [Au Malmundarium, place du Châtelet, 9, Malmedy, jusqu’au 26 janvier, 10-17h, Fermé le lundi, excepté vacances scolaires. 080/799 668, www.malmundarium.be ]

 


 

Dans son Voyage au pays de l’illustration, Line Paquet laisse percer l’influence de ce qui a fasciné son enfance, mais fait état aussi d’une manière beaucoup plus personnelle. Les œuvres relevant du premier type d’inspiration se caractérisent par l’assimilation combinée de Disney et des héroïnes occidentales des séries télédessinées japonaises. Avec la couleur rose inhérente aux incontournables petites princesses. Mais dans l’autre versant de son talent, Line Paquet dévoile une personnalité beaucoup plus vraie et ressentie, dans des illustrations où la nature et un certain humour né de la fantaisie font vivre planches et albums. [À l’étage du Malmundarium, jusqu’au 11 novembre]

     

Mise à jour le Vendredi, 04 Octobre 2013 22:28