Mady Andrien et les autres au Malmundarium
Écrit par Albert Moxhet   
Vendredi, 22 Mars 2013 12:03

Samedi Coup de cœur d’Albert Moxhet

Au début de février, en présentant l’ouvrage que Clément Delaude a consacré à la Statuaire de Mady Andrien, nous annoncions l’exposition d’œuvres de cette artiste que le Malmundarium propose jusqu’au 1er septembre dans le cloître de l’ancien monastère, tandis que James Ensor et les artistes du Kunstforum Ostbelgien se partagent les espaces du second étage.

 
La disposition des œuvres dans le cloître permet en quelque sorte de chuchoter à l’oreille des personnages créés par Mady Andrien dans des dimensions souvent proches de la grandeur nature, parfois plus, parfois moins. Tous ces personnages, quelles qu’en soient les dimensions, sont pris dans la vie, exactement comme si l’artiste isolait pour un moment, comme une image arrêtée dans un film, le ou les personnages en question saisis dans leur intimité comme dans la foule. On trouve d’ailleurs là deux pôles de l’inspiration de Mady Andrien : l’individu seul ou en couple et la foule.

C’est donc un véritable portrait du quotidien de la société qui se tisse sous les yeux du visiteur. Les sentiments et les doutes, la folie de l’ambition – comme ce Treizième César, qui ouvre le parcours – mais aussi la tendresse, puis les émotions collectives avec ces groupes, parfois en abyme, qui attendent le passage des coureurs ou célèbrent le carnaval.

Mady Andrien utilise avec un éclectisme très sûr les matériaux mis à la disposition des sculpteurs de notre époque, elle n’hésite pas non plus à utiliser la couleur dans une perspective réaliste ou symbolique. Si c’est avant tout pour sa sculpture que l’on connaît l’artiste liégeoise, cette exposition fait découvrir aussi ses réalisations graphiques : peintures, dessins collages et inclusions de motifs sculptés dans des compositions en deux dimensions. Le lien entre les différents aspects de sa production apparaît en filigrane dans cet ensemble qui unit prestige et simplicité.

 

L’exposition James Ensor, ouverte, elle jusqu’au 3 novembre, s’attache à des œuvres sur papier de petit format et qui, pour la plupart, ne relèvent pas directement de la diffusion publique. On y voit, par exemple une lettre de Vieuxtemps au jeune Ensor et cela induit une large part de l’exposition. Davantage encore dans son âge mûr, James Ensor était, en effet, féru de musique et composa un opéra dont on voit ici quelques feuilles de la partition et de nombreuses esquisses des personnages et du décor que prévoyait le peintre.

 

 

Enfin, jusqu’au 12 mai, le Kunstforum Ostbelgien propose des œuvres d’une belle brochette de ses membres aux disciplines variées : peinture, dessin, gravure, sculpture, photographie. C’est l’occasion de revoir ou de découvrir des artistes tels que Roby Hoffmann, Robert Schaus, André Paquet, Jean-Pierre Bredo, Wilfried Dahmen, Jacques Thannen, Eric Legrain, Willi Filz ou Helmuth Breuer, Lydia Heinen-Lentz, Ingrid Hoch-Gennen, Norbert Huppertz, Suzy Kaschten-Kirsch, Winny Tewes.

[Malmundarium, place du Châtelet, 9, 4960 Malmedy, fermé le lundi, excepté vacances scolaires. Pâques-Toussaint : 10-18h, novembre-Pâques : 10-17h. www.malmundarium, 080/799 668]        

Mise à jour le Vendredi, 22 Mars 2013 16:25