Camille Kairis au Cercle des Beaux-Arts. Jusqu'au 29/11 |
Écrit par Albert Moxhet | ||
Jeudi, 15 Novembre 2012 01:31 | ||
La rigueur des compositions n’a ici rien de monotone, d’abord parce que l’artiste joue volontiers sur des aplats aux contours anguleux et que, par exemple, cet effet "baïonnette", s’il se répète, engendre un rythme dont les saccades se combinent avec des changements de couleur mesurés. Camille n’hésite pas à multiplier les créations où s’opposent le noir et le blanc, mais elle ose aussi les couleurs en de subtils voisinages qui suggèrent des perspectives plutôt que des superpositions. Le mouvement qui s’installe intuitivement dans le regard du visiteur est également renforcé par l’audace de l’artiste qui intègre dans ses surfaces à bords rectilignes des formes rondes, sombres, mais parfois regrattées de tons plus clairs qui donnent une impression de rotation. Leur importance est telle que, dans l’un ou l’autre tableau, le contour des figures géométriques semble avoir lui-même adopté la ligne courbe.
Primée à diverses reprises, Camille Kairis pratique aussi la photographie avec originalité. Elle a le talent de repérer dans les chantiers de casse automobile et autres lieux ou matériels abandonnés, l’élément qui sera présenté avec une autre portée que celle qu’y perçoit le passant pressé. C’est, si l’on ose dire, une bien belle politique de valorisation des déchets. Par ailleurs, Camille fournit un travail de labo argentique plein de ressources et nécessitant une attention particulière, comme c’est le cas pour la solarisation ou le tirage sur des supports transparents. [Camille Kairis expose : Tout Camille 1962-2012 au Cercle des Beaux-Arts, rue du Palais, 157, Verviers, jusqu’au 29 novembre, me-dim : 14-17h] |
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Mise à jour le Jeudi, 15 Novembre 2012 01:54 |