Marie-Rose Cornely et Charles Collin chez Azur. Jusqu'au 9/09
Écrit par Albert Moxhet   
Mardi, 07 Août 2012 17:13

Samedi Coup de cœur d’Albert Moxhet

La cohabitation de tableaux et de sculptures dans une même exposition peut n’être qu’une juxtaposition de pièces relevant de deux disciplines. C’est loin d’être le cas pour l’exposition montée par Caroline Chachati dans sa Galerie Azur, à Spa, avec les sculptures de Marie-Rose Cornely et les peintures de Charles Collin.


 

Utilisant des formats d’une bonne moyenne, Charles Collin y projette une vision de ses contemporains – et plus encore de ses contemporaines – qui ne cherche nullement l’hyperréalisme, mais plutôt une impression de mouvement, voire de rythme. Ses cadrages et parfois ses compositions s’inscrivent volontiers dans la ligne de l’image animée, que ce soit au petit ou au grand écran. Ses portraits d’une jeune femme en jeans et chemisette paraissent relever de la même technique que celle d’un photographe travaillant avec un modèle en mouvement, privilégiant ainsi des attitudes subtilement saisies au vol et qu’il transcrit dans des tonalités mesurées et bien accordées. Ce souci des ambiances se retrouve dans des compositions plus amples, donnant à voir plusieurs personnages dans des mises en scène bien structurées.


Les sculptures de Marie-Rose Cornely présentées chez Azur jouent habilement sur des volumes dont les courbes peuvent s’accommoder d’une grande verticalité. À un minutieux travail sur la matière et son traitement, l’artiste joint une fantaisie extrêmement plaisante qui se nourrirait d’une opulence rabelaisienne autant que d’un hiératisme venu de peuples premiers. Petites têtes, petites ailes noires et grands pieds  caractérisent pas mal de personnages sortis des mains de Marie-Rose Cornely, mais c’est là comme une pièce d’identité qui n’empêche aucunement d’affirmer sa personnalité propre. Et l’on comprend ainsi le plaisir que prend l’artiste à façonner des formes qui, pour évoquer l’être humain, n’en sont pas moins d’une grande liberté formelle traduisant une créativité pleine d’originalité.

 

La disposition des pièces dans la galerie établit discrètement des rapports de formes, d’axes – vertical, horizontal – ou de rythmes, mais aussi de thèmes, entre des œuvres au départ totalement indépendantes. Cette occupation de l’espace est déjà en soi une création. L’exposition est ouverte jusqu’au 9 septembre à la Galerie Azur, avenue Reine Astrid, 48, à Spa, du mercredi au samedi de 11 à 18h et le dimanche de 11 à 13h et de 15 à 18h. (Tél. : 087/77 11 88, Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. , www.galerieazur.be, gsm : 0495/47 56 11)         

Mise à jour le Mardi, 07 Août 2012 17:33