La statuaire de Mady Andrien |
Écrit par Albert Moxhet | ||
Jeudi, 31 Janvier 2013 18:37 | ||
La démarche ne manque pas d’intérêt, car l’auteur, chimiste et ethnobotaniste retraité, qui, en Afrique, s’était formé à la photographie humaniste, a, dit-il, travaillé sur les sculptures de Mady Andrien sur le modèle des instantanés qu’il prenait des Africains pour montrer les sentiments qui les animaient. Avec l’univers créé par la sculpteure liégeoise, le photographe avait de quoi être heureux et cela transparaît immédiatement dans cet album fort bien conçu. La vie, en effet, est un thème qui transcende toute la production artistique de cette femme robuste et sensible qui sait s’engager, toujours avec une pointe d’humour, dans une vue critique et chaleureuse de l’histoire et de la société. Travaillant la terre cuite, le bronze, l’acier peint et découpé, l’acier Corten ou le polyester, voire le verre, Mady Andrien s’intéresse au groupe comme à l’individu saisi jusque dans sa vie intime. Rien n’est indifférent, qu’il s’agisse d’émotions personnelles ou collectives – sport, foules – soulignées parfois par des contrastes de matières ou de couleurs. Rien de grandiloquent dans ces sculptures comme prises au vol, mais au contraire l’éloquente simplicité de formes stylisées avec un réalisme qui n’exclut ni la sensualité, ni le sérieux, ni l’humour.
Les photographies de Clément Delaude, appuyées par de courtes introductions, rendent compte avec justesse et sensibilité du mouvement intérieur qui habite les personnages saisis sur le vif par Mady Andrien. [Clément DELAUDE, La statuaire de Mady Andrien, Alleur-Liège, Éditions du Perron, 2012, ISBN 978-2-87114-246-1] Du 16 mars au 1er septembre, le Malmundarium présentera une exposition Masy Andrien, un parcours de vie.
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Mise à jour le Jeudi, 31 Janvier 2013 19:00 |