Les Compagnons du Devoir à Sart. Le 13/06 |
Écrit par Albert Moxhet | ||
Vendredi, 30 Mai 2014 23:56 | ||
On sait que les mouvements de compagnonnage sont nés au plus tard au XIIe siècle, avec la construction des cathédrales. Bien considérés et se déplaçant de chantier en chantier, les Compagnons se sont toujours distingués par leur savoir et la rigueur d’une formation qui en fait des artisans de haut vol, cultivant les valeurs morales du travail bien fait et de la transmission de ce savoir et de l’expérience. Les Compagnons du Devoir sont les héritiers de ces mouvements qui, par ailleurs, du XVIe au XIXe siècle, furent à l’origine des premières mutuelles et caisses de retraites.
À l’heure actuelle encore, « ce mouvement assure à des jeunes gens, à partir de l’âge de 15 ans, une formation basée sur l’apprentissage, la vie en communauté et le voyage appelé Tour de France. L’Association ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France (AOCDDTF) accueille et reçoit aussi les jeunes filles comme les jeunes hommes », indique la page de l’association sur Wikipedia. On ne devient pas Compagnon du jour au lendemain. La première phase est celle d’Apprenti, qui débouche sur la réalisation d’une pièce d’adoption. Si ce travail et le comportement de son auteur sont agréés par la communauté des Aspirants et Compagnons, l’Apprenti devient Aspirant, qui est alors autorisé à entamer son Tour de France. Celui-ci peut durer plusieurs années, au cours desquelles l’Aspirant acquerra la technique et le savoir grâce auxquels il réalisera sa pièce de réception – le chef d’œuvre – qui lui permettra de devenir Compagnon. Le passage d’un niveau à l’autre met toujours en œuvre des rites traditionnels.
De nombreux corps de métiers, y compris la boulangerie, sont représentés chez les Compagnons du Devoir, qui ont notamment une Maison à Bruxelles. Il existe plusieurs familles du compagnonnage et si les métiers traditionnels sont l’apanage des Compagnons, il ne faudrait pas croire que le monde actuel leur est étranger : il a été dit que le déflecteur aérodynamique placé sur le toit de la cabine des poids lourds a été inventé par un Compagnon.
[La conférence avec projection du vendredi 13 juin à 20h, en l’église de Sart-Jalhay, envisagera un historique et les origines, la distinction entre franc-maçonnerie et compagnonnage, le fonctionnement actuel, la liste des métiers, les conditions d’entrée, des témoignages de jeunes compagnons en stage en Belgique et des questions/réponses. PaF : 3€] |
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Mise à jour le Samedi, 31 Mai 2014 00:18 |