| Il était très attendu pour son retour en Belgique après 3 ans d’absence et les problèmes de santé dont il a été l’objet, je n’y reviendrai pas. Ce sont de mauvais souvenirs qu’il faut oublier. Le show ‘Jamais seul’ est à la hauteur de ce que l’on attendait avec un show structuré incommensurable autant dans le gigantisme des décors, l’écran de scène central est le plus grand jamais installé en France ! 120 personnes travaillent à temps plein sur le spectacle, 24 semi-remorques sont nécessaires à l’acheminement du matériel, des centaines de kilomètres de câbles sont nécessaires au branchement de cette formidable ‘rock’n’roll machine’ |
14 musiciens de base pour Johnny, un orchestre symphonique de 45 exécutants et différent à chaque étape pour les 3 chansons : ‘Diégo’ (somptueux) ‘Tennesse’et le très beau texte de Philippe Labro ‘Poème sur la 7ème’de Beethoven 500.000 spectateurs vont donc vivre en 2012 l’un des shows les plus attendu de la décennie et l’un des festins du rock le plus désiré en Francophonie , sans oublier les dates de Moscou, Los Angeles, Tel Aviv et Londres ! Le son est excellent, les éclairages du maitre éclairagiste et véritable orfèvre du spectacle lumineux en France Jacques Rouveyrollis sont prodigieux et sensationnels , Bernard schmitt le metteur en scène , s’est lui aussi surpassé , ces 2 créateurs travaillant avec Johnny depuis les 70’s L’arrivée de l’artiste au 100 millions d’albums vendus est prenante, il est installé dans une énorme boule foreuse arrivant du fond de la scène au décor de combat et de guerre sur des projections impressionnantes de réalisme , la musique symphonique genre cinéma de guerre ajoute encore à la conviction fracassante de l’intro
La boule atterrit en bord de scène et le band d’entamer ’allumer le feu’ sous les hurlements de la foule en liesse et avec pour projection de fond, des flammes immenses, des têtes de morts et autres gerbes de feu et artifices spectaculaires
Je ne vais pas m’étendre sur tout le show mais vous décrire la façon dont se déroule le concert un peu à la manière de ‘ tableaux ’qui au théâtre servent de décor, ici chaque tableau est illustré sur l’écran central gigantesque, les musiciens eux étant diffusés sur les 2 écrans latéraux
| ‘Né dans la rue’, ses projections de décor urbain en 3 D et son 1er solo époustouflant pour le génial Greg Zlap son harmoniciste depuis 2007 et l’album le cœur d’un homme. |
‘Excuse-moi partenaire’, ‘Ma gueule’ autant de tubes attendus et déclenchant l’enthousiasme dans la salle garnie de 12 à 15.000 spectateurs par soir ‘Deux étrangers’ avec les ‘Vine streets horns’ présents depuis de nombreuses tournées, il s’agit de la section cuivre la plus prisée sur la côte Ouest des USA et leur participation est chaude, rythmée et indispensable à la couleur ‘rythm’n’blues’ , soul ou funky de l’orchestre
‘Marie’ avec projection de scène de désolation et de champs de batailles, où Robin le Mesurier , fidèle guitariste depuis 1993 est à la guitare acoustique , tandis que le formidable Yarol Poupaud directeur musical de cette tournée et grand show-man et guitariste , tient lui la mandoline
‘Requiem pour un fou’ imagé sur écran par des cartouches , fusil et sur fond de violence passionnelle en rapport au texte de Gilles Thibault nous fait vibrer et particulièrement au son des belles voix des 3 choristes Amy Keys, Nayanna Holley et Carmel Hélène Gaddis Une présentation pour l’orchestre va se faire sur le classique de la soul ‘knock on wood’ et ce juste après le superbe duo avec Amy Keys ‘I who have nothing’ de Tom Jones , vibrations et chair de poule présentent pour faire vibrer la salle d’une façon plus sentimentale
| Johnny revient ensuite pour un ‘Gabrielle’ décapant et formidable. Il s’agit d’un moment fort du show avec un Greg Zlap magistral dans le souffle et le feeling. On peut parler d’un vrai moment phare du show avec les 2 énormes mains enchainées au dessus de la scène et une foule participant à corps et à cris |
‘Je la croise tous les matins’ de JJGoldman avec son jeu de jambe sensuel ponctué du rythme de batterie de l’excellent et énergique Geoff Dugmore et ses images de projections d’ambiance ferroviaire en rapport avec le texte toujours
La partie plus intimiste va se jouer avec le groupe de base, les 5 musiciens + le chanteur et nos souvenirs seront encore une fois pris à partie avec des chansons telles ‘L’idole des jeunes’, ‘joue pas de r’n’roll ‘, ‘cry over you’ en rockabilly en hommage au king Elvis, ‘elle est terrible’ et ‘cours plus vite Charlie’, partie du concert où la complicité est reine avec Johnny et son public , proche tout autour de lui. Ce set ‘un plugged’ se termine avec Johnny seul à la guitare pour un titre country et nostalgique ‘Tes tendres années’
Retour sur la ‘main stage’ avec ‘Rock & roll attitude’ et le retour des cuivres et des choristes sur fond d’images de cartes, casinos, Bowlings Américain, ambiance Las Vegas, la présence du pianiste Alain Lanty et de l’organiste Fred Scamps est à souligné aussi de par sa qualité musicale omniprésente dans bien des titres ‘Sarah’ nous rappelle de grands souvenirs et l’anatomie d’une jolie femme projetée sur l’écran ‘tableau’ ajoute encore à nos sens déjà ravis par le son et l’image ‘Que je t’aime’ est plus qu’une chanson additionnée aux autres car c’est à ce moment –ci que l’on peut parler de communion entre le public et son idole qui adule ce titre de Jean Renard et Gilles Thibault qui est un des plus gros hits de la légende de la chanson Française
| ‘Cet homme que voilà’ , titre moins connus mais néanmoins touchant pour le texte poignant d’un homme ayant perdu son amour. |
Imagé par des paysages nuiteux de maisons de quartier et illustrant ainsi les problèmes de couples que tout un chacun peut connaître dans son parcours de vie En 1er rappel dégages sur de magnifique images de combat de boxe, « tu es tel un vautour au dessus de sa proie… » Un titre taillé pour la scène , du rythme and blues bien ciselé et ‘enlevé’ à souhait ‘L’envie’ autre titre phare et superbe de la carrière de Johnny, véritable joyau de son répertoire et qui fait la part belle au solo de guitare joué à l’unisson par Robin et Yarol revenu pour ce passage sur l’avancée de scène !
Photos Alex Caro
‘La musique que j’aime’ sera le dernier titre joué par l’orchestre au complet et j’en profite pour vous présenter le bassiste et contrebassiste discret mais ultra-efficace et nouveau dans le groupe, Fred Jimenez Ce titre ‘fer de lance’ est sur tous les spectacles de Johnny depuis son écriture par Johnny et Michel Mallory en 1973, c’est l’un des meilleurs en voilà la raison Le seul bémol sur cette méga et historique tournée qui comporte plus de 60 dates, stades , salles et festivals confondus est l’absence de nouveaux titres et l’ont ne peut que regretter que ‘autoportrait’ ait été enlevé de la set-list après les concerts de Montpellier En second rappel, le titre ‘quand on a que l’amour’ démontre encore l’énorme capacité vocale de Johnny avec ce titre de Jacques Brel où Johnny est juste accompagné de son pianiste Alain Lanty ,c’ est saisissant de sincérité et magistral pour saluer le public venu au concert
Concert magistral et géant pour sa conception fabuleuse mais resté simple par sa dimension humaine, affichant une réelle attention comme toujours pour son public ‘en or’ sans lequel, il n’est rien comme il le dit souvent, Johnny et son équipe ont fait fort, très fort et sont fin prêts pour la suite du tour ‘jamais seul’ et notamment le stade de France, la prochaine étape
À bientôt Monsieur Hallyday, respect et merci de garder autant d’authenticité et de sincérité également dans des shows à dimensions pareilles ! Alex Caro |