Best Of Verviers

Chaque nouvelle saison qui redémarre représente déjà une victoire en soi pour VOO Verviers-Pepinster, le plus ancien club présent parmi l’élite du basket belge. Toujours associé à VOO, son partenaire majeur, le club pepin poursuit sa cure d’assainissement sans amputer le moins du monde les objectifs sportifs d’une phalange qui possède tous les atouts pour surprendre.

Certes, Charleroi semble au-dessus du lot et sa récente qualification pour l’Euroligue est venue confirmer le potentiel des Hennuyers. Encore faudra-t-il être performant sur tous les tableaux en même temps (Europe, Coupe et Championnat). Autre armada taillée pour le titre : Ostende. Les Côtiers alignent déjà deux victoires en ce début de saison (ndlr : alors que VOO Verviers-Pepinster n’a pas encore repris le collier ; en cause un calendrier belge chamboulé par les rencontres européennes) mais aucune n’a été acquise aisément, bien au contraire. Mons et Liège ont revu leurs budgets à la baisse (-10% à -15%) tandis qu’Anvers et Alost semblent avoir constitué deux groupes parfaitement balancés. Louvain a laissé le champ libre à Jurgen Van Meerbeeck - ex-coach pepin - sur les épaules duquel reposent désormais les ambitions d’une équipe qui vient déjà de mordre la poussière à deux reprises face à Ostende et Gand. Gand, justement, qui, en transférant un coach de renommée internationale (l’Israélien Erez Bittman), se donne les moyens d’objectifs partagés par les Pepins : les play-offs. 

Dans son souci de partir à la rencontre des personnalités qui font le quotidien de ce club sportif vitrine de notre région, Best of Verviers a rencontré pour vous Olivier Lejeune - dit Bilou, figure emblématique bien connue de la grande famille pepine.

- A quelques jours de la reprise du championnat pour VOO Verviers-Pepinster, comment se sent Olivier Lejeune, kiné du noyau professionnel et ancien joueur de l’équipe première ?  

Je me sens bien, merci ! C'est une des constantes entre les "différentes vies" que j'ai eu la chance de vivre au sein du club.  

- Peux-tu nous présenter ton parcours en quelques mots ?

J'avais 7 ans lorsque j'ai commencé le basket à Pepinster. J'en ai actuellement 36. J'y ai évolué dans toutes les catégories d'âge ainsi que dans toutes les sélections provinciales et nationales de jeunes. A 15 ans, j'ai intégré le groupe de l'équipe première de Pepinster pour le quitter à 21 ans dès la fin de mes études de kiné (saison 94-95). J'ai surtout joué les saisons 92-93 et 93-94. J'ai intégré l'équipe médicale de Pepinster dès 1999. Avant cela, j’ai officié durant trois saisons en équipe nationale de tennis de table à l’époque où Jean-Michel Saive était parmi les trois meilleurs joueurs du monde. Depuis 2009, je gère le Centre Paramédical de Pepinster "Objectif Santé", centre dans lequel nous avons rassemblé une équipe de professionnels de la santé tels que kiné, ostéopathe, podologue, masseur, et nutritionniste, etc. Nous sommes d'ailleurs en recherche de partenaires s'inscrivant dans notre démarche de qualité et de dynamisme. 

- Avec l’expérience qui est la tienne, peux-tu déjà mesurer le potentiel physique du groupe pepin version 10-11 ?

En tout cas, à quelques jours de notre reprise en championnat, mis a part le problème particulier lié à l'opération des ligaments du genou de Gerrit Major, il n'y a pas d'autres problèmes importants. Le groupe monte physiquement en régime, et semble posséder une belle marge de progression. Ils ont le potentiel et une structure performante pour encore progresser. Maintenant, c'est à eux de travailler et de faire le métier à 100%. Il n'y a pas de secret. 

- Mis à part un cas comme celui de Gerrit Major qui en termine avec sa revalidation, en quoi consiste le travail d’un kiné durant cette phase de préparation ?

C'est un travail très varié, au sein d'une structure médicale dirigée par le docteur Jean Vervier (également employé par l’AS Eupen). Nous sommes deux kinésithérapeutes (Gregory Jamar et moi), un masseur (Alexandre Delré) et un ostéopathe (Benoit Malherbe). Nous sommes tous actifs au centre paramédical "Objectif Santé" de Pepinster. Nous travaillons également en étroite collaboration avec le préparateur physique (Gilles Berwaert). Nous sommes en première ligne toute la saison. Mais nous faisons aussi appel à des personnes extérieures telles que podologue, nutritionniste, radiologue, etc., en fonction de certaines situations spécifiques. Après une blessure, mon rôle est d'apporter des soins afin que les joueurs retrouvent le plus rapidement possible l'intégrité de leurs moyens physiques. Avant les entrainements et les matchs, l'essentiel de mon travail est de placer des "tapes" (bandage limitant le risque d'entorse) aux joueurs ayant des chevilles à risque. Il m'arrive d'en placer une douzaine avant une compétition. Et puis en phase avec le préparateur physique et les coachs, nous mettons en place des programmes spécifiques de prévention des blessures. 

- On te sait très « expressif » en bout de banc lors des folles soirées du Paire. Qu’est-ce qui a le don de te rendre « chaud bouillant » dans ces circonstances ?

C'est vrai que mon attitude pendant une rencontre tranche avec mon tempérament discret et timide. Du banc doit venir une énergie positive qui peut pousser et transcender les joueurs sur le terrain. Un banc qui vit, se lève, encourage, est très révélateur de l'état d'esprit d'une équipe. De plus, je suis émotionnel dans ma façon de vivre un évènement sportif. Ce qui est « grave » c'est qu’à 36 ans, je suis encore capable de sauter et hurler à 30cm de mon téléviseur dans le final d'une course cycliste en étant persuadé que Philippe Gilbert m'entend et pousse plus fort sur ses pédales. Devant un tel spectacle, ma femme en arrive parfois à être désespérément désespérée.

 - Du poste qui est le tien dans le staff pepin, quel est le joueur qui t’a le plus marqué tant sur le plan humain que sportif ?

Je ne vais pas être original en citant Axel Hervelle qui doit être un modèle pour un jeune sportif et même un jeune tout court. Du matin où il a choisi de faire du basket son métier, il s'y est investi avec une énergie incroyable. Une énergie physique et mentale. Depuis ses débuts, il n'a de cesse de continuer à travailler pour progresser. C'est un véritable bourreau de travail, un perfectionniste. Rien ni personne ne semble pouvoir le dévier de sa trajectoire. Il laissera une grande empreinte dans le basket belge, et pas seulement en tant que joueur.

Pour se faire une idée plus précise du potentiel pepin cuvée 10-11, la venue au Hall du Paire des Antwerp Giants ce samedi 17 octobre aura valeur de test grandeur nature puisque les Métropolitains occupent actuellement la tête du championnat. Du côté de VOO Verviers-Pepinster, les transferts récents des Américains Dominic Watters (meneur, 185cm, 24 ans) et Brandon Gay (ailier fort, 103cm, 28 ans, ex-Anvers) ont considérablement modifié la donne d’un collectif taillé pour correspondre au jeu prôné par le coach croate Ivica Skelin, lequel aimerait saluer son retour en bords de Vesdre par une victoire éclatante.  Les nouveaux joueurs vont-ils répondre immédiatement à l’attente ?

La tournure des événements permettra-t-elle à Olivier Lejeune de faire montre de ses talents d’ambianceur ? Les supporters de la première et dernière heure vibreront-ils au diapason d’un spectacle étincelant ? VOO Verviers-Pepinster sera-t-elle l’équipe qu’on n’attendait pas ? Pour le savoir, direction le chaudron du Paire qui n’attend plus que les premiers crissements de semelles pour s’enflammer ! 

Pour faire mieux connaissance avec l’équipe : http://www.rbcvp.be/saison/roster.php