 | Thomas, une nouvelle saison vient de démarrer au Royal Hockey Club de Verviers. Il faut dire que votre club a connu une période quelque peu chahutée suite à des travaux importants. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Nous vous en parlions en février dernier : des travaux de renouvellement de la surface de jeu étaient absolument nécessaires pour sauver le club. La bonne nouvelle du cabinet de M. Antoine est tombée fin juillet, et les travaux ont débuté 15 jours plus tard.
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La formule de financement est la suivante : 75% du montant de 400.000 € sont assumés par la Région wallonne, 25% sont à charge du club, sous forme de remboursement à la Ville. La Ville nous a par ailleurs offert son expertise technique et juridique pour boucler le projet. Nous avons voulu surfer sur la vague «nouveau terrain» et en profiter pour totalement repeindre notre clubhouse, ce qui lui donne un style «New England», c’est très réussi. Si le club house est déjà accessible à nos membres et leurs invités, nos équipes, elles, ne retrouveront le terrain à Maison-Bois que début octobre.  - Ce n'est pas le seul projet de rentrée, j'imagine ?
Non, en effet ! Ce dossier «terrain» bouclé, nous pouvons nous concentrer sur d’autres projets. Toujours sur le plan des infrastructures, nous sollicitons nos membres et nos sympathisants pour embellir nos installations : nous prévoyons de refaire une terrasse digne de ce nom et un parking un peu moins «4x4» !
Mais sur le plan sportif, nous avons également des ambitions. Notre école de jeunes se professionnalise, puisque nous avons engagé, en plus de Bob Maroye, Yannick Domken, qui s’occupe lui aussi de toutes nos équipes. Nous voulons que tous nos jeunes soient encadrés par nos deux meilleurs formateurs, et que ceux-ci permettent à chacun de progresser autant que possible dans son sport favori.
Chez les adultes, les projets sportifs mis en place il y a 3 ans, arrivent à maturité. L’équipe première est à même de viser la montée en Division 2. Quant aux Dames, elles intègreront cette saison des jeunes filles de 16 ans formées au club.
- La saison sportive est lancée. Quel premier bilan pouvez-vous tirer ?
On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre : en effet, à cause des travaux, nous nous sommes exilés à La Fraineuse pour nos entraînements et matches à domicile. Ce qui rend compliquée la bonne marche de chacune de nos équipes. Cependant, les résultats des premiers week-ends de compétition se sont avérés positifs.
Un bilan qu’on peut déjà tirer, c’est que ce que nous appelons notre «pyramide» prend forme, mais surtout, grossit : pour faire simple, afin d’avoir un bon vivier de joueurs pour nos équipes seniors, il faut élargir autant que possible la base. Plus il y a d’Ecureuils et de Préminimes, formés assez jeunes pour maîtriser les bases du jeu, plus on accroît les chances de disposer de joueurs capables de jouer en équipe première à 18 ans. Deuxième intérêt de la pyramide : plus elle est large, plus cela nous permet de composer des équipes homogènes, pour que chacun puisse disposer de beaucoup de temps de jeu, et s’amuser à son niveau.
- Parlez-nous d'une personnalité du club ?
Je voudrais vous parler d’un jeune homme, qui est un peu un modèle pour tous les membres de notre école de jeunes. Bertrand Higny a 18 ans, il est milieu de l’équipe première. Dans les catégories d’âge de 6 à 12 ans, il n’était pas le plus fort. C’était un travailleur qui se donnait pour l’équipe, mais que beaucoup ne remarquaient pas. A partir de 12 ans, il est devenu incontournable, à 15 ans il est devenu capitaine de l’équipe de Wallonie U16. À 16 ans, il a cumulé ses matches en Juniors, en équipe première, et ses compétitions d’athlétisme. Sa mentalité est exemplaire, c’est un garçon qui se donne à fond tout le match, mais qui sait s’amuser aussi.
Aujourd’hui, il est l’un des joueurs principaux de l’équipe fanion du club.
Pourquoi parler de Bertrand ? Parce qu’en plus d’être un athlète, ce jeune homme débute cette année des études d’ingénieur commercial à Solvay. C’est ce que nous défendons : le sport oui, mais aussi une tête bien faite ! Et il est loin d’être le seul dans le cas...
- Pourquoi le hockey attire-t-il parfois les plus jeunes, plutôt que le foot, le tennis, le basket ?
Je ne sais pas si le hockey attire les jeunes davantage que ces autres sports. Plus de 80% des hockeyeurs sont également tennismen, donc je parlerais plutôt de complémentarité en ce qui concerne ces deux sports.
On ne peut pas le comparer au basket, mais aisément au football. Alors pourquoi le hockey plutôt que le football ? D’abord, pour les filles, le hockey est le seul vrai sport de plein air pour elles (en considérant que beaucoup d’entre elles n’aiment pas le foot) ; savez-vous d’ailleurs qu’en Australie, en Afrique du Sud, en Angleterre, aux USA, et évidemment aux Pays-Bas et en Allemagne, le hockey est très populaire chez les filles ?
Pour les garçons, je crois que le hockey a comme avantage par rapport au foot de se jouer sur une surface qui en fait un jeu très spectaculaire : les synthétiques de hockey accélèrent de façon phénoménale la balle et le jeu. Et puis contrairement au football, les règles du hockey ne cessent d’évoluer pour rendre le jeu plus fluide, plus spectaculaire : terrains rapides, remplacements illimités, règle du hors-jeu abolie, règle de la self-pass (partir tout seul avec la balle sur coup franc ou sur sortie), etc. Pour avoir un aperçu de ce qu’est le hockey, cliquez sur http://www.youtube.com/watch?v=FIzRc8eMcEU
Et puis le hockey, ça plaît aussi aux mamans : avec nous, les lessives sont plus faciles ! ;-)  - Un entraînement pour les plus jeunes, ça se passe comment ?
De 6 à 8 ans, le but est surtout de leur apprendre à manier le stick. L’entraînement ne dure qu’une heure pour que les enfants restent concentrés. Des petits jeux et ateliers sont organisés pour leur permettre d’appréhender la technique du hockey tout en s’amusant.
De 8 à 10 ans, on continue évidemment à travailler la technique, mais on intègre les notions tactiques : défenseurs, milieux, attaquants... Ils doivent s’y retrouver ! On apprend la discipline et la structure.
C’est dans la catégorie 10 - 12 ans que les enfants commencent à vraiment jouer au hockey : on approfondit la tactique, des mouvements particuliers, on parfait la technique, on travaille des situations de matches. Mais tout doit toujours trouver un cadre ludique.
À partir de 12 ans, on dispute les matches sur tout le terrain. Là, on cible plus particulièrement les entraînements sur une problématique particulière (sortie de défense, attaque par les flancs, temporisation, défense sans la possession de la balle, etc.).
Les gardiens ont aussi leur entraînement particulier, donné par le gardien de l’équipe première.
- Le matériel nécessaire pour débuter ?
Rien d’excessif : un stick de hockey ! Pour les débutants, le club en possède et les prête, le temps pour le joueur de savoir s’il aime ou pas le sport. Un stick de hockey coûte à peu près la même chose qu’une raquette de tennis. Pour le reste : protège-tibias, protège-dents, et des chaussures adéquates, et c’est parti !
- Le hockey, il semble que ceux qui cotoient le club forment une grande famille qui aime se retrouver ensemble. Pourquoi ?
C’est véritablement ce qui fait la force du hockey, en Belgique et à Verviers. Ce n’est pas seulement un club sportif, c’est aussi un club social ! D’ailleurs, les travaux d’infrastructures vont dans ce sens : proposer à nos membres un endroit agréable pour passer du temps en famille ou entre amis !
À travers le rendez-vous culte hebdomadaire («Les Apéros du vendredi»), l’organisation de dîners d’équipes, de soirées dansantes, ou tout simplement à travers la vie quotidienne du club centrée autour des enfants, ce club est véritablement un endroit où il fait bon vivre. Et nos membres ne s’y trompent pas !  - Quelques mots de jeunes qui ont la passion du hockey ?
Léo, 7 ans1/2 : "A l'entraînement, j'aime bien faire sauter la balle au-dessus du stick, mais c'est difficile. Je joue depuis l'an dernier et mes amis s'appellent Arthur, Jean-Romain, Théo, Doudou, Augustin Arthur. Je joue en défense centrale. C'est difficile parce que les autres oublient parfois de défendre. J'ai déjà marqué des buts, mais pour ça il faut shooter fort. Et puis la balle va vite ! J'aime bien aller au hockey ! Mon entraîneur s'appelle Damine Angenot, il a les cheveux noirs, il est sympa ! Je joue contre les clubs de Namur, Huy, Liège,... Nous, on joue en vert avec un short blanc sur un terrain synthétique. Notre club est sympa et je connais déjà des grands : Antonin, Mattéo, Hugo qui ont un an de plus et Diego, Charles qui ont deux ans de plus. Ils jouent très bien !"
Photo Lola Dechêne Arnaud, 12 ans : «J’adore le hockey, parce que ça va très vite, on ne s’arrête jamais, et il y a beaucoup plus de goals qu’au foot, par exemple !» Sophia, 16 ans : «Franchement, le hockey est aussi un sport génial pour les filles ! On s’éclate entre copines depuis des années !» Antonin, 7 ans : «Moi ce que j’aime bien, c’est marquer des goals !»
Nicolas, 9 ans : «Moi je viens au hockey le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi, le samedi et parfois le dimanche. Mais j’aimerais bien venir aussi le lundi».
Marijne, 13 ans : «Je n’imagine pas un week-end sans hockey !» Merci Thomas pour cette interview extrêmement intéressante. Votre club confirme son dynamisme ainsi que l'esprit positif et la continuité d'un projet de fond que vous portez pour les jeunes; Succès et plaisir à vous tous, membres du Hockey club
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