Best Of Verviers

- Bonjour Pierre Sibille. Qui êtes-vous ? Je suis né à Verviers. J’ai  19 ans et je pratique le sport automobile déjà depuis quelques années. J’ai beaucoup roulé en karting étant plus jeune et maintenant depuis 3 ans, je roule sur circuit dans divers championnats comme la Fun Cup, Legends Cars, Smart Cup,… Et pour l’année prochaine, en Belgian Touring Car Series à bord d’une Renault Clio Cup.

Je dirais que je suis tombé dedans que j’étais petit. Mon père travaillant comme directeur médical au Circuit de Spa-Francorchamps, en allant le voir à ses boulots dès le plus jeune âge et en voyant les voitures passer, je m’y suis intéressé. Mon père m’a ensuite mis dans un kart à l’âge de 8 ans et depuis lors je suis devenu complètement mordu.

- Vous êtes verviétois. Quelles sont les références automobiles dans notre région qui vous tiennent à coeur ?

Dans la région, je pourrais citer deux pilotes qui sont pour moi des références et avec qui j’ai eu la grande chance de rouler à leurs cotés : Vincent Vosse et Marc Duez.

-Francorchamps, ça représente quoi pour vous ?

Il n’y a rien à dire, c’est le plus beau circuit! C’est un peu un deuxième chez moi, car j’y passe énormément de temps. Francorchamps représente aussi énormément de souvenirs à mes yeux, que ce soit sur la piste, ou dans les paddocks ; je suis certain qu’il y en aura beaucoup d’autres.

- Une rencontre qui vous a marqué dans le milieu de l'automobile. Racontez-nous.

Il est difficile de ne parler que d’une seule rencontre qui m’a marqué dans ce milieu, mais je pourrais parler de ma rencontre avec Bruno Thiry. Sa personnalité et sa carrière m’ont beaucoup impressionné. Depuis cette rencontre, Bruno m’a soutenu en karting et maintenant en voiture. Nous sommes devenus de bons amis.

- Quel parcours un jeune passionné de courses automobiles suit-il idéalement ? Et vous ?

Pour bien commencer, le mieux est de débuter par le karting. Les plus jeunes débutent leur apprentissage à l’âge de 7 ou 8 ans, ce qui fut le cas pour moi.  Le karting est une excellente école en matière de trajectoires, techniques de freinage et gestion de la course, etc.  Après le karting, ils ont le choix, soit de se diriger vers la monoplace avec  des championnats tels que la formule Renault 1600, soit de se diriger vers le tourisme, c'est-à-dire la Fun Cup, le BTCS, La Clio Cup, etc.

- Votre palmarès se remplit petit à petit. Quelles sont vos plus grandes satisfactions? Et vos plus belles victoires ?

Au niveau du karting, je pense à des victoires en endurance comme aux 24H de Francorchamps ou encore à des courses urbaines dans les rues de Verviers et de Huy, ainsi qu’à d’autres courses comme des sprints en 2 temps. J’aime beaucoup les endurances pour l’esprit d’équipe et j’en garde toujours d’excellent souvenir.

Au niveau de la voiture, un de mes meilleurs souvenirs a été ma victoire dans ma catégorie en Fun Cup au sein du E.T. Racing lors de ma première course à Zolder à l’âge de 17 ans. Ainsi que ma participation aux 25H Fun Cup au coté de Marc Duez et le titre de champion en Catégorie Fun Cup Bi place en 2007.

- Vous êtes à l'aube d'une saison en BTCS (Belgian Touring Car Series) qui est le championnat automobile le plus réputé de Belgique. Expliquez-nous de quoi il s'agit.

Le Belgian Touring Car Series est un championnat de 7 meetings sur les circuits de Spa-Francorchamps, Zolder et Dijon dont les 12H BTCS de Francorchamps est l’épreuve phare. Un meeting se déroule en 2 manches de 60 à 90 minutes à l’exception des 12H. On y trouve des voitures de tourisme (clio, mini, bmw, honda civic, seat leon,…) comme des silhouettes (Solution F, BMW M3 silhouette,…)

- Parlez-nous de la transition entre le BTCS et la fun cup au niveau conduite.

Il y a un peu  de changement au niveau de la boite de vitesses car dans un Clio Cup, il s’agit d’une boite séquentielle à 6 rapports. Sinon la différence la plus importante se situe dans les pneumatiques.  Dans une VW Fun Cup, nous roulons avec des pneus conventionnels qui peuvent rester les mêmes tant sur le sec que sur la pluie. Tandis qu’en BTCS, ce sont des pneus « Racing » avec une adhérence beaucoup plus importante. La conduite d’une voiture en BTCS pardonne moins les erreurs qu’une  VW Fun Cup.

- Comment préparez-vous cette saison ?

Dés que le temps  le permettra, nous commencerons les entraînements avec le Renault Clio Cup, ainsi que les réglages de la voiture sur Francorchamps et sur Zolder. Lorsque je n’ai pas de journée d’essais, je m’entraîne généralement en karting ou je fais un peu de sport (fitness, vtt,…). Cela me fait beaucoup de bien pour la condition physique.

- L'argent est-il le nerf de la guerre pour courir ? Avec la crise qui s'annonce, la recherche de sponsors est encore plus difficile.

Comme dans tous sports moteurs,  le soutien des sponsors est nécessaire pour pouvoir participer à un maximum de meeting. Ceci dit, mon coéquipier (Julien Collin) et moi ne perdons pas espoir malgré la crise. Nous pouvons  proposer aux sponsors un excellent encadrement et divers services comme l’organisation de réceptions par exemple.

- Le danger en compétition, vous y pensez ?

Le danger est toujours présent, mais une fois dans la voiture on fait abstraction, car on est concentré sur la course ou sur le chrono.  Sur circuit, le danger est de plus en plus minime grâce aux améliorations effectuées sur les voitures et surtout grâce aux nouvelles infrastructures sur les circuits. Le rallye, par contre, est beaucoup plus dangereux à mes yeux.

- Votre meilleur atout comme pilote ?

Je dirais l’écoute et le dialogue.  Il est important d’écouter les conseils des autres pilotes ou des mécaniciens, et de savoir discuter avec eux pour progresser un maximum et améliorer les résultats. 

-Plutôt Boutsen, Schumacher, ..... ?

Plutôt Andy Priaulx. J’ai toujours eu un penchant pour les courses de tourisme avec beaucoup de contact et de bagarre. Ce pilote a été 3 fois Champion en WTCC (World Touring Car Championship) avec BMW.  Personnellement, je pense que ce pilote britannique est un des meilleurs  de sa génération.  J’ai beaucoup d’admiration pour lui.

- Sur la route, êtes-vous particulièrement prudent ?

Oui, assez prudent à la surprise de certains. Même si parfois, on a envie de rouler un peu plus vite.  Il n’y a rien à faire, la route n’est pas un circuit même si beaucoup de personnes les confondent encore.  Les conditions de sécurités que l’on a sur les circuits, sont loin d’être les mêmes que sur une route ouverte où ne l’on sait jamais ce qui peut arriver.

- Vos espoirs.

Pour cette saison, mon espoir est de faire un maximum de podium dans ma catégorie en T2 et pourquoi pas le titre.

- Peut-on suivre votre saison, votre parcours sur le net ?

Oui, sur mon site Internet  www.pierresibille.be où toutes les informations, résultats, photos, vidéos,… seront disponibles. 

Bonne chance à vous Pierre !

Soyez prudent sur la route et rapide en circuit.