| Voilà l’AS Eupen, premier de la division deux avec un neuf sur neuf…et tout cela avec une équipe quasi neuve !
Devant presque trois mille spectateurs, dont environ septante sur la tribune des supporters de Dender, les visiteurs se présentent en « noir et blanc » arborant sur le maillot un immense HDI, leur sponsor. L’AS se présente lui en « blanc et noir » sans sponsor…mais , on chuchote... |
L’équipe du Kehrweg est toujours en train de construire son onze de base puisque, par rapport au match contre Visé, trois nouveaux joueurs foulent la pelouse dès le départ : Ciani, Debefve et Myfarti remplacent Stiller, Vaccaro et Teruel. Radek Petr semble également rentré au bercail, mais c’est toujours Deumeland qui prend place entre les perches.
Pour un match de foot la météo est extraordinaire : douceur et clarté, seuls quelques nuages moutonneux donnent un arrière fond à la tribune des visiteurs.
Le match Nous n’allons pas rester longtemps dans les nuages. L’AS combine très bien, la balle circule rapidement . Le 4 – 4 – 2, avec un Masmanidis en diable, électron libre mais toujours là où il doit être, fonctionne à merveille et dès la 13e c’est fait : goal splendide pour Eupen.
Tout au long du match, le jeu est passionnant, car Dender prendra le 2e et 5e quarts d’heure à son profit. On passe du 1 – 0 au 1-1 , au 2 – 1 , même au 3 – 1 (but digne du « goal du mois, un lobbe terriblement clairvoyant de qui donc ?... de Masmanidas et à la 75e 3 –2. Le doute est là.
Ciani, à l’allure d’un joueur brésilien, chouchou du public, rentre dans les vestiaires sous les applaudissements du public. Goffin, Vaccaro et Asbuchanow rentrent à leur tout.
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A 3 – 2, le vaisseau flanche, mais ne coule pas. Au coup de sifflet final, le Président, la main sur le cœur, revêtu d’une chemise de son Yacht club St .George, respire profondément…soulagé…Encore une victoire, lance-t-il. Le Panda tire sa tête du déguisement…et il en sort une figure transpirante et pâle exprimant toute la tension de fin de match.
Eupen est une jeune équipe : 28 ans pour l’aîné, Ciani, et 19 ans, pour le plus jeune , Roméo Debèfve. Cette formation nouvelle à qui il reste encore beaucoup de travail à accomplir, surtout en défense autour de Kocabas qui ne fait pas encore oublier un Maric ou Zukanovic, mais qui promet.
Ils ont dit - D’après le dire de Le Postollec, toujours brillant, les jeunes se réfèrent volontiers aux expérimentés et l’ambiance est très bonne dans le groupe. On nous dit qu’il n’y a plus de salaires inégalitaires, ce qui contribue à l’entente. La nouvelle équipe autour de Wolfgang Frank rend la collaboration facile, tant pour les joueurs que les dirigeants.
- Vital Borkelmans, l’ancien du FC Brugeois, coach de Dender, exprime tout le bien qu’il pense de la nouvelle équipe d’Eupen, en allemand s’il vous plaît, et se réjouit du beau match et de la qualité de son équipe. Un jeu rapide et cela malgré les désagréments vécus par son équipe suite à son autocar en panne.
- Le coach d’Eupen dit de l’équipe adverse qu’elle était forte, mais poursuit-il ce sont surtout nos propres faiblesses qui les ont rendus aussi dangereux. Ma défense n’est pas encore « sattelfest » (sûre dans sa selle).
Les fans se rendent compte que quelque chose se passe : trois victoires en trois matchs (comparaison faite avec Charleroi actuellement). Dans le proche avenir, deux matchs à l’extérieur attendent les Eupenois : à Tubize et à Roulers.
En résumé, une équipe jeune qui a soif d’apprendre, trois leaders : Masmanidas, une perle tant au point de vue technique que de déplacements, vista et pour l’esprit ; un Saglik, clairvoyant, rapide à qui on peut conseiller de ne pas perdre le rythme de la première division et un Le Postollec, roc, engagé et plaque tournante. Dans les buts, un excellent Deumeland.
On se met à espérer. Le tout reste de savoir quoi ! On verra plus clair, après le 5e match de championnat. Hier, ce fut un très beau spectacle, le public s’est montré enthousiaste.
H.D. |