Play-Off 3 : AS Eupen – Sporting de Charleroi 3-2
Écrit par H. Dechêne   
Dimanche, 03 Avril 2011 21:21

Play off 3, premier pas d'une longue route pour le maintien en D1 ?

Samedi soir, 19 heures 30 en salle de presse.
En ce qui concerne le climat à l’extérieur, la météo est excellente; pour ce qui est du climat en salle de presse, il est réservé, presque feutré. L’importance des enjeux saute aux yeux. Il n’y a pas moins de monde que d’habitude

Sur l’écran LCD, devant les journalistes présents, se déroule la rencontre Gand – FC Bruges. C’est 1-1. 

L’essentiel pour les présents c’est ce qui va se dérouler à 20 heures au Kehrweg.
Sur le terrain, au premier regard, la pelouse a eu le temps de se refaire une petite santé. Le vert domine. Serait-ce de bonne augure ? Les gradins commencent à se remplir. Ce ne sera pas la toute grande foule. Pourtant l'entrée a été fixée à 6 €.  Au vu de l'actualité extra-sportive des derniers jours, nécessité oblige , le club a fait des efforts. Nous rencontrons plusieurs spectateurs qui pénètrent pour la première fois dans un stade de football. Sympathique ! On annoncera 2.641 spectateurs. Une rumeur circule : plusieurs cars de Charleroi ont annulé leur voyage suite aux tergiversations, épisodes juridiques. Chacun ayant vécu dans l'incertitude de savoir si l'on jouerait ou pas.

 


Place au match
Le Sporting de Charleroi monte sur le terrain avec des vareuses oranges, sauf Riou, leur gardien de but, arborant nos couleurs nationales grâce au brassard jaune de capitaine.
Les Eupenois ont le privilège de revêtir leurs couleurs habituelles de Panda. Le président Theissen porte ses lunettes sur son crâne qui a dû certes exploser quelques fois ces jours derniers, comme s’il voulait invoquer le ciel. A défaut d’informatique, il est temps qu’il garde sa tête sur ses épaules.
 L'arbitre siffle le début du match. Depuis mi-décembre le club local n’a plus gagné dans ses installations. Peut-être que le retour d’Olivier Werner portera chance à l'Alliance….mais que penser de l’absence de Vandenbergh ?


Les deux coachs, Kovan Zoltan et Albert Cartier, debout, arpentent leurs quelques mètres de liberté, le long de la ligne.
A ce moment, personne ne devine le match fou que nous allons vivre…moins par sa qualité que par son suspens. Voici donc le résumé en chiffres : 0 -1  /  1 – 1  /  1 – 2  /  2 – 2    et à la 88e    3 -2.
A la 93e, que ces dernières minutes furent éprouvantes pour les Eupenois, la joie s’empara des joueurs et du public. Nous avons assisté à certaines scènes de joie, assez indescriptibles.

Délivrance ! Mathématiquement cela fait 6 points d’avance sur l'adversaire du jour et des prochaines semaines

 

Analyse

Mais quelle fut la patte de lapin d’Albert Cartier ?
Premier quartier :  à la 64e,  Marc Hendrikx, comme toujours parfait en défense comme à la relance, rentre au vestiaires : l’entraîneur sacrifie un défenseur pour un attaquant supplémentaire. Coup de maître. C’est cela le travail et la vista et le courage d’un entraîneur.

Second quartier : la souffrance d’un coach, emmagasinant sans arrêt tantôt les négligences, tantôt les traits de génie de ses joueurs, rester calme, ne pas s’attacher aux détails…voir Lepiller empiler non point les goals, comme espéré, mais continuer à encourager, à donner confiance

Au coup de sifflet final
Son troisième quartier : ses traits se dérident, un sourire presque émouvant l’envahit…il se jette dans les bras du premier comitard venu. C’est tout simplement un poids énorme qui tombe de ses épaules. Il rentre dans les vestiaires. Ses joueurs fêtent avec les supporters.

Après le match
Dernier quartier : c’est son côté philosophe dont il nous gratifie en toute occasion…le destin …cette fois,  il a été favorable aux Noirs et Blancs. Ce n’était pas de la fatalité…mais une volonté clairement affichée par tout un staff…Charleroi , de son côté, quel sera son destin et donc le nôtre ?
Albert Cartier c’est la synthèse de ces quatre quartiers…et soyons-en sûrs, on en découvrira d’autres encore au long des play off 3.
Mais comme tout le monde le sait, le meilleur coach du monde ne réalise rien sans ses joueurs…et à ce propos, et  sans diminuer en rien la part de chacun…Pablo Chavarria a séduit ce soir. Un avis tout subjectif dont les entraîneurs sont rarement friands.
Mais n’avons-nous pas également le droit d’avoir notre quartier. Sans rancune.

Mise à jour le Lundi, 04 Avril 2011 05:46