Promenons-nous sur les berges de la Vesdre : 2ième partie
Écrit par Christian Desart Guide nature   
Mercredi, 11 Février 2009 14:17
Revenons sur notre balade du mois passé pour laquelle nous avions deux possibilités de retour, soit le long de la Vesdre, soit remonter sur le pont d’Al Cute rue Renier, monter celle-ci de quelques mètres et ensuite prendre à gauche par la promenade des Récollets qui nous reconduira à l’église Notre-Dame où nous reprendrons notre chemin initial le long de l’eau jusqu’à notre point de départ. 
Que pouvons- nous espérer découvrir dans ce tronçon de promenade plus boisé ?

Un des plus petits oiseaux de Belgique après le Roitelet, Il s’agit du Troglodyte mignon. Cette petite boule de plumes ne se distingue pas spécialement par ses couleurs mais bien par son comportement. Il est très vif, ne tenant pas en place, il va de buissons en buissons à la recherche de sa nourriture constituée d’insectes divers mais aussi de baies et de graines. Vous le reconnaîtrez à coup sûr grâce à sa silhouette bien ronde avec toujours la queue redressée. Petit mais costaud, son manque de couleurs ne l’empêchera pas de se faire remarquer par un chant puissant qui va en escalade pour un oiseau de sa taille. C’est ainsi qu’il marquera son territoire pour y attirer une femelle à qui il présentera 5 à 6 nids qu’il aura construit dans un trou de mur, sous une racine d’arbre ou encore dans les rochers.. Madame Troglodyte choisira celui qui lui convient le mieux et s’occupera de la finition. Pendant ce temps, le mâle ne tardera pas à aller courtiser une autre femelle à qui il présentera les autres nids et ainsi de suite jusqu’à occuper  tous les nids. Lorsque ses dames auront leurs petits, son travail s’arrêtera là car seules les femelles s’occupent de la progéniture. Certains diront : «Pas mal une vie de troglodyte » !!!

 

 
Photo : Jean-Marie Poncelet

 

Vous rencontrerez également nos différentes  mésanges charbonnières et bleues mais peut être les mésanges à longues queues. Celles-ci se distinguent de leurs cousines par une taille plus petite mais comme le nom l’indique par une longue queue. Elles sont très souvent en groupe se déplacent de branches en branches. Elles font un nid assez remarquable d’une grandeur de 20 cm fait de mousse et de lichen qu’elles suspendent à une branche.

 

 

Photo : Jean-Marie Poncelet

Poursuivons notre chemin le long d’un ancien parc, il s’agit du parc du Pendu

Toujours dans les petites « pointures » on peut observer le grimpereau des jardins. Petit oiseau brunâtre avec la poitrine blanchâtre il est assez discret. Il a pour habitude d’explorer minutieusement l’écorce des arbres, cherchant dans les moindres recoins les petites larves ou insectes dont il se régale. Pour ce faire, il a une technique bien à lui, il part du pied de l’arbre et remonte en tournant sur le pourtour jusqu’au sommet puis repart sur le pied d’un autre arbre pour le même cinéma. Pour la capture de ses proies, il possède un assez long bec recourbé qui lui facilite la tâche.

 

Vous pourrez peut-être avoir la chance de rencontrer notre ami l’écureuil roux, Il a pour habitude de se promener dans ses environs

 

 

Ecureuil par René Hausman

 

Tendez bien l’oreille ! Vous entendez surement un « twit, twit, twit » répété. Qui peut bien se cacher derrière se cri ? Il s’agit d’un oiseau aux couleurs gris bleu avec une poitrine orangée. Détail frappant, elle possède un bandeau oculaire noir qui lui donne un air de bandit masqué tel Zorro. Vous l’aurez probablement reconnue, c’est bien la sitelle torchepot. Vous pourrez l’admirer dans ses acrobaties car elle à la particularité de chercher sa nourriture comme le grimpereau le long des troncs d’arbres mais de haut en bas dévalant ainsi le long des troncs la tête en bas sans nullement être perturbée. Outre les larves et insectes qu’elle raffole elle apprécie aussi les glands, noisettes et autres graines qu’elle coince dans une crevasse d’un tronc afin de pouvoir les cassés aisément. On appelle cela une forge. Autre particularité qui lui vaut son nom de torchepot, elle fait son nid dans une cavité d’arbre ( souvent un ancien trou de pic) dont elle maçonne le trou d’entré avec de la boue séchée jusqu’au diamètre qui lui convient évitant ainsi l’entrée aux prédateurs éventuels.

 Photo : Jean-Marie Poncelet

Commençons notre descente pour rejoindre l’église Notre-Dame et reprendre le cours norrmal de notre balade.

Nous croiserons encore probablement le chemin de l’ami du jardinier, le rouge gorge familier.

 
Photo : C. Dechêne

Ami du jardinier peut-être car il vient volontiers chercher quelques vers alors que l’on travaille au potager nullement perturbé par notre présence mais pas ami envers ses congénères car  très  agressif, il ne supporte aucun rival dans son territoire. Celui qui ose pénétrer coure de gros risques car cela va jusqu’au combat. Uniquement l’hiver par temps de disette les rouges gorges se tolèrent entre eux aux mangeoires mais bien à chacun son tour, jamais deux en même temps à la même mangeoire. Le rouge gorge ne supporte pas le rouge si bien que madame rouge gorge au moment des amours doit s’approcher en cachant sa poitrine rouge avec son aile pour se faire accepter en tant que femelle. Plus tard pour éviter que les jeunes ne se fassent expulser du nid, les jeunes naîtront avec un plumage brun uniforme. Ce n’est qu’à l’âge de un an que les plumes rouges apparaîtront après la première mue. 

 

On ne pourra pas rater non plus le cri  rauque et perçant « kchèèch kchèèch » du geai des chênes. Cet oiseau d’une envergure de 50 cm avec ses plumes bleues barrées de noire très friand de gland. Il nous repère bien avant nous et averti son entourage de notre présence par son cri bien caractéristique ce qui lui vaut le surnom de sentinelle de la forêt.

Je pourrai encore citer la tourterelle turque, le pic épeiche, bien entendu les moineaux et autres accenteur mouchet, merle noir, pinson des arbres, corneille, pinson, verdier … la liste n’est pas exhaustive.  On pourra se rendre compte de la variété d’espèce d’oiseaux que l’on peut rencontrer en se promenant pratiquement en ville le long de la Vesdre et ce en période hivernale lorsque les oiseaux migrateurs sont absents. Que dire alors de la liste que l’on pourrait rencontrer si on refait cette promenade en période estivale ?

                                                                                 Desart Christian

                                                                                 Guide Nature                                                


Mise à jour le Mercredi, 11 Février 2009 15:19