Best Of Verviers

Que vous habitiez en ville ou à la campagne, vous aurez sûrement déjà remarqué, par ces longues soirées d’été, voler ces petites bêtes mystérieuses que sont les chauves-souris. Elles tournoient incessamment autour des lampadaires, le long des haies ou encore à la surface des plans d’eau.

Enfouies l’hiver dans les profondeurs de nos cavités naturelles pour résister aux froidures de l’hiver et à la disette forcée, elles vivaient ainsi au ralenti pendant plusieurs mois pour économiser l’énergie accumulée sous forme de graisse l’automne dernier. Leur température corporelle diminuée jusqu’à 3 ou 4 degrés, les battements du cœur réduits de 600 à 10 coups par minute et la respiration faisant des pauses de 90 minutes réduisent ainsi les dépenses d’énergie afin de passer l’hiver. Celles qui on pu résister à ces conditions rigoureuses se sont réveillées au printemps amaigries et affaiblies. Ayant perdu entre 30 et 40 % de leur poids, elles ont commencés leur chasse afin de reprendre force et énergie. Pour ce faire, elles utilisent un « sonar » perfectionné qui leur permet avec des ultra-sons, de capturer moustiques et autres insectes volants. Une seule pipistrelle dans votre jardin peut capturer, en une nuit, près de 3000 insectes. Imaginez ce que seraient nos nuits si les chauves-souris n’étaient plus là, alors qu’un seul moustique dans notre chambre peur nous faire passer une nuit blanche !!!

Après s’être refait une santé, c’est maintenant que les chauves-souris agrandissent la famille. Regroupées en colonies dans un grenier d’église ou d’une habitation, nos chauves-souris vont mettre au monde un seul petit par an, généralement en juillet. Nu et aveugle, il sera tributaire des conditions climatiques. En effet, chaleur et tranquillité sont des conditions de bonnes réussites. Pour cette raison, les femelles se resserrent en grappes pour maintenir leur progéniture bien au chaud (les mâles étant écartés et vivant isolés çà et là). Sil les chances sont de son côté, notre petit va devoir jouer une course contre la montre pour arriver à grandi, voler, chasser et se constituer les réserves nécessaires pour fin de l’automne afin de pourvoir hiberner et attendre des jours meilleurs.

Petite particularité chez les chauves-souris, l’accouplement à lieu généralement en automne. Le sperme est alors conservé pendant toute l’hibernation dans les voies génitales de la femelle. La fécondation n’a lieu qu’à son réveil au printemps et mieux encore si les conditions météo ne sont pas favorables elles ont encore la possibilité de retardé le développement de l’embryon d’une dizaine de jours.

Contrairement aux idées reçues, les chauves-souris ne sont pas des monstres volants assoiffés de sang. En Belgique on compte 18 espèces différentes et toutes sont insectivores. Elles ne s’accrochent pas non plus aux cheveux et ne porte pas malheur. Si vous désirez en savoir plus sur ces petites « bestioles » fascinantes, je ne vous dévoilerai pas maintenant tous leurs secrets mais au contraire je ne peux que vous conseillez de participer à la nuit européenne de la chauve-souris qui a lieu chaque année au mois d’août, le dernier week-end plus exactement. Cette année ce sera le samedi 30 août. Le PCDN (plan communal de développement de la nature) de Verviers participe à cette activité. A cette occasion il y aura une activité pour les enfants à 13h30 (découverte d’une grotte, jeux et animation sur la préhistoire, découverte des insectes liés à l’eau et mise en relations avec les chauves-souris). Inscription obligatoire auprès de J. Thonnard au 0495/921966 A 19h30 dans les locaux du Polygone de l’eau rue de Limbourg, il y aura une projection vidéo et un exposé suivi d’une balade nocturne au parc Marie-Henriette. Un deuxième rendez-vous de balade nocturne à la découverte des chauves-souris sera donné à 21h au parc de Séroule à Verviers. Nous serons plusieurs guides avec du matériel et nous essayerons de répondre à toutes les questions que vous vous posez sur ce petit monde de la nuit.

Desart Christian Guide Nature pour Best of Verviers