Les faits révolutionnaires à Verviers, fin août 1830 |
Écrit par Jacques Wynants | ||||
Mardi, 28 Octobre 2008 09:13 | ||||
De plus, pour notre région, 1830, ce sont des événements d’août et début septembre. A Bruxelles, c’est fin septembre. Bien que nos aïeux se soient joints eux aussi aux combattants de l’indépendance. Et, pour corser le tout, un club, un groupe de pression se crée à Verviers en septembre et s’efforcera d’influencer les délégués au Congrès National. Bref, méfions-nous des images d’Epinal, des simplifications.
L’utilisation de nouvelles machines, les tondeuses ? Ces machines ne sont pas nouvelles puisqu’on les évoque déjà en 1819.
Ces deux éléments (crise du crédit, nouvelles machines) ont peut-être provoqué une certaine méfiance, ou renforcé un malaise latent, sur fond de misère perpétuelle. Dire que la révolution viendrait de là…il y a de la marge.
Par contre, le mécontentement populaire, déclencheur des troubles, paraît lié aux impôts indirects et donc au prix des denrées de première nécessité. Fin 1829, le gouvernement a supprimé la taxe sur la mouture, mais il reste celle sur l’abatage, abolie fin 1830, donc après les événements. Il reste surtout les droits relatifs à la production et à l’importation de sel, de bétail, de vin, d’eaux-de-vie, de bière, de vinaigre, de sucre… Les auteurs vont expliquer la colère des émeutiers par ces droits et par le prix du pain. Jean FOHAL, déjà cité précédemment, affirme : Ce qui, en 1830, mécontentait particulièrement l’ouvrier verviétois, c’était la cherté de la vie : le pain, particulièrement, était à prix élevé et l’on sait que cet article grevait beaucoup plus que de nos jours les budgets ouvriers (…) Le pain continua à hausser les semaines qui précédèrent la révolution. Cette affirmation est tout à fait confirmée par l’étude des prix.
Telle est la situation au moment de la représentation de la Muette de Portici à Bruxelles, le 25 août .
Jacques Wynants et SVAH, 2008
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