Le marché du samedi à Verviers
Écrit par Best of Verviers   
Mardi, 26 Août 2008 17:55
 

Ce que je fais le samedi matin ? Je me rends au marché.

Pourquoi ? Pas vous ?

Souvent, je préfère laisser la voiture un peu en dehors du centre ville. Quelques minutes de marche font le plus grand bien. Comme chaque semaine, je patiente aux feux de la  place du Palais. Peu de monde, il est encore tôt. Ce n'est pas encore la grosse affluence du coup de 11 heures…. J'aime commencer mon week-end par une visite au marché. C'est une habitude, mieux, un plaisir.

Rapidement, je sais si je suis habillé suffisamment chaudement ou pas. Le feu passe au vert. Rue du Tribunal, mon regard se porte sur les maisons, aux fenêtres de celles-ci,... Personne. Il fait calme. Seules les nuisances des voitures, bruit et gaz d'échappement me tirent de ma rêverie, le regard encore un peu endormi par la sortie de la veille.

 

Rue des Carmes, je jette à chaque fois un petit regard chez le marchand de vélos. Un artisan comme il n’y en a plus beaucoup dans notre ville. Plus que quelques dizaines de mètres. De nombreuses personnes attendent déjà à l’arrêt de bus. Ce sont les matinaux. Leur caddie est chargé, ils peuvent déjà rentrer. Je souris malgré que leurs visages restent souvent  fermés, ils ont froid !

J’y suis. Les yeux passent de gauche à droite, chacun fait son tour suivant son habitude. Nous descendons la rue Ortmans-Hauzeur et je termine toujours par la place derrière l’hôtel de ville. J’achète peu au départ, manière de se mettre dans l’ambiance.

En premier, je regarde les fleurs, je m’y arrête quelques instants pour mieux voir. Senteurs mais surtout le jeu des couleurs, les variétés. Ensuite, il y a le cri des marchands qui couvre la rumeur publique. Les premiers étalages de fruits côté gauche. Ce sont pour mi les plus beaux !

Je regarde quels sont les légumes de saisons, j’écoute le vendeur qui hèle les passants. Les fruits brillent : l’aubergine surtout.  Impossible d’arriver rue des Raines sans s’arrêter au moins une fois. Au marché, je rencontre surtout ceux que je ne vois pas la semaine. D’autres lieux, d’autres visages. Quelques instants de convivialité à chaque arrêt. Rire, dernières anecdotes,  nouvelles de la famille, infos sur la ville, puis l’on poursuit.

La petite vendeuse de chique est au rendez-vous devant le café des Asturies :

-« Pour 500 grammes ?" "Je ferme le sachet ? »  

-« Oui, c’est pour les enfants. Merci, au revoir. A la semaine prochaine. »

 

Déjà le sac se remplit.                               

Bien vite, l’odeur du poulet et des pommes de terre rôties  nous prend. On se laisse tenter.

- « Je vous mets de la sauce ? »

De paires de chaussettes en vendeur de tableaux, arrivent ensuite les animaux. Canaris, perruches, oiseaux exotiques ou petits animaux à poil doux…

C’est comme un parfum d’enfance qui me revient.

Fruits, olives et son parfum de Provence avec le bruit des cigales, vêtements aux couleurs vives, livres, la rue se fait étroite lorsque je m’engage Mont du Moulin.

 

La pente se fait plus raide mais l‘effort est bref. Trop de monde, ça bouchonne, il faut s’arrêter, c'est bienvenu pour regarder. Ceintures, sacs, cartes postales, produits diététiques et fruits toujours.

 


 

Place de l’hôtel de ville, un des plus vieux marchand de notre marché vend ses draps, housses, essuies,... Quel dynamisme. Je le regarde chaque semaine, parce qu'il a une lueur dans les yeux. N'est-il pas certain d’offrir plus encore que ce qu’on peut espérer et à bon prix. Quel bagout !

 

Ensuite, il y a chez Peturkenne, sur le dessus de la place, tout le monde s’y agite.

Ca court, ça pèse, ça ne discute pas trop. Un bon mot, un sourire.

Il y a du monde, comme toujours. Il est connu sur la place de Verviers.

J’observe toujours le petit préposé à la vente des fruits ou légumes de saison…. « "Elles sont belles mes fraises...Tout doit partir ». Tout partira ! 

 

Les fleurs en bouquets ou en pots devant l'hôtel de ville, j’en compte trois sur un espace rapproché.Un grand choix ! C’est le moment parce que le tour du marché touche presque à sa fin. Je me laisse souvent tenter. Légume pour le potager, aussi, mais en saison.Je fais des projets pour mon petit potager. Que vais-je planter cette année ?

 


 

Autre arrêt gourmand. Si chaque semaine, je prends trois saucissons, c’est celui au bleu d’Auvergne que je préfère à l’apéro entre amis.

Et puis l’italien avec son magnifique camion! Tout sent l’Italie si ce n’est le soleil qui tarde encore à percer.Ca parle haut et fort. Enchantement des yeux, découvertes de produits du Sud, pâtes, fromages, charcuteries,… On achète, on essaye, on découvre pour reprendre ce qu’on a aimé la semaine dernière.

 

Finir derrière l'hôtel de ville, c'est là que je trouve mes légumes bios, pains et pâtisseries qui descendent de Jalhay, fruits et légumes ordinaires, quelques fromages pour midi chez l’homme au chapeau. Le panier se remplit.

 


 

Mais si je dois vous avouer mon coup de coeur, je vous dirai qu'il est double. Ils sont voisins et se trouvent tout à la sortie ou à l'entrée, c'est à voir le parcours que l'on choisit. La petite vendeuse de fromage de chèvres. Elle peut en raconter des choses. Un petit mot pour chacun. Elle est fière de ce qu’elle me vend, elle nous conseille, nous fait goûter,... Chaque fromage est comme un trésor, ses trésors.

Enfin le marchand d’olives, d’artichauts,  et de fruits secs,.... Chaque semaine, j’y fais mes emplettes. Je reprendrai chez moi ces délicieuses olives noires et ces cœurs d’artichauts dont je me délecte chaque semaine. Quelques abricots secs pour petit « dix heures ».

J’y reviendrai, c’est promis… au marché.

 

 

Mise à jour le Dimanche, 13 Décembre 2009 20:16