Des gens de chez nous
Écrit par Albert Moxhet   
Jeudi, 26 Mai 2016 20:37

Samedi Coup de cœur d’Albert Moxhet

Je voudrais mettre l’accent aujourd’hui sur trois personnes de notre région dont l’actualité a, pour des raisons différentes, mentionné le nom. Ce ne sont pas des vedettes, ni des gens qui cherchaient à se faire remarquer en jetant de la poudre aux yeux. Ce sont des personnes qui ont eu une activité touchant les arts et la vie quotidienne et ont par là contribué à apporter quelque chose de plus dans la vie de leurs concitoyens.

 
Marcelle Breuer-Gérard

Née la veille du premier Noël qui suivit la fin de la Première Guerre mondiale, Marcelle Breuer-Gérard a publié voici peu, en édition restreinte, un ensemble de souvenirs d’une vie professionnelle et familiale bien remplie. De l’évocation de ses grands-parents à celle de ses arrière-petits-enfants, Madame Breuer trace en touches légères une esquisse de la vie quotidienne d’une famille nombreuse engagée dans une vie professionnelle absorbante enchâssée dans le contexte verviétois. Le récit se nourrit parfois de notes d’époque, comme le compte rendu très précis de l’évacuation de 1940, éclairant à plus d’un point de vue. Fleuriste renommée de mère en fille, Marcelle Breuer-Gérard, s’est passionnée à 70 ans pour la peinture sur porcelaine qu’elle n’a cessé de pratiquer avec une grande finesse, en y appliquant notamment la "méthode américaine" apprise en Italie, où elle se rendait régulièrement pour raisons familiales. On l’a souvent vue présenter ses œuvres dans des expositions, le dynamisme qu’elle y manifestait se retrouve intact dans la rédaction de ses souvenirs.

Maurice Pirenne

Il vient de nous quitter, très discrètement, comme il avait l’habitude de le faire pour prendre des photos de très nombreuses manifestations de la vie régionale. Pourtant, parfois, c’est cette même discrétion qui a fait remarquer Maurice Pirenne quand il s’est attaqué aux prises de vues de grands chantiers : à près de 80 ans, il grimpait comme un écureuil sur les grues et autres vertigineux échafaudages de la gare Calatrava de Liège ou de l’Hôpital de Verviers. Maurice était la gentillesse même, loin de la mentalité des paparazzi, il était très respectueux des personnes qu’il photographiait avec talent et générosité. Aimant la plaisanterie, il ne se prenait pas au sérieux, mais travaillait avec le souci de notre patrimoine humain et culturel. Sa présence attentive manquera désormais à bon nombre de nos événements.

 


 

Jacques Fettweis

Il y a 25 ans déjà que Jacques Fettweis (1926-1991) est parti jouer de la vielle dans l’éternité. Un très chaleureux hommage lui a été rendu à Sart-Jalhay par le Comité culturel au cours d’un week-end " Sart-trad’ " où se sont retrouvés ses amis de l’époque scoute, mais surtout de l’époque bois et musique traditionnelle. En effet, dès le début des années 1970, Jacques créa le groupe des Zûnants plankèts, qui comme Lès Pèleteûs de René Hausman et Lu Gaw de la famille Maleùpré, firent de Verviers le fer de lance de la renaissance de la musique traditionnelle en Wallonie. Mais s’il en jouait, Jacques Fettweis construisait aussi des épinettes et des vielles, et même deux coves à flûtes (orgues de Barbarie).En plus d’une exposition où l’on put revoir un certain nombre de ses sculptures et instruments, un nombreux public vint entendre des amis qui avaient travaillé avec lui : Rémy Dbois, André Deru, Claude Flagel, mais aussi des viellux et autres musiciens d’aujourd’hui qui enchantèrent adultes et enfants, comme autrefois le faisaient les musiciens ambulants. À cette occasion est paru un nouveau cahier cu Comité culturel de Sart-Jalhay consacré aux musiques et danses traditionnelles (Éditions Nos r’prindans rècène).

 

   

 

Mise à jour le Jeudi, 26 Mai 2016 21:06