Ballon vole
Dimanche, 30 Novembre 2008 19:16

 Ou comment un tchèt vervîtwès prit son envol espagnol sur un air de Barcarolle…

 

Grenade, 11 décembre 2008

Aujourd’hui la Sierra Nevada, qui me salue chaque matin depuis mon coin de terre grenadine, a attiré mon attention sur un curieux phénomène météorologique : un nuage en forme de chat bondissant s’est accroché un instant au sommet enneigé du Mulhacén.

  D’un clin d’’œil complice, la vision féline m’invitait à suivre sa course folle en volant de toutes mes plumes dans son sillage blanc pour rejoindre les traces d’Edmée de Xhavée qui nous envoie de ses novèles de l’autre côté de l’Atlantique, depuis chez l’Oncle Sam. Quant à moi, qui ai choisi de vous écrire sous le pseudonyme de Nathalya Anarkali, c’est la terre d’Espagne qui m’a vue atterrir en son sein il y a quatre fois quatre ans, au gré d’un vent drainant de curieux hasards et d’heureuses coïncidences. Ma première contribution à la rubrique Lettres de nos tchèts volants sera un billet aux accents certes hispanisants, mais dont le décor est proche de la terre étasunienne d’où Edmée nous a écrit en novembre dernier, émergeant d’une grappe de ballons rouges et bleus pour célébrer la victoire du premier Président non-blanc de l’histoire des États Unis. J’ai chapardé à la campagne présidentielle un beau ballon rouge auquel accrocher cette cyber-missive, car il sera aussi le protagoniste de mon histoire. Je tiens à signaler d’emblée aux plus incrédules d’entre vous qu’il s’agit bien d’une histwère veûre, tout aussi véridique d’ailleurs que celle du tchèt volant qui survole le site de Best of Verviers suspendu à des ballonnets multicolores, et dont la mésaventure a été contée par mon cousin Pol Noël lors de la soirée du 14 novembre dernier qui marquait d’une pierre blanche l’inauguration du nouveau site.

 

 

 

Pour vous rafraîchir la mémoire concernant les faits impliquant Saroléa, l’apothicaire compétiteur d’Icare, et ce pauvre félin, souffre-douleur des idées loufoques du pharmacien fêlé, vous pourrez bondir d’un clic de souris sur le récit de Thibault Emonard dans la rubrique ‘Nos Gens’. Notre jeune ami y rassure ses lecteurs en garantissant que le chat, après sa chute du haut du clocher de Saint Remacle, ne succomba pas, mais déguerpit sans demander son reste à une foule indignée qui ne le revit plus jamais… Et où s’enfuit-il donc, ce menu minou ? Vivre ses six autres vies, pardi ! Il les mit bien à profit pour arpenter les quatre coins du globe et y faire beaucoup de portées de rejetons voyageurs, dont Edmée et moi-même faisons partie… Mais parfois l’ancêtre matou, peu rancunier, avait la nostalgie des bonnes gens de sa ville natale, raison pour laquelle il nous a chargées de le rappeler au bon souvenir des Verviétois en racontant nos histoires « du bout du monde » à ceux et celles qui sont restés dans cette ville où un carillon enchanteur fredonne à toute heure la mélodie d’une Barcarolle composée par un parent éloigné d’Edmée :

 

Ah por mi dju sos fîr, quand j’sos à l’estrandjîr, d’aveur sutu hossi, èn on trô come à Vervî.

 

Oui, parfois c’est l’éloignement qui fait prendre conscience de l’amour qu’on porte aux lieux et aux gens qui nous ont bercés… Nous espérons donc être à la hauteur de l’illustre aïeul félidé qui a chargé ses héritières de le ressusciter. C’est à quoi s’attèleront ces  globe-trotteuses au long cours, sorcières à leurs heures quand elles sillonnent le ciel de la toile mondiale juchées sur un ramon vervîtwès

Alors revenons-en à ce ciel de Verviers, qui un 4 novembre 1975 vit ses teintes cotonneuses automnales s’égayer de belles bulles bigarrées. On célébrait en l’école Saint Hubert un lâcher de ballonnets en l’honneur de ce grand saint chasseur, patron des animaux -qui soit dit en passant, devait sans doute bâiller aux corneilles le jour où on précipita le tchèt depuis le clocher de Saint Remacle…-. Mais les querelles de clochers et de saints me laissaient de glace, toute heureuse que j’étais d’avoir un beau ballon flottant au vent !

 

 

 

 

Je fus nettement moins ravie de devoir le lâcher dans les cieux pour ce drôle de concours, peut-être intuitivement consciente du destin hors du commun qui l’attendrait une fois en l’air. J’étais toute triste de devoir m’en séparer, comme si je perdais un être cher, ou comme si j’étais sur le point d’abandonner à un inconnu mon « doudou » favori : Pèlé Tchèt, petite chose ainsi surnommée par ma grand-mère maternelle car j’en avais dévoré tous les poils -à senteur de vanille- dans un accès de passion incontrôlée ! C’est qu’elle avait parfois de drôles d’idées, la gamine, ce « petit soleil » que sa mémé étouffait de baisers entrecoupés de sonores « mu p’tit hopèèè  » !

-Allez, lâche le ballon, pupuce, m’encouragea ma maman que je tenais de l’autre main…

Le sort en fut jeté, et du haut de mes quatre ans je pris la grande décision de lâcher mon ballon, que je suivis des yeux un long moment en levant le nez au ciel, comme, 334 ans avant cette journée, en l’an de grâce 1641, d’autres Verviétois, dans la même posture que moi, guettaient la chute d’un pauvre chat apeuré…

 

 

 

 (Bon, c’est vrai, j’ai triché, ceci est une photo prise le 14 novembre dernier et elle montre nos contemporains verviétois assistant à la chute d’un animal en papier mâché, que ma maman semblait avoir bien du mal à abandonner à son triste sort descendant, tout comme sa fille s’agrippait au ballon rouge ascendant 33 ans auparavant…)

 

 

Mais le sort du ballon d’alors fut loin d’être triste… Que du contraire : extraordinaire est le mot désignant sa destinée!

Comme à l’accoutumée pour ce genre de concours, les cartes accrochées aux ballons revenaient au compte-gouttes de lieux parfois lointains ; les gagnants eurent le bonheur de recevoir leur carte depuis la distance non-négligeable des près de mille kilomètres séparant Verviers de Bordeaux. Mais le délai du concours était passé, et la carte accrochée à mon joli ballon rouge ne nous était toujours pas parvenue. Puis un jour, elle arriva dans une enveloppe ornée d’une belle écriture, d’un lieu absolument inimaginable et de la part d’une personne au nom fabuleux. En effet, la carte toute maculée de terre avait été postée en courrier express par un certain Ira Quetzalcóatl Kurz depuis Guadalajara, Jalisco, Mexique !!!

Après s’être remis de ses émotions, mon papa, alors directeur de l’école et dès lors organisateur du concours, remercia d’abord le ciel d’avoir fait parvenir la carte hors délai, imaginant comment les gens auraient pu réagir face à ce miracle bénéficiant sa propre fille. Puis il se lança dans de savants calculs pour tenter de comprendre l’impossible. Les ballonnets étaient simplement gonflés à l’hélium; ce n’étaient pas de ces ballons modernes en aluminium qui peuvent voler près d’un mois. La durée de vie/vol de nos ballons aurait dû être, à tout prendre, d’un peu plus de 24h… L’auteur de mes jours -et du concours- constata que, le 4-11-1975, les vents dominants avaient bien pris une direction assez inhabituelle d’est-ouest, mais il ne parvint jamais à identifier les faits scientifiques exacts ayant permis à un ballon de baudruche de s’envoler de Verviers pour se poser tranquillement dans un champ de maïs d’un État mexicain, de surcroit riverain de la côte Pacifique !

Peut-être le puissant jet stream, ce courant rapide né de la rencontre de masses d’air chaud venu des Tropiques et d’air froid venu des Pôles, était-il la réponse à nos questions ? Car s’il s’était aventuré dans le couloir aérien d’un avion, mon petit ballon aurait été pulvérisé plutôt que transporté par cet autre « jet » d’acier, et une sorcière croisant son vol aurait crevé -des branches de son balai ou du bout de son long nez- le petit globe qu’elle n’avait d'ailleurs aucune raison de vouloir faire traverser l’océan. C’est casanier, les sorcières… En tout cas celles de ma famille, mais c’est là une autre histoire. Alors que s’est-il réellement passé ? Malgré le sobriquet ensoleillé que me donnaient mes proches, je ne suis pas « Madame Soleil ». Vous en savez donc maintenant tout autant que moi. Mais si j’interroge mon instinct, il me souffle que le nuage félin de ce matin a des ascendants qui sont sûrement pour quelque chose dans ce mystère, et que leur délicatesse ouatée a porté mon petit ballon depuis nos contrées jusqu’à un lit de maïs mexicain pour une raison bien particulière…

Ces nuages me ramènent au 11 décembre 1975 ; je vois, là en bas, depuis mon observatoire nuageux, Ira Quetzalcóatl Kurz sortant de son ranch pour vaquer à ses occupations journalières ; soudain un peón l’interpelle pour lui ramener d’entre les plants de maïs un ballon déchiré auquel était accrochée une carte imprimée en langue étrangère. Il la déchiffre puis a la gentillesse d’y écrire ceci avant de nous la renvoyer :


 

 

Cette carte a seulement été trouvée lors de la récolte de maïs près de mon ranch ‘les Bambous’

Le nom de ce ranch, ainsi que celui de son propriétaire, sont magiques à plus d’un titre. Ira veut dire colère en espagnol (ire). Comme la colère des dieux… Or le nom du Mexique évoque le dieu de la guerre Mexitli, et Quetzalcóatl est le célèbre Serpent à Plumes, divinité majeure du Panthéon aztèque et l’un des quatre dieux créateurs. Pour les Aztèques, Quetzalcóatl, qui offrit à l’humanité le calendrier et le maïs, pénétra dans l’inframonde, Mictlán, d’où il s’empara des os d'un homme et d'une femme morts lors des quatre cataclysmes cosmiques précédant l’ère du cinquième soleil, Tonatiuh. Fuyant la colère du Seigneur du Royaume des Morts, Quetzalcóatl arriva devant la déesse du Foyer Cihuacóatl  (Femme Serpent) qui broya les ossements. Quetzalcóatl les arrosa de gouttes de sang échappées de son pénis, comme la pluie du ciel arrose la terre, recréant ainsi l'humanité qui allait vivre l’ère actuelle de ce cinquième soleil. En ce qui concerne notre Quetzalcóatl contemporain, les consonances allemandes de son nom Kurz sont indéniables, et des recherches m’ont permis de constater que beaucoup de familles de la région de Guadalajara sont effectivement d’origine allemande, et qu’il existe aussi au Mexique  près de deux cent mille locuteurs de… Plattdeutsch, le dialecte de la région d’origine de la famille de mon papa ! Beaucoup de ces locuteurs d’une langue de chez nous égarée en terre du mariachi seraient descendants des Mennonites venus de Prusse, cette Prusse ayant annexé Malmedy, ville où vécut ma mémé qui avait rebaptisé mon Pèlé-Tchèt, et ville fondée par Remacle, le saint à qui est vouée l’église d’où on précipita le Tchèt Volant ! Surprised Renversant, ces connexions… 

Le Dieu Quetzalcóatl y est donc peut-être pour quelque chose après tout. La légende assure qu’il quitta le Mexique à bord d’un radeau de « serpents », probablement des bambous (comme ceux du ranch d’Ira…) car dans les croyances populaires le bambou a la faculté de se transformer en serpent, ou vice-versa. Et saviez-vous que l’éclat de bambou durci dans la flamme sert aux chamans mexicains comme instrument sacrificiel et civilisateur, entre autres pour les circoncisions rituelles ? Cette pratique n’est pas sans évoquer l’aventure démiurgique de celui qui arrosa le maïs du sang de son pénis… Tout se tient ! Le radeau de serpents-bambous glissa sur la surface des eaux atlantiques, faisant disparaitre peu à peu avec lui la divinité déchue qui promit aux anciens, avant d’être englouti par l’orient, qu’il reviendrait un jour reprendre possession de son royaume. Or voilà que mon petit ballon, suivant la course du soleil, faisait ce chemin magique du retour de Quetzalcóatl pour atterrir entre les mains de quelqu’un portant le nom de cette divinité mêlé à un patronyme « de chez nous » ! Ça devait être écrit quelque part dans les nuages, ou dans le calendrier aztèque… Dans ce calendrier, le 14 avril, jour de naissance du « petit soleil » alias moi-même, correspond au 13 Acatl (« roseau » ou « bambou » -je le jure !-). Il s’avère être aussi le jour de naissance de Tonatiuh, le cinquième soleil ! N’est-ce pas tout bonnement extraordinaire ? Si vous désirez vous-même découvrir ce que le calendrier aztèque dévoile de votre jour de naissance, la clé de la connaissance est enfouie à un clic d’ici, sur :

calendrier aztèque


Mais attendez, avant de vous y plonger, la fin de mon histoire ! Car même les timbres de l’enveloppe magique avaient des choses à raconter…

 

 

 

 

Tout d’abord, l’avion du timbre de gauche suit le sens de la course du soleil et de mon ballon, et le trait supérieur du S en miroir dessiné par son sillage souligne l’emplacement exact de Guadalajara sur la carte… L’autre timbre contient quant à lui une chose tout à fait particulière : une illustration de « la danse de la plume ». Cette chorégraphie traditionnelle mexicaine met en scène un danseur principal, qui représente le soleil, autour duquel tournent d’autres danseurs symbolisant les corps célestes. Ils se croisent en mouvements diagonaux, qui évoquent le solstice d’hiver, ou parallèles, qui évoquent l’équinoxe de printemps. À l’origine, cette danse précortésienne consistait en un rituel de communication entre le peuple et les dieux auxquels on demandait par ce biais pluie, soleil… et maïs. Après la conquête d’Hernán Cortés, la danse s’assortit peu à peu d’éléments représentant la confrontation des deux cultures, où étaient incarnés Moctezuma, l’empereur aztèque, et le conquistador espagnol Cortés, qui profita de la prophétie du retour de Quetzalcóatl pour se faire passer pour sa réincarnation et sceller ainsi l’aspect inexorable de la conquête. D’autres personnages importants de la danse sont aussi la Malinche, jeune fille aztèque qui devint l’interprète et la maîtresse de l’Espagnol, dès lors considérée comme traîtresse par les Mexicains, et Xochitl (fleur), princesse aztèque restée fidèle à Moctezuma. Les Espagnols ne furent pas les seuls Européens à transformer cette danse. En effet, quand Napoléon III et son épouse grenadine, Eugénie de Montijo, envoyèrent Maximilien d’Autriche et son épouse Charlotte… de Belgique tenter d’édifier l’empire mexicain, les troupes françaises introduisirent l’air de mazurka aujourd’hui caractéristique de la danza de la pluma, que ces liens vous permettront de vivre en direct :

Danse de la plume 1

Danse de la Plume 2

Les accords parfois légèrement discordants et dignes d’une marche militaire aux cuivres généreux, le vêtement chatoyant des danseurs, les couvre-chefs emplumés et les mouvements cadencés à la « zim-boum-tralala » ne vous rappellent-ils pas une manifestation de nos contrées ? Moi j’ai vu, dans le miroir de la danse de la plume, celle des Haguètes du Cwarmé de Mâmdi! Cette manifestation culturelle qui daterait aussi du XIXème siècle est une des fiertés de l’Eurégio Meuse-Rhin. Elle met en scène des protagonistes coiffés de grandes plumes et portant au dos l’aigle bicéphale du Saint-Empire Germanique. La Haguète est le personnage-phare du carnaval malmédien qui, armé du happe-tchar, met sa « victime » à genoux en lui enjoignant de demander « pardon haguète, à l’cawe du ramon, dju nu l’fré jamais pus ». Pardon pourquoi ? Peut-être pour ces désirs impérieux de peuples aux velléités impériales de soumettre d’autres peuples dits « premiers » ? Qui sait… Toujours est-il que la Haguète finit dans un grand feu de joie qui brûle toutes les erreurs de l’année écoulée et rappelle d’anciens rites sacrificiels du monde celte qui croyait aux cycles de mort et de résurrection, cycle qu’incarne le Dieu Quetzalcóatl du panthéon mexicain...

 

Je crois fermement que ces « coïncidences miraculeuses » sont autant de signes d’un destin qui m’a poussée à m’intéresser peu à peu au monde hispanique et aux descendants des Aztèques du Nouveau-Mexique, terre étasunienne si chère aussi à mon amie Edmée, et terre mythique d’Aztlán d’où serait parti ce peuple à la recherche de sa nouvelle patrie. Celle-ci était reconnaissable par une vision révélée dans une prophétie : un aigle mangeant un serpent juché sur un nopal (figuier de barbarie)… Ladite vision fut trouvée à Tenochtitlán, Mexico D.F. Personnellement, c’est face à la Sierra Nevada, entre un figuier de barbarie et un grenadier, que j’ai choisi de suspendre mon vol. Je vois en cette résidence andalouse le point d’inflexion du triangle tracé entre la terre que j’ai laissée derrière moi et celle vers où le ballon s’est dirigé pour se poser dans le champ de maïs proche du Ranch les Bambous. Quelle belle alliance symbolique entre deux végétaux si chargés de sens ! Le maïs, en effet, représente aux yeux des peuples amérindiens l’union du ciel et de la terre ; et le bambou, outre ustensile sacrificiel des chamans mexicains, sert aussi de connexion entre l’au-delà et l’ici-bas, car la tradition musulmane y taille le calame, instrument au moyen duquel Allah a gravé les tables d’argile où est inscrit notre mektoub. Je pense ainsi que mes langues et terres de prédilection étaient inscrites dans un grimoire sacré dont un petit ballon a un jour révélé une des pages, jouant au messager divin venu m’offrir le rare privilège de lever un pan du voile qui cachait mon destin… Le triangle se muera donc sans doute un jour en rectangle, pour s’ouvrir sur ce quatrième point de la carte où le globe miniature s’est frayé un chemin, et pour ainsi honorer cette étonnante succession de « 4 » ponctuant le parcours que je viens de vous livrer. En attendant d’effectuer ce voyage transatlantique, c’est depuis ma montagne que je rendrai hommage à ces signes du ciel. Pour ce faire, je me servirai de la plume et du maïs bleu dont Edmée avait orné son dernier billet dédié à Squanto, autre voyageur qui, malgré lui, a fait plusieurs fois la traversée océane dont ce texte a fait part. Ma cérémonie d’action de grâces personnelle consistera à saluer les quatre points cardinaux en élevant la plume vers les cieux, et à placer quatre grains du maïs sacré au centre d’un cercle de protection tracé par un serpent imaginaire se mordant la queue. Alors, les yeux constellés de larmes, je remercierai le cosmos d’avoir mis dans mon ciel ce ballon magique, véritable étoile du berger reflétant, le temps d’un instant, un trait de mon futur. Et je croirai plus que jamais en la force des rêves non-encore enfantés, que je poursuivrai sans trêve, dussé-je, pour cela, faire voler le chat

 

 

 

 

 

 Nathalya Anarkali 

 http://www.myspace.com/eilathan

 


Mise à jour le Jeudi, 04 Décembre 2008 16:04