Gérard Mathar : la Gaspésie, vous connaissez ?
Écrit par Gerard Mathar   
Samedi, 07 Mai 2011 08:15

Plutôt que de répéter en guise d'introduction ce que d'autres ont déjà synthétisé de manière efficace, je vous livre ces quelques lignes tirées de wikipédia : La Gaspésie est la péninsule du sud-est du Québec située à l'est de la vallée de la Matapédia, et entourée des eaux du Fleuve St-Laurent au nord, du golfe St-Laurent à l'est et de la baie des Chaleurs au sud.

Le nom de Gaspésie est un dérivé du mot Gaspé, du micmac Gespeg qui signifie «fin des terres».

Court mais clair, non ? Un peu trop court bien sûr pour être complet. Pour en savoir plus, consultez donc le bel article de Wikipédia.
Nous vivons à quelques kilomètres du village de Douglastown, entre la ville de Gaspé et le village de Percé, donc à l’extrême Est de la Gaspésie, pour ceux qui connaissent un peu la péninsule.
Péninsule, à l'instar du nez de qui-vous-savez, oui. Mais surtout péninsule montagneuse, puisque c'est ici que se termine la chaîne des Appalaches. Habitués que nous sommes au relief ardennais, nous aurions été bien incapables de vivre dans une région plate comme la main. Là de suite, j'ai bien un exemple qui me vient en tête mais je n'en dirai rien...

 


La mer et la montagne en somme ! Je ne voudrais pas prendre des accents de catalogue d'office du tourisme, mais ce coin – environ 30,000 km2 quand même, ce qui en fait un grand coin- vaut la peine d'être découvert pour qui aime les grands espaces et la Nature dans le plein sens du terme, dans ce qu'elle peut avoir de grandiose.

 


Coyote, lynx, cerf de virginie, orignal, ours noir, loutre, castor, aigle, perdrix, aigle pygargue, saumon, baleine,... pas la peine d'en rajouter, vous avez compris.
Pour ceux que le rythme urbain fait turgescer, je déconseille fortement la visite sous peine de devenir neurasthénique.
Autre avantage pour nous qui aimons la paix : ce vaste territoire est peuplé de moins de 90,000 habitants. Si on considère que le nombre d'abruti est proportionnellement constant parmi la population mondiale, il faut admettre que la chance d'en rencontrer ici est d'autant plus faible…

 


La Gaspésie est ce que l'on appelle poétiquement au Québec, à Montréal en particulier, une «région éloignée». Éloignée de quoi les amis ? Au vu de ce que je vous ai énuméré plus haut, il semble que je ne sois éloigné de rien de ce qui fait l'Essentiel.

 


La situation économique est mauvaise. La Gaspésie a toujours vécu de la surexploitation de ses magnifiques ressources naturelles, que ce soit la mer ou la forêt. Aujourd'hui, après la crise de la pêche, vient la crise forestière. Les «moulins» (nom donné aux usines de transformation du bois) ferment les uns après les autres. Beaucoup de personnes quittent la région pour Montréal, ou encore l'Alberta qui connaît une croissance énorme grâce à l'exploitation des sables bitumineux. Personnellement, je vois  ces fermetures comme une occasion magnifique de démarrer une autre dynamique économique basée sur l'utilisation -et non l'exploitation- des potentiels écologiques existants. Produits forestiers non-ligneux, éolien mais surtout écotourisme de qualité. J'ai souvent l'impression, quand je parle avec les gens d'ici, que la plupart d'entre eux ne réalise pas à quel point vivre en Gaspésie est une chance. Il est possible de profiter d'un environnement riche qui amène une qualité de vie appréciable.
Le défi reste de faire prendre conscience à la majorité des gaspésiens des atouts évidents de leur pays.


Mon prochain billet parlera de ce que nous fabriquons par ici…
À bientôt !

 

Mise à jour le Samedi, 07 Mai 2011 08:24