Verviers, Histoires d'accent
Écrit par Patricia Lonhienne   
Lundi, 05 Janvier 2004 17:06
 Au début des années ’50, ma mère avait reçu la visite d’une vieille dame qui proposait ses menus services. On avait donc convenu qu’elle tricoterait des chaussettes pour mon frère et moi, de longues chaussettes beiges ou grises inusables. Elle passait une fois ou deux par an, mais un jour ma mère, pensant que nous pourrions avoir besoin d’elle avant son passage prévu, lui a demandé à quelle adresse elle pourrait éventuellement la contacter.

La bonne dame habitait Rue des Grandes Rames. Ma mère  lui a écrit Rue des Grands Trams, et il faut féliciter la perspicacité de la poste de l’époque, puisque la lettre est arrivée!!!

 

Toujours dans les années ’50, nous avions un jardinier, Léon. Un beau et vigoureux monsieur d’une soixantaine d’années, hâlé, coiffé d’une casquette qui cachait ce qui lui restait de cheveux “crollés” et blanchis. Léon parlait peu, et teintait ses phrases de wallon, que je ne comprenais pas en général. “Bonjour, m’feye” me disait-il. Je le prenais pour un grand admirateur de la nature et avais demandé à ma mère pourquoi il m’appelait “feuille”…

 

Patricia Lonhienne (New Jersey 6/1/2004)