Randonnée sur le GR 573 Heusy – Eupen en hiver
Écrit par Guy Hutsemekers   
Jeudi, 11 Février 2010 17:53

En ce six janvier de cette nouvelle année, le soleil est bien au rendez-vous et, après une légère hésitation entre étudier mes examens et partir à la rencontre de la nature enneigée, je décide de chausser mes nouvelles chaussures et de partir à l’aventure. Je prends donc le chemin en direction d’Heusy pour y prendre le GR 573 là ou je l’ai laissé à ma dernière balade.


En arrivant rue Moraifosse (située en bas de la Bouquette d’Heusy), il me faut déjà enlever une de mes nombreuses couches de vêtements comme le soleil est bien présent malgré une température hivernale. Je prends donc le chemin en direction d’Eupen. Il est 12h45.

 Le sol est glissant vu les fortes chutes de neige et le gel recouvrant le sentier. Après environ un quart d’heure de marche, j’arrive à hauteur d’un agolina. Site naturel surprenant car le ruisseau disparait d’un coup dans le sol pour réapparaître quelques kilomètres plus loin. Les chemins de terre et les croisements de routes se succèdent et j’arrive enfin sur les hauteurs de Mangombroux. Le ruisseau me rejoint alors là où il m’avait quitté plus tôt mais je le quitte assez rapidement pour monter sur les hauteurs de Sècheval et m’enfoncer progressivement dans les bois de Mariomont. Ma montre m’indique que je marche déjà depuis ¾ d’heure environ.


Le ruisseau me rejoint alors là où il m’avait quitté plus tôt mais je le quitte assez rapidement pour monter sur les hauteurs de sècheval et m’enfoncer progressivement dans les bois de Mariomont. Ma montre m’indique que je marche déjà depuis ¾ d’heure environ.
Je profite du paysage exceptionnel du bois enneigé. A cet endroit, je remercie le vendeur qui m’a fait acheté de bonnes chaussures me permettant de marcher dans l’eau car je remonte à nouveau le ruisseau dans sa longueur jusqu’à arriver à la sortie du bois. J’ai parcouru plus ou moins 7 kms.
A cet endroit, je me méfie des craquements sous mes pieds puisque le gel et la neige recouvrent des grandes flaquent. J’en profite pour immortaliser le soleil éclairant de manière éblouissante la neige qui recouvre les prairies.


 Je me trouve alors sur la route menant à Limbourg mais je ne fais que 200 mètres pour reprendre le bois. Dès l’entrée du bois, un rouge-gorge décide de m’accompagner au fur et à mesure de mon avancée. Peut être recherche - t- il de la nourriture en cet hiver rude.



Je marche en ligne droite toujours en suivant le sentier et les balises blanches et rouges m’indiquent que je dois tourner à 90° vers la gauche. A cet endroit, je suis intrigué par un abri en bois avec un écriteau en wallon en plein centre du croisement des deux sentiers.
Je dois faire attention à ne pas me perdre car la neige recouvre les arbres où sont peints les balises. De plus, certains abattages d’arbres rendent délicat le franchissement d’une vallée plutôt raide. J’enfile donc ma paire de gants laissée de côté au début de ma randonnée pour m’aider à enjamber les troncs. A cet endroit, je remarque à plusieurs fois des traces de gibier qui a certainement eu plus de facilité que moi à remonter la pente. Une fois arrivé au-dessus, je marche alors dans un sentier et je traverse une grande prairie avec une balise perdue au milieu. Mon topo-guide m’indique un tout petit chemin, que je n’aurai pas pu trouver par moi-même, entre deux haies. Au bout de celui-ci je m’aperçois que je suis dans le petit village d’Hévremont. Je salue alors une dame qui attend un bus tout en me regardant passer devant elle. Tout comme dans le bois précédent, je remonte alors un ruisseau dans sa longueur tout en suivant les pas de promeneurs qui me précèdent. Le chemin monte pendant un bon km et j’arrive à l’arrière du village de Limbourg.
Il est environ 14h00 et tout en suivant le GR, je me décide enfin à rependre des forces en entamant mon sandwich. Tranquillement, je traverse l’ancien et magnifique village médiéval à travers un chemin caillouteux et en m’arrêtant pour prendre ma bouteille d’eau, je me retourne pour contempler l’église et les remparts.

Je redescends alors en direction de Goé par des prairies, des chemins asphaltés en minorité et  surtout boisés. Juste avant d’arriver en face de l’église, je passe un tout petit pont sur la Bovegnée. Le paysage hivernal somptueux  me fait oublier les 7 autres kms parcourus et je descends alors jusqu’à la grand route en direction d’Eupen. Je la traverse pour emprunter le pont au dessus de la Vesdre en face de moi et le chemin de grande randonnée m’emmène à travers une prairie ou la vue est à couper le souffle. Je décide de m’arrêter deux minutes pour admirer l’endroit avant de rentrer dans le bois de « Botterweck » qui monte assez bien pour m’amener finalement sur un chemin de campagne à plat.

En regardant autour de moi, je vois au loin, à ma droite, le barrage de la Gileppe enneigé.

J’aperçois aussi en face de moi les deux clochers de l’église Saint-Nicolas d’Eupen. J’approche du but ! Je marche depuis une demi-heure après avoir quitté Goé 2 bons kms plus loin. Le GR arrive alors à une route qui arrive directement dans le Village de Membach mais contourne celle-ci pour y arriver.
Une fois le village traversé, mon topo-guide me fait traverser une prairie pour en emprunter une autre et intrigué par une grosse ferme, je décide de longer la clôture afin d’y admirer les nombreux animaux.


Déconcentré par ceux-ci, je m’aperçois que j’ai quitté le sentier situé quelques mètres plus bas. Je décide alors de longer la ferme et de passer par un barbelé que j’ai sagement remis en place après l’avoir déplacé pour faciliter mon passage. A partir ce cet endroit, et ce jusqu’à Eupen, le GR 573 fait route avec le GR 563 qui, lui, vient de Baelen pour faire, en boucle, le tour du Pays de Herve.
Je croise une foule de personnes de tous les âges se promenant sur le chemin qui mène à un quartier résidentiel et encore bien éclairé par le soleil se couchant peu à peu. Cette foi, mon itinéraire arrive à sa fin. Les deux clochers verts de l’église d’Eupen sont, cette fois, bien visibles et peu éloignés


Je quitte  le GR 573 au niveau de la chapelle dans la rue du même nom (« Bergkapellstrasse ») pour redescendre vers la ville où je contemple les vieilles maisons bourgeoises ainsi que le mémorial dédié aux soldats américains situé à côté d’une église. Je me dirige enfin vers la gare de chemin de fer d’Eupen pour y prendre le train en direction de Verviers.
Il est exactement 15h45, j’ai parcourus environ 23 kms et finalement très content d’avoir laissé, l’espace d’une après midi, mes cahiers de côté !

Guy

Mise à jour le Jeudi, 18 Février 2010 08:26