Le baron vadrouille par la troupe "les Funambules" à Andrimont 26-27/3 et 2-3/4
Écrit par Albert Cluyten   
Vendredi, 05 Mars 2010 18:37

La compagnie théâtrale Concorde  Andrimont présente "Les Funambules" ces 26-27/3 et 2-3/4  dans une comédie en 3 actes de Pordez et Milo : "Le baron vadrouille".

Pour les 10 ans de cette troupe dynamique qui fait un tabac à chaque représentation, nous vous invitons à découvrir l'interview de la metteur en scène Madame Meesen. Bonjour !


Pour l’occasion, vous endossez la cape du metteur en scène, est-ce que cela aide d’avoir joué pour pouvoir mettre en scène ?

Oui, énormément. Il faut avoir le sens théâtral : celui du déplacement, de l’occupation de la scène, de la mise en évidence du texte, des pièges à éviter et au contraire de ce que l’on peut ou doit faire pour qu’une réplique fasse mouche; quand on a déjà joué, on connait les petits secrets de ce jeu .


A votre avis, quelles sont les qualités nécessaires pour être un bon metteur en scène ?

L’humour, l’humilité, la psychologie, la patience, la rigueur, l’organisation et un bon sens théâtral.


Existe-t-il un manuel du bon metteur en scène ?

Oui, sans doute mais je ne le possède pas !!!  J’y mets simplement tout mon cœur pour arriver à un résultat qui j’espère enchantera le public.


Est-ce que c’est la fonction ou la pièce, elle-même, qui vous a incité à accepter cette mission ?
Ni l’une ni l’autre. L’envie était certainement là depuis longtemps mais je n’aurais jamais pensé y arriver.  Mais il se fait que nous n’avions pas de metteur en scène pour la troisième pièce de cette saison.  Alors j’ai accepté le challenge à condition d’être aidée par Freddy Roosen qui a plus d’expérience que moi dans ce domaine.  Et jusqu’à présent, l’équipe fonctionne bien.



Une mise ne scène ne se limite pas, je présume, à signaler des déplacements ou donner des directives en matière de costumes. Comment y mettre sa touche personnelle ? Qu’est-ce qui va changer d’un metteur en scène à l’autre ?
Quand je lis une pièce et que je la travaille, c’est comme une vidéo qui me passe dans la tête.  Il est donc normal que le regard qu’on y porte, varie très fort d’un metteur en scène à l’autre.  Nous sommes tous différents, nous avons notre propre sensibilité, des âges, des vies, des expériences théâtrales ou autres différents.  Ce regard varie aussi suivant qu’on est un homme ou une femme.  C’est une interprétation personnelle.  En musique, les mêmes partitions peuvent être jouées différemment.  Il en va de même pour une pièce de théâtre.


Quelles indications donnez-vous aux acteurs pour jouer leur rôle, pour exprimer le sentiment qui vous semble le plus adapté ?
Je pense qu’il faut d’abord que l’acteur comprenne la pièce, son rôle, sa place et son importance dans la pièce même et surtout pour les petits rôles (quand je dis « petits »,c’est par rapport au nombre de répliques).
Quand l’acteur a bien compris çà, je le laisse s’exprimer car de chacun doit sortir une touche personnelle, une créativité.  Je suis là pour les diriger mais pas pour trop imposer.  Nous sommes des acteurs amateurs et pour cela, j’aime bien que chacun s’exprime à sa façon.  J’adore quand un acteur fait des propositions théâtrales.  Après, je regarde si techniquement çà tient la route, parfois certaines propositions sont très judicieuses et je les garde.
C’est un travail d’équipe et chacun a sa valeur.

Au fur et à mesure que les jours passent, quel est votre plus gros souci ?
Mon plus gros soucis est qu’un des acteurs (et moi aussi) tombe malade !!!
Je reste calme pour l’instant car je sais que tout le monde y croit, est motivé et fera tout pour que cette pièce soit une réussite.


Certains rôles sont-ils trop difficiles à jouer pour certaines personnes ? Pourquoi ?

Nous avons parmi nous un nouvel acteur Grégory Lonneux (qui n’avait qu’une dizaine de répliques lors de la pièce précédente) et à qui j’ai confié un rôle de «  jeune premier » avec beaucoup de texte.  Mais il avait la stature et l’âge du rôle.
Il doit travailler plus qu’un autre mais j’ai confiance en lui.
Marielle Delhez s’est vue confier un rôle qui ne correspond pas vraiment à sa nature première mais j’aime bien les petits défis et j’y crois .

 

Est-ce que cette mise en scène vous inspire déjà d’autres projets ?
Je vis l’instant présent et cette pièce occupe tout mon esprit.  Je ne pense pas encore à l’avenir. Je vais essayer de mener à bien ce à quoi je me suis engagée.  Après on verra…


Quels pièges faut-il éviter lorsqu’on met en scène une pièce ?
Il faut éviter de brusquer, de faire de la peine par une parole malencontreuse. Il faut être ferme mais aussi velours.
C’est un divertissement donc il faut mettre la pression avec délicatesse et humour

Mise à jour le Dimanche, 19 Décembre 2010 15:04