Paysagistes verviétois. Fondation Hardy. Jusqu'au 30/12
Écrit par Albert Moxhet   
Vendredi, 21 Décembre 2012 18:34

Samedi Coup de cœur d’Albert Moxhet

On ne dira jamais trop combien notre région est un creuset de création artistique dont les origines ne datent pas d’hier. En témoigne l’exposition À la recherche des Verviétois montée à la Fondation Hardy par Jacques Goijen jusqu’au 30 de ce mois de décembre.


 
Sans remonter à plus d’un bon siècle, l’ensemble ainsi réuni permet de pointer une série d’œuvres remarquables d’artistes  dont la signature est une référence auprès des connaisseurs, à défaut de l’être toujours auprès du grand public. Une surprise d’abord : pouvoir contempler en direct deux des grands tableaux d’Armand Funcken que l’on n’avait, jusqu’ici, guère pu voir que dans les excellentes monographies de Georges Schmits, lequel est d’ailleurs venu les revoir sur place (une de nos photos).

 

 

Ces tableaux font véritablement partie de l’histoire de Verviers. Le peintre y montre, en effet, avec la sensibilité populaire non dénuée d’humour qui le caractérise, des épisodes de la vie quotidienne  durant la guerre de 1914-1918, en l’occurrence une file d’attente devant la gare de l’Ouest – l’actuel Hôtel Verviers – et une autre queue rue du Collège, où l’on retrouve les magasins entourant la salle du Pathé, dont les aînés se souviennent. La galerie des personnages qui peuplent ces tableaux est d’une étonnante vérité anecdotique.

 

Par ailleurs, c’est toujours avec beaucoup de plaisir que l’on retrouve et découvre des peintures et/ou des dessins de Maurice Pirenne, Philippe Derchain,  Henri Litt, Émile Pasquasy, Gaspard (Géo) Hougrand, Marcel Begond, Joseph Warlimont, Georges Dessy ou, en poussant jusqu’à l’Ourthe, Richard Heintz. Paysagistes, nombre d’entre eux ont fait également du portrait et l’on est parfois  étonné de certains changements de technique ou de manière chez un même artiste, mais cela fait partie de la liberté qui revient à chacun. Et c’est tant mieux. Cette exposition donne aussi l’occasion de revoir des œuvres d’Émile Van Aubel, un artiste au talent solide et sensible qui sut aussi épanouir le talent de ceux et celles qui furent ses élèves.   

[À la recherche des Verviétois, collections Jacques Goijen, Maison du poète Ad. Hardy, place du Sablon, 79, 4820 Dison, jusqu’au 30 décembre, 14-18h, sauf lundi.]

Mise à jour le Samedi, 22 Décembre 2012 09:20