Les batraciens en migrations
Écrit par Christian Desart Guide nature   
Lundi, 03 Mars 2008 01:00

A la fin de l’hiver, lorsque les premières nuits douces annoncent le printemps et avant même que les bourgeons n’éclosent, crapauds, grenouilles et tritons sortent de leur torpeur hivernale.

Ils entament alors une longue marche vers leurs étangs ou mares natals, pour y déposer, à leur tour, leurs progénitures.

Les batraciens appelés aussi amphibiens (du grec amphi « en double » et bios « vie ») signifie qui a deux vies. D’une part la vie aquatique à l’état de larves et têtards et d’autre part la vie terrestre que mènent jeunes et adultes. Entre les deux, la métamorphose est une phase délicate accompagnée de transformations organiques comme le passage d’une respiration branchiale à une respiration pulmonaire. Du fait de ces deux existences, les batraciens effectuent des déplacements annuels entre le lieu de séjour terrestre et le milieu aquatique où ils se reproduisent.

 

Les batraciens appelés aussi amphibiens (du grec amphi « en double » et bios « vie ») signifie qui a deux vies. D’une part la vie aquatique à l’état de larves et têtards et d’autre part la vie terrestre que mènent jeunes et adultes. Entre les deux, la métamorphose est une phase délicate accompagnée de transformations organiques comme le passage d’une respiration branchiale à une respiration pulmonaire. Du fait de ces deux existences, les batraciens effectuent des déplacements annuels entre le lieu de séjour terrestre et le milieu aquatique où ils se reproduisent.

Pour certaines espèces comme le crapaud accoucheur, ces déplacements sont très limités. Pour d’autres espèces, ces déplacements peuvent être importants. On parle alors de migrations. C’est le cas du crapaud commun pour qui la migration peut être de plus de 4 kilomètres.

On relève ainsi deux migrations :

- La migration « prénuptiale » : fin de l’hiver, les adultes se déplacent vers leurs lieux de reproduction ; c’est la plus spectaculaire car elle est assez concentrée dans le temps.

- La migration « postnuptiale » : après la ponte, les adultes quittent l’eau pour leurs séjours d’été ; elle est moins spectaculaire car beaucoup plus étalée dans le temps.

Là où il y a problèmes, c’est lors de la migration prénuptiale. C’est par centaines que les batraciens migrent dans un laps de temps réduit. Lorsqu’une route vient à séparer le point de départ du lieu d’arrivée de cette migration…c’est la catastrophe, une véritable hécatombe. Figés de peur dans la lumière des phares, ces animaux sont écrasés sous nos roues ou alors projetés contre le châssis par le déplacement d’air. A proximité de certains étangs, c’est par centaines que l’on peut compter ces infortunés de la route.

Ces déplacements sont le plus souvent effectués à la tombée du jour, par temps doux et humide (60% d’humidité du fait que leur peau supporte mal la sécheresse). Pourtant, ces animaux jouent un rôle non négligeable dans l’équilibre écologique de notre environnement. Ils sont un maillon important de la chaîne alimentaire. Les batraciens sont des prédateurs de petits invertébrés tels que limaces, vers, cloportes, fourmis et autres insectes au grand bénéfice de nos cultures. Ils sont eux-mêmes la proie de quelques oiseaux et mammifères (hérons, corneilles, fouines, putois, …) tandis que leurs larves et têtards sont une nourriture de choix pour les poissons et autre larves de libellules.

Dans la périphérie de Verviers, nous avons plusieurs sites de migration de batraciens. C’est le cas notamment au pied du bois de Jalhay, face aux étangs de pêche où là un barrage à été placé. Il s’agit d’une bâche tendue le long de la route qui empêche toute traversée de la route par nos grenouilles et crapauds. Ceux-ci n’ont de choix que de suivre la bâche pour finir par atterrir dans des seaux enterrés dans le sol. C’est alors qu’une poignée de bénévoles entrent en action. A tour de rôle, matins et soirs il s’agit de vider les seaux pour remettre les batraciens de l’autre côté de la route dans l’étang. Le comptage s’effectue tout en remplissant une feuille de recensement.

A Stembert c’est autour du grand vivier que des riverains motivés s’activent à ramasser les infortunés qui traversent la route pour les déposer dans le vivier.

Du côté de Lambermont, c’est sur la route qui mène à Wegnez que le massacre a lieu et là aussi une petite équipe s’active à sauver ces malheureux.

Vous aussi, si vous êtes en présence d’un passage important et régulier de batraciens en danger sur une route ou autre, vous pouvez rejoindre notre équipe ou simplement me le signaler via un mail ou via le n° de tél suivant : 087/44.51.21 après 17h . Merci pour eux.

Desart Christian Guide Nature pour Best of Verviers


 

Mise à jour le Mercredi, 24 Mars 2010 06:46